ZURICH:Attaque antisémite: un Neuchâtelois a stoppé l’assaillant

Un homme de 29 ans a mis à profit son courage et ses connaissances en arts martiaux pour maîtriser le jeune agresseur.
Samedi soir à Zurich, un adolescent de 15 ans se réclamant de l’État islamique poignardait un juif orthodoxe de 50 ans. Il avait appelé à un «combat mondial contre les juifs». Cette attaque clairement antisémite a choqué bien au-delà des frontières de la Suisse. Mais ce que l’on ne savait pas, c’est que c’est un jeune Neuchâtelois qui a stoppé l’agresseur, l’empêchant de commettre pire encore.
Yanis était ce soir-là à Zurich, avec deux amis, dans un restaurant. Ils venaient de participer à une compétition de jiu-jitsu brésilien, et ce n’est pas un détail.
Une personne est soudainement entrée dans l’établissement, demandant de l’aide car une agression au couteau était en cours. Le Neuchâtelois de 29 ans s’est précipité dehors, filant directement vers l’assaillant. «J’ai bien regardé qu’il n’avait plus l’arme dans les mains pour ne pas me mettre en danger moi-même», témoigne-t-il pour RTN.
«Je ne suis pas un héros»
La suite? Le jeune homme a immédiatement démontré son courage comme son savoir-faire. Une prise d’un bras, un balayage, et l’agresseur s’est retrouvé à terre. Yanis l’a alors immobilisé, aidé par un de ses copains.
«Il lui a maintenu le bras pour qu’il ne puisse pas aller chercher une autre arme dans sa poche. On ne savait pas s’il en avait d’autres en sa possession. Il a bien tenté de se relever à plusieurs reprises, mais on lui a fait comprendre qu’il ne fallait pas qu’il bouge», raconte-t-il à la radio neuchâteloise. Les jeunes Romands ont ensuite attendu l’arrivée de la police.
Yanis dit n’avoir pas hésité et que la pratique du jiu-jitsu lui a insufflé la confiance nécessaire. Mais celui qui a souhaité demeurer anonyme reste modeste. «Je ne suis pas un héros. Je suis simplement un citoyen qui est venu en aide à son prochain», tranche-t-il. Avant de tout de même noter être «fier» de sa réaction. Il peut.
Il n’oublie d’ailleurs pas la victime, qu’il a vue au sol, grièvement blessée, la chemise pleine de sang. «J’essayais de lui parler, de lui dire de bien rester éveillé et je suis content de savoir aujourd’hui qu’il est sorti d’affaire». Les jours de cet homme de 50 ans ne sont effectivement plus en danger.
Mercredi, la communauté juive de Suisse a réclamé des «mesures plus concrètes» de protection sur fond de hausse des actes antisémites dans le pays.
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