Un Franco-Algérien originaire de Montpellier condamné à 14 ans de prison pour avoir rejoint Daech en Syrie

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Ce Franco-Algérien de 37 ans avait rejoint les rangs de l’État islamique, en Syrie, en 2014. D’après les enquêteurs, il aurait eu des fonctions de recruteur et éducateur, dans les domaines religieux et informatique. Sa compagne qui comparaissait également, a été condamnée à six années de prison.
« Avec mes frères, on se suivait, on avait un deal (…) c’était au-delà du religieux ». À la barre, ce Franco-Algérien de 37 ans, natif de Montpellier, est aussi l’aîné d’une famille de neuf enfants dont six ont rejoint les rangs de l’État islamique. Pour lui, c’était en 2014, alors qu’il est étudiant à Londres (Angleterre).
Comme 600 Français cette année-là, il vient garnir les rangs d’une organisation terroriste en plein développement, et qui vient de proclamer le « califat » en Syrie et en Irak. Il avait été expulsé de Turquie en octobre 2020 et dans la foulée mis en examen puis placé en détention provisoire à son arrivée en France. Il a été condamné, ce mardi 19 novembre, à 14 ans de réclusion par la cour d’assises spéciale de Paris, a appris l’AFP de source judiciaire.
Un rôle de recruteur et d’éducateur
C’est ce « projet de califat » qui l’a attiré, au point d’avoir œuvré dans la police des mœurs. Il nie cependant avoir adhéré à l’idéologie mortifère de l’Etat islamique. Comme preuve de guerre, les enquêteurs relèvent pour l’accusé une fiche d’enrôlement dans le groupe EI, des témoignages sur ses fonctions au sein de la police islamique, comme recruteur ou éducateur dans les domaines religieux et informatique.
Né à Montpellier d’un père algérien et d’une mère française, il est l’aîné d’une fratrie de neuf enfants élevés, notamment en Arabie saoudite, dans un islam rigoriste. Son père côtoie un temps la famille Garrido dont le fils deviendra une figure des jihadistes français.
Six des garçons s’enrôleront à quelques semaines d’intervalle dans les rangs du groupe EI, exerçant diverses fonctions dont celle de sniper pour l’un d’eux. Quatre sont présumés morts en zone irako-syrienne, un autre y est détenu.
Sa compagne également condamnée
Sa compagne, une Française rencontrée en Syrie et qui comparaissait libre, a pour sa part été condamnée à six années de prison. Une peine de trois ans d’emprisonnement avec sursis simple a par ailleurs été prononcée à l’encontre de la mère de cette dernière, poursuivie notamment pour un soutien matériel et financier à sa fille ainsi qu’à une velléitaire au départ en zone irako-syrienne qui sera finalement impliquée dans la tentative d’attentat aux bonbonnes de gaz près de Notre-Dame de Paris en septembre 2016.
Source
https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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