Terroristes islamistes : pour en finir avec le concept de “déséquilibré”
Par Louis de Raguenel
À Villejuif et à Metz, deux terroristes islamistes ont fait un mort et plusieurs blessés en seulement deux jours. Face à l’incapacité de nos dirigeants à nommer l’ennemi, l’islamisme continue de prospérer.
Le terrorisme commis au nom de l’islam a encore frappé la France. Vendredi 3 janvier à Villejuif, Nathan Chiasson, 22 ans, converti à l’islam, a tué au couteau un homme et blessé deux femmes sur la voie publique. À chaque reprise, en criant « Allahu akbar ». Sans surprise, les premières investigations de l’enquête décrivent un jeune homme mort en djellaba, souffrant de problèmes psychologiques. Sa mère a raconté aux enquêteurs qu’il était suivi pour des problèmes psychiatriques depuis l’âge de 5 ans. De surcroît, le jeune déséquilibré a été plusieurs fois interné en hôpital psychiatrique. Dernier séjour : de février à mai 2019 à Sainte-Anne, à Paris, un centre hospitalier où la préfecture de police de Paris dispose d’une infirmerie psychiatrique. Cela n’étonnera personne non plus, il n’était pas connu des services antiterroristes et consommait régulièrement des produits stupéfiants.
On pourrait presque s’habituer et relativiser en se disant, comme souvent les chaînes d’information en continu : après tout, que pouvons-nous faire face au terrorisme low cost ? La réponse, à écouter certains spécialistes et le gouvernement, ne varie pas : malgré plus de 260 victimes françaises du terrorisme islamiste depuis 2012, soyons forts, ne changeons rien et continuons à vivre comme s’il ne s’était rien passé. Insupportable.
Ce terrorisme low cost que prêche Daech
Ce que certains semblent ignorer peut-être encore, c’est que ce terrorisme low cost n’est pas la création de personnes fragiles mentalement, en manque d’imagination. Il est particulièrement visible sur le territoire français et en Europe depuis l’exhortation du 22 septembre 2014 d’Abou Mohamed al-Adnani, responsable des opérations extérieures de l’État islamique (il a été “droné” par les Américains le 30 août 2016) : « Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français – […], ou tout citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’État islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. Si vous ne pouvez pas trouver d’engin explosif ou de munitions, alors isolez l’Américain infidèle, le Français infidèle, ou n’importe lequel de ses alliés. Écrasez-lui la tête à coups de pierre, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le. » Un mode opératoire ne relevant donc pas du hasard.
Et les troubles psychiatriques dans tout cela ? Les bonnes âmes se demandent en boucle pour mieux masquer leur renoncement : comment lutter contre une personne déséquilibrée qui achète un couteau et se met à poignarder quelqu’un dans la rue ?
Posons à notre tour un constat et des questions : les personnes décelées déséquilibrées, folles ou souffrant de problèmes psychiatriques sont majoritaires et surreprésentées parmi les auteurs d’attentats islamistes sur le territoire français. Au nom de quoi commettent-elles leurs actes barbares ? Systématiquement en celui de l’islam. Leurs actes sont-ils toujours désordonnés ? Non, les attaques sont fréquemment commises avec rapidité, peu de préparation mais souvent avec méthode. Ainsi, à qui Nathan Chiasson laisse-t-il la vie sauve dans son périple meurtrier ? À un unique malheureux déclarant être musulman et étant parvenu à réciter une prière en arabe, à la demande du premier. Que se serait-il passé s’il n’avait pas réussi à réciter sa prière ? Nul ne le sait. En revanche, une évidence : la seule personne épargnée de l’épopée sanglante a eu la possibilité de dire au terroriste qu’elle était musulmane.
“Qu’est-ce qui fera ouvrir les yeux aux politiques ?”
Face à ce constat d’échec, l’État semble impuissant, les politiques paraissent de moins en moins gênés d’afficher le visage de la défaite, et les Français, désespérés, enragent. La qualification systématique de “déséquilibré” « aveugle » , décrypte Guillaume Jean-son, avocat et porte-parole de l’Institut pour la justice. Et de développer : « D’abord parce qu’elle confond les troubles de la personnalité avec les troubles psychiatriques graves. Alors que seuls ces derniers, extrêmement rares, rendent irresponsables pénalement. Ensuite parce qu’en niant la “rationalité” dérangeante du crime terroriste, elle nous prive de la faculté de comprendre et donc d’agir efficacement pour endiguer ce phénomène. »
Ce phénomène ? Conscient de briser un tabou, un préfet en poste, se lâche : « Qu’est-ce qui fera ouvrir les yeux aux politiques pour qu’ils agissent vraiment sur la question de l’islam ? » Aucun ministre ne le dit publiquement, et pourtant, lorsqu’on échange avec certains d’entre eux ou des décideurs de la Place Beauvau, les langues se délient sous le sceau de l’anonymat : « Eh oui, encore un déséquilibré converti… Le problème, on ne peut pas le dire, est lié à la question de l’islam en France, qui attire ces profils. » Combien sont-ils, les ministres de l’Intérieur, qui, après avoir quitté leurs fonctions, le confient avec exactement ces mêmes mots ? Voire de manière plus brutale ? Presque tous. On leur demande alors : « Pourquoi ne pas l’avoir dit, avec intelligence et sans volonté de heurter ? » « C’est impossible à dire », rétorque l’un d’eux, qui en profite pour blâmer Emmanuel Macron, persuadé d’avoir trouvé la martingale tant espérée en développant son concept de guerre contre le communautarisme : « Tant qu’on parlera de lutte contre le communautarisme et non de lutte contre la progression de l’islam en France, on n’y arrivera pas. »
Le problème, on ne peut pas le dire, est lié à la question de l’islam en France, qui attire ces profils.
Dimanche 5 janvier, soit deux jours après l’attaque de Villejuif, à midi, « les policiers sont appelés [à Metz-Borny] pour un individu en djellaba armé d’un couteau menaçant des gens » , relate la brève que nous avons pu consulter, transmise par la Direction centrale de la sécurité publique au ministre de l’Intérieur. « Sur place, ce dernier s’avance vers eux menaçant en criant Allahu akbar. Usage d’arme administrative (4 tirs). Individu impacté aux jambes. » Les quelques lignes concluent : « Identité du mis en cause : Jamal E., né le 6.9.1989 à Metz. Connu au TAJ [traitement des antécédents judiciaires] pour stups, fiché S par la DGSI, inconnu RT [Renseignement territorial] . » L’homme était fiché S… La sensation d’un éternel recommencement dans une guerre dans laquelle nous semblons construire notre propre défaite.
SOURCE :
https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/terroristes-islamistes-pour-en-finir-avec-le-concept-de-desequilibre-114814
La France ne fera rien, si elle doit défendre les juifs.
Bravo a louis de raguenel ol a tout dit et tout résumé !