Rochefort : tags antisémites, anti-LGBT et anticommunistes au lycée Merleau-Ponty

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Dans la nuit de jeudi 27 à vendredi 28 février, des tags antisémites, anti-LGBT, anticommunistes à la gloire de l’extrême droite ont été peints sur le mur de façade du lycée Merleau-Ponty
Pour se voir, ça se voit ! Ce matin, au réveil, tous ceux qui passaient par la rue Raymonde-Maous (ancienne élève du collège des filles de Rochefort morte à Auschwitz), ont découvert des tags antisémites, anti-LGBT, anticommunistes écrits à la peinture noire dans la nuit de jeudi 27 à vendredi 28 février. Ces messages haineux et d’appel à tuer s’accompagnaient de croix gammées et autres insignes nazis, mais aussi d’étoile de David barrée et de faucille et marteau barrés aussi. Il y avait même le nom d’Alain Soral, idéologue d’extrême droite, suivi d’un cœur. Beaucoup d’automobilistes s’arrêtaient stupéfaits par les inscriptions. D’autres filmaient et photographiaient le mur dégradé pour immortaliser la scène. Était-ce pour s’en émouvoir ou pour la partager sur les réseaux sociaux ?

Jusqu’ici, le climat du lycée ne pouvait laisser présager de tels faits, même si des tags anti-Éducation nationale avaient déjà été inscrits au même endroit en 2023. « C’est la première fois que je vois ça », témoigne le proviseur, Emmanuel Ababsa. Il n’empêche que récemment, des professeurs ont trouvé le même genre d’inscriptions gravées sur des tables de cours après la classe. « Nous avions identifié l’élève auteur de ces gravures et l’avions sanctionné au sein de l’institution », poursuit le proviseur.
Dès ce matin, le préfet, Brice Blondel a condamné lui aussi ces tags « violents et odieux, honteux, insupportables et intolérables, d’autant plus condamnables qu’ils ont été perpétrés dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement public où l’éducation, le dialogue et la tolérance doivent être garantis parce qu’ils constituent les piliers de notre Nation ».

Bien sûr, le proviseur ne restera pas sans rien faire à la rentrée du 10 mars. « J’attirerai la vigilance de tous, car ces tags sont inacceptables, choquants et la nature des propos est illégale », explique-t-il alors qu’il s’apprête à porter plainte. Des professeurs, parfois présents au lycée qui fait école ouverte pendant les vacances, ou absents pour raisons de congés scolaires, se sentent menacés.
Pour l’heure, la police procède aux constatations d’usage : photos, relevés d’empreintes, nature de la peinture. Elle se penche sur le mur tagué, mais aussi sur les autres dégradations commises dans le lycée où une porte a été fracturée cette même nuit, de même que des casiers ont été cassés. Une enquête est ouverte.
SOURCE
https://www.sudouest.fr/

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