Qui est l’avocat du CCIF qui s’insurge contre l’accueil de la chrétienne Asia Bibi ?
Avocat au barreau de Nice, Sefen Guez Guez a pris l’habitude de défendre des musulmans, le plus souvent dans des dossiers impliquant des cas de communautarisme.
Il fut l’avocat du burkini, d’un employé soupçonné de radicalisation et prend ouvertement position contre une « présomption de culpabilité contre les musulmans ». Sefen Guez Guez, qui défend le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), s’est publiquement exprimé, mardi 25 février, sur la réception de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi par Emmanuel Macron. Un positionnement idéologique dont il est désormais coutumier.
Contre un arrêté anti-burkini
Persécutée dans son pays, condamné à mort par les extrémistes et emprisonnée huit ans durant, Asia Bibi doit donc prochainement rencontrer le président français. Un événement futur que Sefen Guez Guez n’a pas hésité à mettre en balance avec les cas, en France, des migrants en situation irrégulière. « Faut-il que je demande à mes clients sans papier de devenir catholiques pour qu’ils soient reçus par le ministre de l’Intérieur », a-t-il interrogé sur Twitter ?
Ce qui pourrait surprendre dans la bouche d’un avocat devient bien plus anodin lorsqu’on connaît le personnage. S’il défend donc le CCIF, Sefen Guez Guez s’est déjà emparé d’autres dossiers. On peut citer par exemple une affaire remontant à août 2016 lorsque la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le Comité contre l’islamophobie en France (CCIF) avaient formulé des appels contre un arrêté anti-burkini pris par Lionnel Luca, le maire de Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes. L’avocat avait défendu la seconde entité.
En mars 2016, le tribunal administratif de Nice avait rejeté la requête du conseiller municipal FN, Michel Thooris, qui souhaitait faire interdire une conférence de Tariq Ramadan dans une salle privée, à Carros, là encore dans les Alpes-Maritimes. Sefen Guez Guez avait alors défendu la Fédération des Musulmans du Sud, qui louait la salle en question. Deux ans plus tôt, en 2016, l’avocat avait défendu un agent de sûreté aéroportuaire de l’aéroport de Nice soupçonné de « radicalisation religieuse ». L’habilitation de ce dernier avait été suspendue par le préfet des Alpes-Maritimes, mais le tribunal administratif de Nice avait invalidé cette décision.
Et quand LCI lui demandait, en 2015, s’il ne « défendait que les musulmans », Sefen Guez Guez avait répondu ne pas « être l’avocat d’une communauté, même si j’ai effectivement de bonnes relations avec la communauté musulmane locale ». « J’ai défendu l’association cultuelle qui gère la mosquée de Nice centre, ce qui m’a ensuite attiré une clientèle qui fréquente ce lieu. J’ai dernièrement défendu une femme voilée qui voulait pouvoir continuer à le porter, comme je pourrais défendre une femme qui se battrait pour qu’on ne lui impose pas le voile ! Je considère que l’avocat doit être du côté des opprimés », avait-il poursuivi. Questionné sur une éventuelle « oppression des musulmans » en France, l’avocat avait aussi jugé qu’« on est en train de fracturer la société en créant une présomption de culpabilité contre les musulmans, alors que ce sont eux les premières victimes du radicalisme ! »
Source :
https://www.valeursactuelles.com/politique/qui-est-lavocat-du-ccif-qui-sinsurge-contre-laccueil-de-la-chretienne-asia-bibi-116535