Yom Kippour- Suède: des arrestations en marge d’une marche néo-nazie
La police a annoncé avoir arrêté samedi une trentaine de personnes en marge d’une marche néo-nazie à Göteborg, la deuxième ville de Suède, où se tient le plus grand salon du livre du pays qui accueille une publication d’extrême droite.
« 29 personnes ont été arrêtées » a indiqué la police sur son site. Une trentième a été immédiatement relâchée car elle avait moins de 15 ans.
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Les forces de l’ordre, critiquées pour avoir autorisé la tenue de cette manifestation, ont dû essuyer des jets de pierre et intervenir lors d’affrontements. Un policier a été légèrement blessé.
Avant le défilé, la police avait rappelé qu’une partie de sa mission consistait à défendre « la liberté d’opinion en assurant la liberté de manifestation et de réunion de tout le monde ». Interrogé par la radio publique suédoise, le premier ministre Stefan Löfven a affirmé envisager toutefois de revoir la législation « pour pouvoir le plus tôt possible contrer le nazisme ».
Les néo-nazis ont marché au rythme des slogans « traîtres à la nation » et « la révolution nordique, sans pardon », ont rapporté les médias locaux. Le Mouvement de la résistance nordique (NMR), à l’origine de la manifestation, souhaitait rassembler un millier de sympathisants.
Selon des témoignages sur les réseaux sociaux quelque 600 personnes étaient présentes. La police a refusé de communiquer des chiffres exacts.
D’après le magazine anti-raciste Expo, le noyau dur de cette formation compte à peine 80 personnes, dont beaucoup ont été condamnées pour faits de violence.
Dans un pays de 10 millions d’habitants qui a accueilli près de 300.000 migrants depuis 2014, NMR multiplie dernièrement les sorties publiques avec notamment une manifestation spontanée mi-septembre et une participation à la semaine d’Almedalen, évènement politique au début de l’été.
Face à leur défilé, plusieurs contre-manifestations appelaient à la tolérance. Certains auteurs qui participent au salon du livre de Göteborg ont ainsi lu des textes anti-nazis dans la cathédrale de la ville.
Pour la seconde année consécutive, le salon du livre a, au nom de la liberté de parole, accueilli la publication d’extrême-droite « Nya tider ». En réaction, différentes associations organisent trois salons concurrents.
Source :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/09/30/97001-20170930FILWWW00106-suede-des-arrestations-en-marge-d-une-marche-neo-nazie.php
Seule face à 300 néonazis, elle lève le poing et devient une héroïne
Par Mylène Bertaux | Le 04 mai 2016
Une suédoise n’a pas hésité à affirmer son opposition face à 300 néonazis lors d’une manifestation à Borlänge en Suède. Son geste a été salué par les Internautes du monde entier.
« Je n’ai pas peur d’eux » a affirmé Tess Asplund, aux médias locaux. En levant le poing face à un rassemblement de 300 néonazis, la femme de 42 ans a affiché un courage exemplaire. Alors que le mouvement autoproclamé Nordiska motståndsrörelsen (le Mouvement Nordique de Résistance), à l’extrême droite de l’échiquier politique, manifestait à Borlänge, une ville du centre de la Suède, Tess Asplund s’est opposée au racisme en un geste symbolique.
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Le photographe David Lagerlof, qui a pris le cliché, a indiqué sur sa page Facebook que Tess Asplund s’est retrouvée « seule face à l’organisation nazie la plus violente de Suède. « Qu’était-elle en train de penser ? » est la première question que je me suis posée alors que je m’apprêtais à prendre le cliché. Les leaders de l’organisation se sont approchés d’elle dans un silence solennel. Le regard de la femme a croisé celui (…) du leader (…) qui l’a soutenu. Il y a eu un court moment de « guerre des regards » avant que la police n’évacue les lieux. »
Interviewée par P4 Dalarna, un site suédois, celle qui est pourtant en passe de devenir un symbole a déclaré avoir été extrêmement surprise du retentissement qu’a eu le cliché dans les médias. « J’ai l’habitude de me rendre à des manifestations, ce n’est pas nouveau pour moi, a-t-elle dit au site d’informations. J’ai juste senti qu’ils étaient venus marcher pour me faire comprendre que je ne devrais pas être là. Ensuite l’un d’entre eux m’a fixé du regard, je l’ai fixé aussi. Il n’a rien dit et je n’ai rien dit non plus. Puis la police est arrivée et m’a enlevée du chemin. »
Le cliché a été twetté et partagé des centaines de fois, faisant d’elle le symbole d’une lutte pacifique contre le racisme.
Quel rapport avec kippour ?
Les nazis ont volontairement choisi ce jour pour organiser leur défilé