Qui êtes-vous, Ronen Shoval ?

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par Sarah Lurçat
Rencontre avec le fondateur du mouvement « Im Tirtsu », qui se présente aux élections au sein du parti Habayit Hayehudi. Sarah Lurçat : Ronen, racontez-nous comment vous avez commencé votre carrière politique? Je suis né à Ramat Hasharon, et je vis aujourd’hui à Efrat dans le Goush Etzion. J’ai grandi dans une famille laïque avec des valeurs sionistes et un lien fort avec le judaïsme et l’héritage juif. J’ai étudié à l’école démocratique de Jaffa, et déjà là-bas, je sentais que j’étais seul contre tous. Par exemple, j’étais le seul à m’opposer aux accords d’Oslo, qui ont conduit à une montée du terrorisme à travers le pays et qui ont fait couler beaucoup de sang juif.

Qui êtes-vous, Ronen Shoval ? par Sarah Lurçat
À la lumière des diverses menaces qui pèsent sur l’Etat d’Israël et le peuple juif, de l’actuelle montée de l’antisémitisme et de la menace de l’Islam radical en Europe, j’ai décidé de servir le public et le peuple d’Israël.
Au cours de l’expulsion du Goush Katif, j’ai créé un mouvement étudiant destiné à empêcher l’expulsion. Ensemble, nous avons organisé une grève de la faim contre le décret de désengagement du Goush Katif. C’est là-bas que j’ai rencontré ma chère femme, Hamotel. La grève a été interrompue à la demande du président. La décision de l’expulsion du Goush Katif m’a beaucoup touché. Soudain, j’ai réalisé que les décisions de personnes vivant aujourd’hui façonnent les manuels d’histoire de demain. Je ne pouvais pas rester assis à regarder l’expulsion se produire. Malheureusement et malgré des luttes difficiles, elle s’est réalisée.
En 2006, après la seconde guerre du Liban, j’ai fondé le mouvement sioniste « Im Tirtsou ». Le mouvement a pour but de renforcer le caractère et la conscience sioniste de l’Etat d’Israël, face à des organisations antisionistes qui tentent de nuire à l’avenir d’Israël en tant que foyer national du peuple juif. Aujourd’hui, « Im Tirtsou » est le principal mouvement sioniste en Israël, avec des dizaines de branches dans toutes les universités en Israël et des centaines de militants à travers le pays.
En 2013 j’ai terminé mon rôle en tant que directeur du mouvement « Im Tirtsou » et j’ai complété mon doctorat en philosophie politique juive à la Sorbonne à Paris. Dans le passé, j’ai aussi été membre de l’Agence Juive et de l’Organisation Sioniste Mondiale. Aujourd’hui j’ai décidé que c’était mon tour de me battre pour Israël à la Knesset.

Vous avez créé le mouvement « Im Tirtsou » en 2006 après la seconde guerre du Liban. Pourquoi l’avoir créé et quels sont ses principaux objectifs?
J’ai fondé le mouvement « Im Tirtsou » après des années difficiles pour les citoyens israéliens. Après la Seconde guerre du Liban, Israël était dans une situation désespérée. Cette guerre, comme toute autre, était difficile et a fait de nombreux morts et blessés, mais le pire était le préjudice porté à notre cause. Le Mouvement « Im Tirtsou » a été créé afin de restaurer la confiance et la croyance dans le peuple d’Israël, pour affirmer que notre droit à un Etat juif prévaut sur la volonté d’un autre peuple, qui veut prendre notre pays. Mais plus que tout, « Im Tirtsou » a été créé pour renforcer, consolider et approfondir la certitude de chaque Juif en son droit d’arborer le drapeau d’Israël dans son pays, à exprimer son point de vue sioniste dans les universités israéliennes, qui sont devenues un réseau de propagation de la haine, d’accusations et de mépris de l’Etat d’Israël et des Forces de Défense israéliennes. Quelque chose de semblable existe dans l’opinion publique israélienne en général, dominée par une élite, qui prétend décider aujourd’hui ce qui peut et ne peut pas être dit ou fait. Pour eux, il n’est pas nécessaire d’être fier de son judaïsme et de son sionisme. Avec « Im Tirtsou », nous avons mis un terme à cela. Le mouvement continue à travailler sans moi dans la même direction.

Au fil du temps, le mouvement “Im Tirtsou” est parvenu à de nombreux résultats, y compris à endommager les ONG étrangères anti-israéliennes financées principalement par l’Europe, et il continue à se battre contre ces organisations aujourd’hui. Nous étions aux côtés des Forces de défense israéliennes et nous les avons toujours soutenues, que ce soit en temps de guerre ou dans la sphère publique (Knesset). Beaucoup de jeunes venant de France ou des États-Unis, arrivés juste avant la création du mouvement, on été étonnés de découvrir combien d’apathie et d’indifférence il y a envers des idées évidentes, comme celle de porter le drapeau d’Israël, ou soutenir les soldats israéliens. A « Im Tirtsou” nous nous battons pour changer cela, tout en s’efforçant de s’unir et de réunir tous les citoyens de notre société : Juifs, Druzes, chrétiens, et musulmans – tous ceux qui partagent l’idée de l’Etat juif-sioniste et reconnaissent son importance.
“Im Tirtsou” a été fondé par des jeunes gens qui voulaient un changement. Ensemble, des Israéliens, des Américains et des Français (beaucoup de professeurs et de jeunes français soutiennent le mouvement) ont voulu donner la possibilité à tout citoyen d’exprimer des opinions sionistes. C’était un de nos objectifs – proposer un cadre chaleureux et sioniste pour chacun d’entre nous.
Vous avez pris la décision de vous présenter comme candidat sur la liste du parti « Bait a yehudi « – Pourquoi avoir choisi ce parti?
Après de nombreuses années consacrées à la société public et à assurer l’avenir d’Israël dans le cadre de mes capacités et mes compétences, j’ai décidé qu’il était temps d’aller un peu plus loin. Je veux maintenant promouvoir et développer mes idées dans le cadre de l’activité politique à la Knesset. Le Parti « Bait Ha Yehudi » est un parti de renouveau, fondé sur des idées anciennes, qui partage mes principes et mes croyances. En plus d’être un parti ouvert, libéral, qui s’adresse à toute la population israélienne, l’une des principales idées du parti est d’arrêter de s’excuser et d’avoir peur et de s’unir autour de notre pays et de notre cause.
Il y a au sein du parti « Bait Ha Yehudi » un lien unique entre les Juifs, qu’ils soient laïques, religieux ou traditionnels, les Druzes et les musulmans qui soutiennent Israël. C’est pour cela que j’ai décidé de me présenter à la campagne du « Bait Ha yehudi ». Je suis convaincu que les électeurs israéliens sauront faire confiance aux idées que je veux promouvoir à la Knesset. Il est temps que le public israélien sente qu’il y a quelqu’un qui se bat pour lui à la Knesset. Il est temps que chaque jeune Français qui fait son alyah en raison de l’antisémitisme se sente chez lui et que la vision de ses ancêtres, de rentrer d’exil et d’établir un foyer national Juif en Israël, se réalise dans son intégralité.
Quelles seront vos principaux objectifs en tant que membre de la Knesset, que souhaitez-vous promouvoir?
Quand je serai à la Knesset, il y a beaucoup de problèmes auxquels je m’attaquerai. Vous pouvez trouver sur mon site un détail de mon programme. Je continuerai la lutte en faveur de l’Etat d’Israël, et saurai utiliser les forces politiques de la Knesset en faveur de la création d’une élite sioniste. Ensemble, nous pouvons combattre la tendance post-sioniste qui domine aujourd’hui le monde universitaire, les médias, la culture et les tribunaux.
Quand je serai à la Knesset, je veux prouver qu’il est possible de mettre en œuvre une véritable souveraineté juive en Terre d’Israël. Les constructions illégales dans le Néguev et en Galilée, les émeutes à Jérusalem, le problème des infiltrés dans le sud de Tel Aviv, la situation intolérable sur le Mont du Temple sous contrôle jordanien ne peuvent pas continuer. Quand nous avons peur d’affirmer la souveraineté israélienne sur le Mont du Temple – le résultat est le chaos et l’anarchie dans tout le pays. Contrairement aux idées des partis de gauche – le terrorisme vient de la haine des musulmans fondamentaliste qui vise à éliminer tous les Juifs de leur terre. Nous devons brandir le drapeau israélien et revendiquer nos valeurs juives avec fierté et c’est seulement comme ça que nous mettrons fin au terrorisme.
En outre, je m’efforcerai « d’assécher » les organisations d’extrême gauche financées par l’argent étranger dont le but est de nuire au caractère juif de l’Etat d’Israël. Imaginez une situation dans laquelle l’État d’Israël ferait passer des centaines de millions de dollars par an en France pour financer la révolte musulmane contre la domination française. Est-ce que les français se laisseraient faire?
Aujourd’hui, malheureusement, la société israélienne est dominée par une élite minoritaire qui impose sa volonté de façon violente et agressive au lieu d’être gouvernée par la majorité, conformément aux principes démocratiques. Nous nous devons de briser ce cycle, reflété dans la façon dont les juges de la Cour suprême utilisent leur pouvoir d’édicter des lois de la Knesset et dans la façon dont les voix émanant du milieu universitaire sioniste et de la société sioniste israélienne dans son ensemble sont réduites au silence. Une autre de mes priorités sera de maintenir Israël en tant qu’état juif et démocratique. Israël est le seul foyer du peuple juif. Nous n’avons aucun autre pays – ce n’est pas un choix par défaut, mais bien la réalisation de la vision de nos prophètes et la mise en pratique de la connexion inaltérable entre la nation d’Israël et sa terre. Aujourd’hui, il existe un grand nombre d’individus et d’organisations qui tentent de porter atteinte au seul état juif au monde, en utilisant des sommes d’argent considérables et l’opinion publique mondiale. Ces personnes, juives entre autres, ont perdu leur chemin et ont tourné le dos aux valeurs, au patrimoine et à la morale juive. Je serai là pour les empêcher de réussir à créer un état de tous les citoyens, ce qui serait une autre catastrophe pour le peuple juif.
Les valeurs juives, le patrimoine et la loi juive sont toujours avec moi. Le maintien de l’état d’Israël comme un état juif n’est pas seulement une question démographique mais aussi une question des valeurs sur lesquelles nos enfants et les générations futures seront éduqués. Si nous ne gardons pas nos valeurs juives, la transmission du judaïsme sera perdue et la prochaine Pâque, nous aurons déjà oublié ce qui est arrivé à nos ancêtres en Egypte.
Que pensez-vous de la communauté française qui se développe de plus en plus dans le pays, et comment vous pouvez réellement aider le public français en Israël?
La communauté française en Israël fait partie intégrante de la société israélienne. Les juifs français sont familiers avec l’importance de l’Etat juif en Terre d’Israël. Ce public a vécu tant de haine et d’antisémitisme dans la diaspora, qu’il a compris qu’Israël était son pays. C’est le public le plus sioniste, qui sait que sa maison est ici. Je pense qu’en dépit des nombreuses difficultés liées à l’immigration en Israël – y compris la charge financière, la séparation des familles (il y a nombreux cas de jeunes venus seuls en Israël, juste par amour de la terre et du peuple d’Israël) et les difficultés d’acclimatation – les juifs français comprennent que leur maison est ici et non pas en Europe.
De nombreux immigrants sont combattants dans l’armée et contribuent de plus en au service public, que ce soit en tant que bénévoles ou donateurs dans la communauté, dans les organisations sionistes. Je crois qu’Israël doit soutenir, renforcer et de faciliter le processus de l’immigration en Israël. Beaucoup de Juifs français vont continuer à immigrer en Israël dans les années à venir.
Si le peuple d’Israël m’élit et me choisit en tant que membre de la Knesset, je m’occuperai de créer un foyer aimant pour les immigrants de France et de les intégrer dans la société israélienne de la meilleure façon possible. Israël devrait encourager et soutenir de plus en plus de nouveaux immigrants, eux et leurs familles.
Beaucoup de jeunes membres de la communauté ont déjà rejoint le mouvement « Im Tirtsou ». Ce n’est pas par hasard: les jeunes sont à la recherche d’un lieu où ils peuvent discuter, vivre et respirer le sionisme. Ils ne sont pas venus en Israël pour entendre parler de la haine des soldats et du sionisme. Je suis convaincu que les membres de la communauté française font partie intégrante de la société israélienne, et bénéficieront donc du changement que j’apporterai.
Qui sont les penseurs qui vous inspirent le plus?
J’ai toujours pense que j’étais né trop tard, historiquement. Il ne serait pas possible aujourd’hui d’expulser les britanniques, de libérer Jérusalem, ni de traverser le canal avec Sharon.
Plus tard, j’ai réalisé que chaque génération avait une certaine responsabilité qu’elle recevait de la génération précédente. Il y a beaucoup penseurs juifs sionistes qui m’ont inspiré, il est impossible de ne pas nommer Theodore Herzl, l’homme qui a consacré toute sa vie au sionisme. Herzl qui était le Visionnaire de l’état juif, a prôné une idée qui n’était pas réaliste à son époque – un Etat juif en terre d’Israël. Ses idées sont venues après une période d’assimilation difficile en Europe- de nombreux pogroms et de l’antisémitisme. Tout cela a montré que l’endroit du peuple juif est en Israël, avec sa propre armée et ses propres institutions. Le peuple juif était en grand danger, et Herzl a été en mesure de le comprendre plus tôt que n’importe qui, et de réellement sauver de nombreux Juifs qui vivent maintenant dans leur propre Etat. La route est encore longue et il existe une obligation pour chacun de nous de protéger et préserver cette terre. Herzl restera dans l’histoire d’Israël comme quelqu’un qui a réussi à promouvoir la vision des prophètes.
Un autre penseur sioniste dont je voudrais parler est Ze’ev Jabotinsky. Jabotinsky, qui était très brillant, était aussi un grand sioniste. Il donna au public la confiance dans la nécessité de se montrer fort face à nos ennemis et il a également favorisé la création d’un foyer national pour les générations futures. Jabotinsky était un homme moral et un libéral exceptionnel. Il est celui qui a revendiqué l’idée des « Cinq Mem », à savoir le devoir de l’Etat de garantir les cinq besoins fondamentaux de tous les citoyens, ainsi que les valeurs juives et le patrimoine juif.
Le Mont du Temple est une question complexe et brûlante ces derniers mois dans la société israélienne. Que pensez-vous à ce sujet et quelle est la solution à votre avis?
La question du Mont du Temple est une question douloureuse dans la société israélienne. Cette question est très importante à mes yeux et je vais m’en occuper immédiatement si le public israélien m’en donne l’occasion. Personnellement, je monte sur le mont du temple et je pense que c’est une grande mitsva. Le Poète Uri Zvi Greenberg a écrit dans le passé que « celui qui contrôle le mont du temple- contrôle le pays. » Cette déclaration s’est trop souvent révélée correcte. Une fois que nous oublions et nous nous coupons de la source de notre bien être et de l’endroit où le sacrifice d’Isaac a eu lieu, où Abraham marchait devant Dieu il y a des milliers d’années, nous l’abandonnons aux mains d’autres. Et ensuite l’anarchie se propage dans tout le pays. En termes de droits de l’homme, c’est un des seuls endroits au monde où les Juifs ne sont pas autorisés à prier et leurs mouvements sont limités. Et tout cela se passe au coeur de notre pays, à l’endroit pour lequel nous sommes revenus de l’exil. Est-ce que cette situation a du sens? Bien sûr que non! Cela n’a pas de sens qu’un Juif qui veut monter sur le Mont du Temple subit de la violence grave, parfois de la police elle-même, il est impossible que les Juifs ne puissent pas porter la kippa sur le Mont du Temple, ou porter le drapeau israélien avec fierté. La situation actuelle ne tombe pas du ciel, et je m’efforcerai de la changer lorsque le public m’en donnera la possibilité.

Je lance un appel au public juif français en Israël, et je vous invite à se joindre à une action des plus importantes pour renforcer et protéger l’Etat d’Israël. Pendant de nombreuses années je l’ai fait, du dehors de la sphère politique, et maintenant je veux servir le public qui a cru en moi. Il est temps de combattre depuis la Knesset, et je vous invite à me choisir et me rejoindre aujourd’hui.

lire l’article de Sarah LURCAT en cliquant sur le lien ci-après

http://www.upjf.org/fr/7015.html

happywheels

1 Comment

  1. Cathy dit :

    J’espère qu’un jour il présidera Israël car il en a l’étoffe….

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