Vaste opération de police dans un institut de formation d’imams proche des frères musulmans
Par Jean Chichizola
INFO LE FIGARO – L’Institut européen des sciences humaines de Saint-Léger-de-Fougeret (Nièvre) fait l’objet d’investigations car il est soupçonné de ne pas avoir respecté l’obligation de déclaration de financements étrangers.
Nouvel épisode dans le bras de fer entre l’Etat et la mouvance frériste. Selon nos informations, un institut de formation d’imams, l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Saint-Léger-de-Fougeret (Nièvre), est dans le collimateur des autorités dans le cadre d’une enquête financière pour non-respect de l’obligation de déclaration de financements étrangers notamment en provenance du Qatar. Un signalement en ce sens avait été effectué en 2023 au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.
L’Institut a été visé mercredi matin, en présence de la représentante du parquet de la Nièvre, par une opération de police avec notamment la participation d’enquêteurs spécialisés de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire. Comme il est de coutume en la matière, les policiers sont à la recherche d’éléments comptables et de moyens financiers. Des perquisitions visent aussi certains responsables de l’Institut.
« Sciences religieuses » et « Mémorisation du Saint-Coran »
L’IESH de la Nièvre a été créé au début des années 90 par la Fédération des organisations islamiques en Europe, vitrine légale présumée des Frères Musulmans sur le continent. Selon son site internet, il compterait aujourd’hui « une population moyenne d’environ 200 » étudiantes et étudiants sur un campus de 11 hectares en plein cœur du Morvan. Trois cursus principaux y sont enseignés : « Arabe littéraire », « Sciences religieuses » et « Mémorisation du Saint-Coran ».
Premier du genre, l’Institut, qui a pignon sur rue, fait partie d’une fédération regroupant plusieurs établissements créés entre 1992 et 2016 à Saint-Denis mais aussi au Royaume-Uni, en Allemagne et jusqu’en Finlande.
L’IESH de Saint-Denis (Institut de « Paris-Saint Ouen ») avait été qualifié en 2019 de « clairement frériste » par un responsable du renseignement témoignant devant des députés. Selon ses dirigeants, il accueillerait quelque 2 000 élèves (futurs imams, aumôniers, conférenciers, enseignants…). Et il a déjà défrayé la chronique ces dernières années. En novembre 2019, il avait été visé par un arrêté de fermeture de la préfecture de Seine-Saint-Denis pour des raisons de sécurité. Une visite de la sous-commission contre les risques d’incendie et de panique avait abouti à un avis défavorable à l’accueil du public.
Le financement de l’institut en question
En juin 2020, le parquet de Bobigny avait ensuite ouvert une enquête préliminaire sur « les modalités de financement des activités » de l’Institut. Enfin, début 2024, le théologien tunisien Ahmed Jaballah, doyen de l’IESH de Paris-Saint Ouen et ex-président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF, devenue Musulmans de France, organisation jugée proche des Frères Musulmans), décidait de partir de sa propre initiative pour la Tunisie. Ahmed Jaballah faisait l’objet, depuis le 30 janvier 2024, d’une obligation de quitter le territoire français délivrée par la préfecture du Val-d’Oise pour situation irrégulière et troubles à l’ordre public.
Il est bien sûr encore trop tôt pour savoir si le coup de filet de ce jour aboutira à des résultats concrets. Ce d’autant plus que les enquêtes financières sont extrêmement délicates et leurs résultats souvent aléatoires. Mais, par-delà l’actualité politique, le message de l’État n’en demeure pas moins parfaitement clair.
Source
Le Figaro
Un libanais avec qui je bossais me disait que la France prenait le chemin du Liban,comment le contredire .Et le micron qui veut dicter sa politique á Israel et qui n´est même pas capable de faire de la France un pays digne de ce nom!
Même plus de sous pour les universités,les hôpitaux,pour nos anciens….et il file notre fric á un état mafieux du nom d´Ukrainne.
Pauvre France,pauvre de nous!
@Franccomtois, tu as tout à fait raison pour le Liban. Je discutais l’autre jour avec un ancien phalangiste chrétien libanais, et son constat est le même. Ce hezbollah c’est pire que des cellules cancéreuses. Il a infusé dans tout le Liban. Les chrétiens ont réussi à préserver des quartiers et certains villages, mais ils sont tous armés jusqu’au dent pour contrer le hezbollah qui voudrait y rentrer. Pour lui le seul moyen c’est la partition du Liban, le sud à la frontière avec Israël pour les chrétiens et le nord aux islamistes avec une force d’interposition au milieu. Beyrouth serait considérée comme ville neutre et capitale de ces deux entités. Pour lui, vivre avec des islamistes est impossible. C’est d’ailleurs le constat que l’on fait en France actuellement. Pour cet institut, c’est du foutage de gueule, il existe depuis le début des années 90 et les autorités s’aperçoivent maintenant qu’il y a un problème de financement ? Il faut 30 ans pour le découvrir ?
Si il y a un financement du Qatar, direct ou indirect, alors aucun doute possible, l’affaire sera classée sans suite ou c’est le comptable qui sera seul puni.
« un institut de formation d’imams, l’Institut européen des sciences humaines »
Devinette : il y a 3 appellations de merde dans la phrase, trouvez lesquelles …
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