« Varsovie 1943 = Gaza 2025 » : le monument de l’Holocauste profané à Varsovie

L’ambassadeur d’Israël en Pologne a appelé les autorités à prendre des mesures contre la profanation des sites commémoratifs juifs à travers le pays
Des vandales ont profané un mémorial en hommage aux 300 000 Juifs déportés du ghetto de Varsovie vers le camp d’extermination de Treblinka en 1943. La profanation, découverte mardi sur la place de la déportation Umschlagplatz, comprenait des graffitis assimilant l’Holocauste aux récents événements de Gaza , avec l’inscription : « Varsovie 1943 = Gaza 2025. »
Le mémorial, sur lequel est inscrit un verset du Livre de Job – « Terre, ne cache pas mon sang ; que mon cri ne soit jamais apaisé » – se dresse à l’endroit où les Juifs du ghetto de Varsovie ont été rassemblés de force avant d’être envoyés à la mort dans des wagons à bestiaux.
Cet incident s’inscrit dans une série d’actes de vandalisme visant les sites de commémoration de l’Holocauste en Pologne depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. Le mois dernier, le Monument aux héros du ghetto de Varsovie a également été profané. Les autorités polonaises n’ont pas encore appréhendé de suspects dans ces affaires.
L’année dernière, un cocktail Molotov a été lancé contre la synagogue Nożyk de Varsovie, la seule synagogue pré-Holocauste encore existante dans la ville, à la veille de la Journée de commémoration de l’Holocauste. Si la structure en bois a miraculeusement été épargnée par des dégâts importants, l’attaque a laissé de légères traces de brûlure sur le mur extérieur.
L’ambassadeur d’Israël en Pologne, le Dr Ja’akow Liwne, a condamné les derniers actes de vandalisme sur la plateforme de médias sociaux X, soulignant la « responsabilité particulière » de la Pologne dans la protection des sites du patrimoine juif et des mémoriaux de l’Holocauste. Il a exhorté les autorités polonaises à agir rapidement pour traduire les auteurs en justice.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Varsovie abritait une communauté juive dynamique de 350 000 personnes, soit environ un tiers de la population de la ville. La capitale polonaise comptait des centaines de synagogues et de lieux de prière, qui constituaient un centre de la culture et de la vie juives avant l’Holocauste.
Les récentes attaques ont accru les inquiétudes quant à la préservation et à la sécurité des sites témoins de l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire.
Source
Ynetnews