VIDEO :Boris Cyrulnik : « Immédiatement après l’attentat de Mohamed Merah, il y 90 actes antisémites »
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Boris Cyrulnik : des hommes politiques "se… par Europe1fr
Le psychiatre père de la résilience évoque les terroristes qui sont devenus des héros pour certains jeunes.
Emission « l’interview vérité deThomas Sotto » diffusée sur Europe 1 le 21 avril 2016
Vous pouvez voir ou revoir cette émission ci-contre.
Le psychiatre Boris Cyrulnik publie son nouveau livre, « Ivres paradis, bonheurs héroïques », qui revient sur l’utilité des héros dans l’enfance.
Plus tard, à l’âge adulte, ou lorsque une nation attend un homme providentiel, il est le signe d’une faiblesse. Il évoque également les terroristes qui sont devenus des héros pour certains jeunes.
happywheels
La télévision et internet, à fortiori, par leur capacité à déverser des images aux quatre coins de la planète mais aussi par leur formidable instantanéité conjuguée à leur force visuelle, vont accomplir l’extraordinaire révolution visant à bouleverser « L’Ordre des héros ». Prenant le pas sur la tradition orale, sur le livre, sur la presse écrite, bref sur l’ensemble de ces médias qui autorisaient encore une prise de recul et une distanciation à l’égard de l’actualité et de ceux qui la font, la télévision fabrique, ingère et recrache les héros.
La médiatisation a bouleversé les codes et créé les conditions d’une nouvelle mise en scène du héros.
Mais, affaibli par le recul du fait politique dans son ensemble, le héros politique est tombé de sa statue à la faveur d’une époque médiatique qui dévoile tout et menace toute tentative de sacralisation. Là où ce dernier a pu un temps escompter tirer le meilleur parti d’un outil médiatique offrant d’inépuisables capacités de mise en scène, il a du très vite accepter une nouvelle donne imposant de bien plus terribles contraintes. Tout est montré et tout est su pour le meilleur et parfois et pour le pire.
Sous l’effet de la médiatisation – et de ses effets de loupe, le processus d’héroïsation obéit désormais à de nouvelles règles. Ceux que l’époque contemporaine et médiatique désigne désormais comme tels, n’ont sans doute plus grand chose à voir avec la figure classique du héros.
Se pose alors de la question propre à toute mutation : peut-on encore parler de héros ?
Écouter au réveil un tél homme vous laisse espęrer encore en la nature humaine.
Merci Mr. Boris Cyrullnik.