Viol antisémite à Courbevoie : la victime « fait des cauchemars la nuit et a des flashbacks le jour », selon son avocat

Me Oudy Bloch est l’avocat de l’adolescente victime d’un viol antisémite à Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 15 juin dernier. Il donne des nouvelles de sa cliente sur RTL.
« Elle va mal. » En trois mots, Me Oudy Bloch, avocat de l’adolescente victime d’un viol à caractère antisémite à Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 15 juin dernier, résume l’état de sa cliente. « Elle est aujourd’hui chez elle, elle fait des cauchemars la nuit, elle a des flashbacks le jour », détaille-t-il.
« Elle est entourée et bien entourée par ses parents, poursuit-il. Elle a eu le courage de tout dire quand elle a pu s’extraire du calvaire dans lequel elle a été plongée. Elle a passé la nuit aux unités médico judiciaires, c’était extrêmement éprouvant. »
L’enfant connaissait ses agresseurs, l’un d’eux avait été « un béguin » passager. Avec deux complices, il s’en est pris à elle en raison de son appartenance religieuse qu’elle lui avait cachée. « Cela donne une idée de l’antisémitisme qui se répand », insiste Me Oudy Bloch.
Sur un plan plus personnel, « l’heure est à la reconstruction, dans le calme », précise-t-il, tout en appelant, comme les parents de la victime, à une prise de conscience. « Quel est ce monde dans lequel des adolescents de 12 et 13 ans organisent une expédition punitive contre une camarade qui avait caché qu’elle était juive ? » finit-il par interroger. « On a un vrai problème sociétal à traiter. »
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https://www.rtl.fr/
n peu plus d’une semaine après le viol à caractère antisémite de leur fille de 12 ans, ses parents ont accepté de prendre la parole et de raconter le calvaire vécu par leur enfant. Nos confrères du Parisien-Aujourd’hui en France ont recueilli leurs propos dans le cabinet de leurs avocats Mes Muriel Ouaknine-Melki et Oudy Bloch.
C’est grâce au camarade avec qui la jeune fille passait l’après-midi que ses parents ont appris qu’elle était séquestrée. Son père s’est alors immédiatement lancé à sa recherche dans le quartier et après une heure de recherches infructueuses, il rentre à son domicile et découvre sa fille dans le hall de leur immeuble en pleurs. Tout de suite, elle lui raconte qu’elle a été violée mais qu’elle n’a rien le droit de dire. Son père la ramène immédiatement au domicile familial quelques étages plus haut et ses parents la préparent à témoigner auprès de la police.
Dénoncer l’antisémitisme et l’instrumentalisation politique
Un des trois agresseurs de la jeune fille aurait interpellé la victime en la questionnant sur sa religion et lui aurait reproché la position d’Israël dans le conflit israélo-palestinien. La victime avait en fait subit du harcèlement au collège depuis le 7 octobre dernier et se sentait exclue du fait de sa religion et c’est pour cette raison qu’elle avait laissé son agresseur quelques semaines auparavant penser qu’elle était musulmane. « Nous ne vivons pas un antisémitisme résiduel mais un antisémitisme pesant, visible, palpable. Notre fille l’a vécu dans sa chair à l’école avant de subir l’impensable le 15 juin. » ajoute la mère de la jeune fille.

Outre le traumatisme vécu par leur enfant, les parents racontent avoir été très peinés par l’instrumentalisation de l’affaire par les partis politiques. Ils souhaitent cependant alerter les consciences et que la distinction soit faite entre le conflit israélo-palestinien et le quotidien des Français juifs. Aujourd’hui les parents de la jeune fille attendent que la justice reconnaisse comme des crimes ce que leur enfant a subi le 15 juin dernier. « Notre drame est aussi le signe d’une faillite collective de notre société qui se révèle incapable de lutter contre cet islamisme radical qui gangrène même l’esprit des enfants jusque dans ses formes les plus extrêmes. » ajoute le père.
Source
https://www.20minutes.fr/