« Tel-Aviv sur Seine », du sable aux yeux…
A première vue, l’initiative de la maire de Paris Anne Hidalgo allait dans le bon sens. Dans la capitale française, où il y a un an à peine résonnaient des cris de « Morts aux Juifs », imaginer aujourd’hui une activité aussi visible en l’honneur d’une ville israélienne relevait de la gageure, voire de l’utopie.
La décision d’Anne Hidalgo était donc bienvenue et paraissait même courageuse au vu du climat obsessionnel qui règne dans l’hexagone dès qu’il s’agit d’Israël et des Juifs. On y voyait soudain une saine déconnection entre la politique et les loisirs, une prise de perspective entre le conflit du Proche-Orient et la réalité du pays d’Israël.
Mais la levée de boucliers irrationnelle qu’a pourtant suscitée cette initiative a forcé la maire de Paris à descendre dans l’arène pour défendre et justifier son projet. Et c’est là que se sont révélées ses véritables intentions. Dans un article paru dans Le Monde, Anne Hidalgo a voulu « rassurer » tous ceux qui se sont brusquement réveillés de leur léthargie humanitaire à peine ont-ils entendu ou lu le mot « Tel-Aviv ».
Il s’avère que le choix de Tel-Aviv ne fut pas sans arrière-pensées politiques. Ce ne sont pas seulement ses nuits blanches, ses plages de sable fin ou sa pépinière de start-up qui ont motivé ce projet. Tel-Aviv, c’est l’anti-Jérusalem, c’est la « ville progressiste » face à Jérusalem l’obscurantiste, c’est la « ville ouverte » face à une Jérusalem fermée et rétrograde, c’est donc…la « première ville d’opposition en Israël »! Opposition à qui ? A un gouvernement démocratiquement et légitimement réélu pour la troisième fois consécutive, y compris avec de nombreuses voix d’habitants de cette ville sortie du désert et qui ne dort jamais !
On a l’impression d’un remake d’Astérix made in Israel où Tel-Aviv serait la seule ville qui « résiste encore et toujours à un envahisseur indésirable » dont les contours sont faciles à imaginer : Netanyahou, la droite, les religieux, les kippas crochetées, les « colons » bref, tout ce que la « socialocratie » mondiale abhorre. Le premier adjoint au maire Bruno Juillard (PS) a frappé plus fort encore en indiquant aux opposants « qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre Tel-Aviv ville symbole de la tolérance et la politique brutale du gouvernement israélien » !! Insolence doublée de diffamation, ce qui est fort pour un adjoint au maire chargé de… la culture !
Anne Hidalgo se permet ensuite de qualifier Tel-Aviv de « ville détestée en Israël par tous les intolérants », à se demander où elle est allée chercher cette idée saugrenue. Mais le plus grave était encore à venir : « C’est à Tel-Aviv qu’ont eu lieu les manifestations de solidarité les plus impressionnantes avec la famille de l’enfant palestinien brûlé vif par des fanatiques ».
Si Anne Hidalgo considère à ce point la condamnation d’un tel acte, pourquoi se targue-t-elle plus loin que « le pacte d’amitié avec Tel-Aviv n’a pas empêché la France de reconnaître la Palestine », dont les dirigeants non seulement ne condamnent jamais le moindre attentat, mais glorifient au contraire ceux qui assassinent des enfants juifs et les présentent comme des modèles pour leur jeunesse? A-t-elle soulevé ce point lorsqu’elle s’est rabaissée en s’inclinant devant la tombe du plus grand terroriste de tous les temps Yasser Arafat ?
Israël n’a pas de notes à recevoir de la première dame de Paris. Elle a voulu récompenser et soutenir Tel-Aviv non pas pour ce qu’elle est intrinsèquement mais pour ce qu’elle représente à ses yeux : le symbole de l’opposition à la politique de Benyamin Netanyahou, comme si Tel-Aviv était un îlot de démocratie éclairée dans un pays d’Israël gangrené par un esprit moyenâgeux et belliqueux. C’est extrêmement simpliste et blessant.
Sa démarche n’a donc pas été motivée par la culture ou la « connaissance de l’Autre » comme elle le prétend. Il s’agit d’une décision politique bien pensée et d’une tentative d’ingérence dans la vie politique israélienne, déguisées en journée de loisirs.
Cette initiative entre dans une tactique bien claire adoptée par les pays européens, surtout ceux gouvernés par des partis de gauche : ne pas entrer en collision frontale avec Israël mais agir de manière détournée et sournoise pour changer le cours des choses. Comme par exemple promouvoir au forceps Tel-Aviv comme capitale d’Israël, ou soutenir par tous les moyens l’opposition au gouvernement actuel. La maire de Paris l’a montré lors de son voyage en Israël où elle a pris soin de ne rencontrer que des représentants de l’opposition de gauche.
En tant qu’Israélien d’origine française, cela devient particulièrement lassant de voir ces diverses initiatives culturelles, politiques ou diplomatiques déployées ouvertement ou en coulisses par des pays de l’Union Européenne – la France en tête – pour dicter leur vision des choses et influer sur l’avenir du pays, au mépris de la volonté de ses citoyens, notamment dans le choix de leur capitale.
Madame Hidalgo, la Palestine était un pays juif et Jérusalem sa capitale alors que Lutèce n’était encore qu’un tout petit village qui n’intéressait personne.
Shraga Blum est un journaliste indépendant qui contribue à l’hebdomadaire « P’tit Hebdo » et un analyste politique pour plusieurs sites internet en français
source :
http://www.i24news.tv/fr/opinions/81917-150813-tel-aviv-sur-seine-du-sable-aux-yeux
Madama Hildago fait le troittoir: et pour l’Islam et pour la Gauche. Celle qui a fait du fellatio a chaque microphone qui a voulu d’elle pour declarer « je suis Charlie » en Janvier, et pour s’attendrir sur sa propre tolerance comme quoi elle etais si pour la liberté d’expression, cependant, quelque mois plus tard poursuit Riposte Laique en justice pour « diffamation » quand ceux-ci ont publié une petite carricature de cette collaboratrice, bien plus sage que ce que Charlie Hebdo ait pu faire.
Je vous meprise, Madame Hidalgo, et votre genre !
http://vladtepesblog.com/2015/04/07/counter-jihad-french-blog-responds-to-legal-filing-by-hypocritical-paris-mayor/
D’accord avec Rita.
….
De ma lointaine province, j’ai l’impression qu’il s’agit d’une manoeuvre politico-politicienne de pêche aux voix juives.
Quant au choix pas du tout anodin de Tel Aviv,
malgré tout l’amour je je porte à ma chère Méditerranée,
j’aurais préféré Eilat, avec une plongée dans la mer Rouge.
J’oublie naïvement que mettre du sable sur les quais de la Seine
est plus facile que de mettre des poissons tropicaux et des coraux…
De toute façon, dans les eaux polluées de la Seine, on ne les verrait pas.
http://madame.lefigaro.fr/societe/le-burkini-fait-des-vagues-dans-les-parcs-aquatiques-francais-140815-97772