Voilà comment j’ai rendu deux personnes antisémites…

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De Benoît Rayski
MEA CULPA, MEA MAGNA CULPA
J’ai été provocateur, condescendant et hautain. Et je recommencerai
Dans une interview récente, Anne Hidalgo raconte son enfance difficile. Elle a vécu dans un HLM où elle a, dit-elle, connu la misère et le racisme. A n’en pas douter, il y avait des crétins qui se moquaient des « espingouins ». Et d’autres qui affirmaient en ricanant que les Espagnoles avaient toutes du poil aux pattes. Ce racisme-là (xénophobie plutôt), pour détestable qu’il soit, est relativement supportable.
Ca me rappelle une charmante mésaventure personnelle. J’étais venu présenter un de mes livres – L’affiche rouge – devant une association locale du MRAP. On m’avait dit de ne pas y aller. En effet, le MRAP, initialement appelé Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix, s’était rebaptisé en Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples. Ainsi avait opportunément disparu le mot « antisémitisme ». Cette organisation était devenue depuis farouchement antisioniste et pro-palestinienne.
Mais mon goût pour la polémique balaya vite ces objections. Rapidement, le débat porta sur l’actualité. Je déplorais qu’aujourd’hui dans nos écoles, des enfants se fassent traiter de « sale petit youpin » et étaient amenés à quitter l’enseignement public. Bien sûr, j’avais fait exprès.
Une femme qui avait un nom à consonance italienne m’interpella. Elle commença par un long et fastidieux préambule sur les horreurs commises par les sionistes en Palestine. Puis elle m’indiqua que quand elle était à l’école, on lui disait « sale petite ritale » et que, pour autant, elle n’en faisait pas tout un plat.
Après avoir compati (assez méchamment je le confesse) à ses souffrances passées, je lui rappelais que des dizaines de milliers de « sales petits youpins » avaient fini dans les chambres à gaz et je lui demandais combien de « sale petits ritals » avaient connu le même sort. Elle resta coite. Et sur son visage, je pouvais lire de la rage, à moins que cela ne fût de la haine.
A la fin de la réunion, un homme s’approcha de moi : « je suis le mari de la femme que vous avez humiliée ». Et il me lança : « c’est à cause de gens comme vous qu’on devient antisémite ! » Quel bonheur ! Avec un grand sourire, je lui annonçais que j’étais heureux d’avoir contribué à son coming out. Il reparti encore plus antisémite qu’avant. Il y a des joies dont on aurait tort de se priver.
Source :
https://www.atlantico.fr/decryptage/3584010/voila-comment-j-ai-rendu-deux-personnes-antisemites–benoit-rayski

happywheels

4 Commentaires

  1. hérode dit :

    Excellent !
    Croyez moi les ktos n’ont pas fini de nous les brouter
    Parlez leur des palestiniens chretiens et ils vont faire des yeux enamourés pour ces hypocrites.
    Derrière un kto islamophobe il y a toujours un antisémite qui sommeille

  2. hérode dit :

    Je signale qu’en judée samarie les palestiniens chretiens sont culs et chemises avec les muzz quand il s’agit de venir pourrir israël
    Alors les ktos français amis des juifs , je rigole…..Ha oui on trouvera toujours un monastère ayant abrité des enfants pendant la guerre , mais c’est pour mieux les convertir

    • Franccomtois dit :

      hérode,je suis catholique par ma naissance mais libre en terme de croyance.Je crois que des salopards nous en trouvons un peu chez chacuns.Je suis fermement opposé á toute forme de prosélytisme même envers mes gosses et surtout je ne remettrai jamais en cause l´existence d´Israel et jamais je n´accepterai la judéophobie.Une chose,il est vrai que le Christianisme est prosélyte de ce fait j´admet qu´en Israel l´État reste juif,Israel est une terre juive et doit le rester!Mais de mon côté je reste trés attaché á la personne du Christ mais c´est personnel.
      Les Franccomtois sont pour une véritable amitié Judéo-Chrétienne et personne ne pourra nous décourager qu´il en soit ainsi.

  3. Franccomtois dit :

    Tiens de quoi faire réfléchir.
    Pris dans Tunisie Numérique:

    Tunisie : Entrevue entre René Trabelsi et l’ambassadeur de Palestine. Des solutions pour renforcer les relations bilaterales.
    Lors de sa présence sur le plateau d’Attessia, le ministre du Tourisme, René Trabelsi est revenu, ce mardi 3 décembre 2019, sur son entrevue avec l’ambassadeur de Palestine.

    “L’ambassadeur de la Palestine est un ami. On s’est vu à maintes reprises. Mais la dernière entrevue a porté sur le soutien qu’accorde le peuple tunisien au peuple palestinien”, a affirmé M. Trabelsi. Le ministre a estimé qu’il ne sert à rien de parler, sans trouver des solutions concrètes pour faciliter les échanges entre les deux pays. C’est dans ce contexte que les deux représentants de la Tunisie et de la Palestine ont parlé du tourisme et des moyens pour renforcer les relations bilatérales entre leurs pays, surtout au niveau de la culture.

    Un autre Esther Benbassa!

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