Zineb El Rhazoui, a bien changée…

De Charlie Hebdo au Hamas
Zineb El Rhazoui, ancienne figure controversée de l’islamophobie en France, s’en prend à Israël en dénonçant le pseudo génocide à Gaza. Dans un entretien exclusif, la journaliste soutient désormais ouvertement la cause terroriste palestinienne, ne condamne pas le 7 octobre, et considère qu’Israël est un “Daesh qui a réussi”.
Après avoir défendu des valeurs hostiles à l’Islam, elle soutient aujourd’hui la cause palestinienne, bouleversant ainsi ses anciens alliés. El Rhazoui n’a pas hésité à comparer Israël à des organisations terroristes: « Israël est un Daech qui a réussi », déclare-t-elle, soulignant l’hypocrisie de ceux qui prônent la laïcité en France tout en soutenant un État qu’elle décrit comme un régime religieux oppressif. Selon elle, « les écritures religieuses sont devenues un registre cadastral en Israël », une situation qu’elle juge incompatible avec les principes laïques. Laïcité qu’elle tacle par ailleurs, affirmant qu’elle est une “grande illusion”.

El Rhazoui est violemment attaquée par ceux qui l’adulaient pour ses critiques de l’Islam, du voile et des pratiques musulmanes en France. « Je vous ai vus, j’ai compris qui vous étiez et je vais vous combattre dorénavant », lance-t-elle à ses anciens alliés.
La journaliste franco-marocaine exprime une révolte face au « double standard » de ses anciens alliés. « Sur Gaza, le double standard de mes anciens alliés pseudo-laïques m’a révoltée », déclare-t-elle. Pour El Rhazoui, ces défenseurs autoproclamés de la laïcité ferment les yeux sur les violations commises par Israël.
Des déclarations chocs
Zineb El Rhazoui va plus loin dans son analyse, en rejetant la notion de civils israéliens. « Il n’y a pas de civils en Israël puisque tout le monde fait le service militaire et arrive pour coloniser une terre qui ne lui appartient pas », affirme-t-elle, ajoutant que « Israël a bombardé des orphelinats, des hôpitaux, a débranché des prématurés dans leurs couveuses ». Elle qualifie Gaza de « camp de concentration devenu camp d’extermination » et accuse Israël d’utiliser la famine comme arme contre les Palestiniens.
Face aux événements du 7 octobre, El Rhazoui refuse de condamner les actions de la résistance palestinienne.
dit-elle, précisant qu’elle n’a pas vu les mêmes condamnations pour « la colonisation, l’occupation, les bombardements massifs de civils et l’assassinat des enfants » palestiniens.
Pour El Rhazoui, le Hamas, en tant que mouvement de résistance, « a le droit de défendre sa patrie, son peuple, ses civils, son droit à l’existence ». Dans ses propos, elle affirme qu' »Israël dépasse largement en terrorisme tout ce que n’a jamais pu faire la résistance palestinienne ».

L’ancienne habituée des plateaux de CNews préféra alors s’adonner à sa passion pour la peinture dont elle partage les fruits sur Instagram, pêle-mêle avec ses photos de vacances au Costa Rica ou en Syrie. Elle a également déserté sa page Twitter, souhaitant, comme elle le dit, « se reconnecter au calme »… Mais c’était compter sans le conflit israélo-palestinien. « Je n’arrive plus à me taire. Il en va de ma conscience et de mon devoir d’être humain, écrit-elle dans un long texte publié le 13 novembre dernier. Les civils palestiniens sont traqués jusque dans leurs lits d’hôpitaux, et partout sur un territoire qui est leur prison, leur enfer. Les crimes de guerre d’Israël commencent à puer. L’humanité ne peut plus se taire. » Depuis ce message très commenté, Zineb multiplie les tweets, à raison de plusieurs dizaines par jour, tous sur le même sujet et le même ton. Elle reprend à son compte les chiffres du Hamas, qualifie Tsahal d’« armée génocidaire » et Gaza de « camp de concentration ». Après une autre envolée présentant l’État hébreux comme « le plus grand assassin d’enfants du 21e siècle », la militante a publié une vidéo dans laquelle elle pousse le curseur encore plus loin et accable tous ceux qui osent soutenir Israël. Pour elle, c’est simple, « la cause israélienne est un repaire de racistes ». « Je vous ai vus, je vous ai démasqués, j’ai compris qui vous étiez et dorénavant, je vais vous dénoncer », lance-t-elle, menaçante.

Évidemment, ce discours caricatural ne pouvait que séduire Houria Boultedja, égérie indigéniste à l’antisionisme assumé. « L’épiphanie de Zineb el Rhazoui est belle à voir, déclara-t-elle sur Facebook. On n’oublie pas qu’elle a largement contribué à renforcer le camp qu’elle combat dans ce discours d’une fermeté et d’une clarté remarquable. Mais je la félicite quand même. » C’est ce qu’on appelle le baiser qui tue.