Samuel Paty : la journaliste Feïza Ben Mohamed provoque un tollé “Des innocents sont en prison”. L’islamologue François Burgat prend entre autres la défense de l’islamiste Sefrioui, condamné à 15 ans de prison #procès
Nous sommes tous des "#terroristes"
Le verdict "#Patty", (prononcé en présence d'Alain Finkielkraut) explicite un triste jalon de l'histoire contemporaine de la France : sa sortie de l'Etat de droit. Nous sommes tous des "terroristes". #Brahim_Chnina #Abdelhakim_Sefrioui— François Burgat (@frburgat) December 21, 2024
Ce jugement inique et ahurissant est là pour créer un précédent catastrophique pour notre droit et notre société, en plus d'offrir des victimes sacrificielles à la vindicte populaire alimentée au mensonge sur le dossier depuis 4 ans. Liberté pour Abdelhakim Sefrioui !
— Asir Ali (@ibnouabi1) December 21, 2024
En juillet 2014, lors de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, François Burgat reprend sur Twitter, selon Conspiracy Watch, « un mot d’ordre marqué au coin du complotisme anti-juif le plus éculé » appelant à une « séparation du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et de l’État », diffusant l’idée selon lequel le CRIF serait au cœur de l’État français et « dicterait sa volonté à la République »14. Selon Franc-tireur, la phrase est par la suite reprise par le politologue et lobbyiste Nabil Ennasri dont il est directeur de recherche15. Franc-tireur écrit aussi que de son côté, François Burgat se moque en jouant sur les mots « conspira-sionisme ».
Commentant un livre en octobre 2018 portant sur la tentative de coup d’État de 2016 contre Recep Tayyip Erdoğan, François Burgat déclare que la thèse développée dans l’ouvrage n’est pas expliquée par la Télavivision française, mot-valise – selon Conspiracy Watch – construit avec « Tel-Aviv » et « télévision » qui suggère que « les chaînes de télévision française sont sous le contrôle de Tel-Aviv ».
Cette accusation d’antisémitisme est reprise par L’Obs et Le Monde » fin 2018 et début 201918,19. Pour Burgat, ces accusations sont basées sur une « série de mensonges » et détournent notamment la « signification parfaitement explicite » de l’un de ses tweets. Il juge, par ailleurs, la lutte contre l’antisémitisme comme un « instrument parfaitement légitime et indispensable ». Dans l’introduction en ligne de cette tribune de François Burgat, le journal en ligne Orient XXI soutient que les citations de L’Obs et du Le Monde sont « tronquées » et que « l’accusation d’antisémitisme ne sert plus seulement à dénoncer les véritables judéophobes, mais de nombreux chercheurs ou intellectuels qui critiquent la politique occidentale dans le monde musulman ou dénoncent la stratégie israélienne d’écrasement des Palestiniens. »