Stéphane RICHARD: une éthique à géométrie variable !

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Par Richard C.ABITBOL

Nous venons d’apprendre, une nouvelle fois, que l’éthique de Monsieur Stéphane Richard était d’une élasticité méprisable.
En effet, par une déclaration faite au Caire sous la pression du comité B.D.S, Stéphane Richard a déclaré que, s’il le pouvait, il déciderait dès « demain » du retrait d’Orange d’Israël. Mais, il précise à toute fin utile, que cette décision représenterait un « énorme risque financier », en termes de pénalités, car elle signifierait une rupture unilatérale avec son partenaire local, la société Partner Communications.
Par cette déclaration alambiquée, faite au Caire, mercredi 3 juin, le PDG de l’opérateur téléphonique français a semblé répondre, par les mots mais pas encore les actes, à la pression croissante exercée sur sa société, dans le cadre de la campagne de boycott et d’appels aux sanctions contre Israël, en raison de la poursuite de «l’occupation en Cisjordanie». Il est utile de rappeler à cette occasion que le boycott est interdit par le droit français et que céder aux pressions du boycott a été condamné tant par le Président de la République que par le Premier Ministre et le Ministre de la Justice. Il est également bon de rappeler que le Gouvernement français est le principal actionnaire d’Orange.

Il est intéressant de constater que les «états d’âme» du Sieur Stéphane RICHARD sont souvent motivés par des considérations financières. C’est ainsi qu’il n’a eu aucun scrupule à prêter main forte aux tortionnaires du Moyen-Orient, notamment aux dictateurs et tortionnaires libyen et syrien, qui ont les mains imbibées du sang de «quelques centaines de milliers de victimes». En effet, Orange était impliquée, par l’intermédiaire des sociétés Qosmos et SOFRECOM.
Qosmos était consciente que ces armes de surveillance massive étaient destinées au régime de Bachar al-Assad alors que celui-ci massacrait son peuple et que notre gouvernement menaçait d’intervenir militairement.
Avant même le soulèvement populaire en Syrie de 2011, dès 2009, une autre entreprise française, SOFRECOM, spécialisée dans l’implantation sur des marchés à perceptions aléatoires des droits de l’homme (le Congo, le Vietnam, la Thaïlande, la Syrie, l’Éthiopie, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Tchad, la Libye de Kadhafi, le Maroc, ou la Tunisie de Ben Ali), donnait un coup de main au Syrian Telecom Establishment pour moderniser son réseau…

SOFRECOM n’est rien d’autre qu’une filiale d’Orange.
Orange, c’est cet opérateur historique qui noue des liens très étroits avec les services de renseignements intérieurs et extérieurs.Aussi, SOFRECOM, et plus largement Orange, nous les retrouvons assez régulièrement près de lieux dans lesquels la France dispose d’intérêts économiques, militaires, ou a des besoins en matière de collecte de renseignements… afin de rester proche de son ennemi.
Ces agissements ne troublaient guère la conscience de monsieur Stéphane RICHARD mais, étonnamment, celui-ci est fortement secoué et perturbé par un rapport publié il y a quelques semaines, intitulé « Les liaisons dangereuses d’Orange dans le territoire palestinien occupé », rapport présenté par plusieurs organisations, dont la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH), la CGT et le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire), organisations qui ont eu le culot suprême d’en appeler à l’État français, principal actionnaire d’Orange, afin de faire plier l’opérateur.
Ces associations ont l’habitude d’être si promptes à accuser Israël ou les associations juives mais ne se sont jamais manifestés face aux tortionnaires qui sévissent quotidiennement dans les pays arabo-musulmans. Mais cela est un autre sujet sur lequel nous reviendrons prochainement, et où nous démontrerons que l’origine de l’antisémitisme sanguinaire actuel est fomenté par l’extrême-gauche et non plus par l’extrême-droite !
Et si monsieur Stéphane RICHARD n’a pas agi immédiatement ( dixit sa déclaration), ce n’est pas par scrupule éthique ou par respect de la loi mais uniquement par la crainte de pénalités financières !!!!
Pour en revenir à l’intégrité de monsieur Stéphane RICHARD, il devrait, pour parler vulgairement, «la mettre en veilleuse» car quand on a été condamné après redressement fiscal à une amende pour « mauvaise foi », on ne joue pas aux mères vertueuses, ni aux vierges effarouchées !
Monsieur Stéphane RICHARD, toujours à la quête de ses intérêts, se présente aux élections tantôt avec un étiquette de gauche ( 1995) et tantôt avec une étiquette de droite ( 2008). Cherchez l’erreur pour savoir pourquoi ! Renseignez-vous seulement sur qui était aux commandes du pouvoir à ces deux dates et vous comprendrez la «dévotion à la cause» du monsieur.
Mise en examen pour escroquerie en bande organisée dans l’affaire Tapie, cet ex-directeur de cabinet de Madame Christine Lagarde ne tarde pas à lâcher, avec courage, sa ministre de tutelle !
Dans ce contexte, nous ne pouvons que nous interroger sur la mansuétude dont le Gouvernement a fait preuve à son égard lorsque l’on voit avec quelle intransigeance il gère l’affaire Thévenoud.
Car voilà un Monsieur qui a grugé le fisc ( Stéphane Richard a fait l’objet le 12 octobre 2007 d’un redressement fiscal de 660 000 euros sur ses revenus de 2000, 2001, 2002, et 2003, montant comprenant « une pénalité de mauvaise foi d’un montant de 5 % », et il a donc fait preuve d’une intention coupable) et qui a été mis en examen, le 10 Juin 2013, pour escroquerie en bande organisée, voilà donc que ce monsieur qui est maintenu par le Gouvernement à la tête d’une des sociétés les plus importantes de France; société dont le principal actionnaire n’est autre que le Gouvernement français.
Monsieur Stéphane RICHARD a donc une éthique à géométrie variable mais toujours pilotée par ses propres intérêts.
Dans cette affaire, il est urgent que le Gouvernement s’exprime car on ne peut d’un côté dénoncer l’antisionisme comme masque de l’antisémitisme et d’un autre côté laisser une société, dont le Gouvernement est le principal actionnaire, agir avec une virulence inouïe à l’égard du seul État démocratique de la région, et en laissant poindre une motivation douteuse peu dissimulée.
Face à la rigueur morale dont le Gouvernement a fait preuve dans les cas Thomas Thévenoud et Agnès Saal, on ne peut pas comprendre une telle mansuétude à l’égard de Stéphane RICHARD .
Cela demande une explication et nous attendons ces explications !

happywheels

3 Commentaires

  1. Yéh'ezkel ben Avraham dit :

    Certains PDG français (que nous ne citerons pas) auraient peur que leurs petites magouilles ne portent pas leurs fruits à cause des… « Orange Jews » 😉

  2. Aucune vergogne à attendre de ces petits marquis qui s’estiment au-dessus des lois mais ne se privent pas pour donner des leçons de morale.

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