Tariq Ramadan, « peu de voix s’étaient élevées pour le dénoncer », rappelle Castaner

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Invité du « Grand jury » de RTL ce dimanche 4 février, Christophe Castaner a rappelé l’exposition médiatique dont bénéficiait depuis des années Tariq Ramadan, aujourd’hui incarcéré et accusé de viol. Enjoignant ceux qui l’ont invité de s' »interroger ».
Parfois, Christophe Castaner fait montre d’une éclatante lucidité. Au moins a posteriori. Ce dimanche 4 février, un journaliste du Grand jury de RTL-Le Figaro-LCI a questionné le patron des macronistes sur un « double langage » de Tariq Ramadan, deux jours après la mise en examen de l’islamologue pour les chefs de « viol et viol sur personne vulnérable ». Le théologien suisse était en eaux troubles depuis que deux ex-admiratrices l’avaient accusé en octobre dernier de les avoir violées. Leurs récits faisant éclater au grand jour la double vie menée par l’habitué des lumières médiatiques.
Justement, au sujet de ces lumières médiatiques dont a si longtemps bénéficié Tariq Ramadan malgré, déjà, un double discours, « y a-t-il eu trop de complaisance vis-à-vis de lui parce qu’on craignait d’être taxé d’islamophobie? », interroge le journaliste. Réponse du patron de LREM : « C’est vrai qu’il a été une star médiatique, et qu’il a été invité sur de très nombreux plateaux [de télévision], et que peu de voix s’étaient élevées pour le dénoncer. Ça doit nous interroger collectivement. Il a même été invité par des organisations politiques à participer à des colloques, ça doit les interroger ».
Peu de voix s’étaient élevées pour le dénoncer. Ça doit nous interroger collectivement. Il a même été invité par des organisations politiques à participer à des colloques, ça doit les interroger ».
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Peu de voix en effet… Parmi lesquelles celle de Marianne. Dès 2004, nous dénoncions son discours ambigu, problématique sur bien des points, et sa complaisance avec des pratiques radicales de l’islam. Le sieur développait notamment une vision toute personnelle de la République, quand il disait par exemple : « J’accepte les lois… mais tant que ces lois ne m’obligent pas à faire ce qui est contraire à ma religion ». Faut-il rappeler, parmi ses positions publiques, que la lapidation des femmes dans des pays régis par la charia ne lui inspirait rien d’autre que la recommandation d’un simple « moratoire » ? De ses saillies contre les « intellectuels juifs » en 2003 à son refus de « normaliser » l’homosexualité en 2015, plusieurs de ses écarts auraient dû alerter d’autres que nous, bien avant que deux femmes ne brisent l’omerta sur l’homme privé.
Et pourtant, Tariq Ramadan était en effet invité dans bien des émissions, dans des colloques, dans des dîners-débats avec un Edwy Plenel le qualifiant d' »intellectuel respectable »… Et dans un monde à l’envers, ce fut notre consœur et contributrice Caroline Fourest qui fut attaquée, parfois en effet taxée d’islamophobie pour son refus de reculer face à cette aura médiatique. Alors oui, Christophe Castaner a raison : il est venu le temps pour certains de s’interroger.
Source :
https://www.marianne.net/societe/tariq-ramadan-peu-de-voix-s-etaient-elevees-pour-le-denoncer-rappelle-castaner

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