Quand Michel Audiard écrivait dans des revues collabos antjuives
Ses répliques sont tellement cultes qu’elles sont passées dans le langage courant. Exemple : « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » (Les Tontons flingueurs). Aux yeux de l’opinion commune, Michel Audiard est un dialoguiste de génie, qui a hissé la gouaille de Lino Ventura, Bernard Blier, Jean Lefebvre, Francis Blanche ou encore Jean Gabin (dans Le Président) à son sommet. Il a pourtant caché pendant toute sa vie une face sombre, révélée cette semaine par L’Obs, qui fait la recension de Temps noir, la revue des littératures policières, à paraître le 26 octobre.
« La conjuration des synagogues »
Son rédacteur en chef, Franck Lhomeau, y exhume des archives qui prouvent que Michel Audiard publiait dans des revues collaborationnistes, et qu’il y assumait des propos authentiquement antisémites et abjects.
En 1943, Audiard a 23 ans quand il publie ses premières nouvelles pour L’Appel, intitulées La fin commence à l’aube et Le Rescapé du Santa Maria. Dans cette dernière, le propriétaire d’un bateau, dénommé Jacob Brahm, « Juif », dégage « une veulerie suante » et « une odeur de chacal », tandis qu’un autre personnage, Ephraïm, est « une synthèse de fourberie » : c’est « la conjuration des synagogues », écrit le jeune Audiard.
Le « petit youpin Joseph Kessel »
Plus tard, il publie dans L’Union française, encore un journal d’extrême droite qui promeut « une nouvelle France dans la nouvelle Europe ». Il se fend alors d’un article élogieux sur un livre, Autopsie des spectacles, de Jean-Pierre Liausu, qui pourfend la « juiverie omniprésente » dans le milieu artistique. Une phrase impardonnable de Michel Audiard est soulignée par Franck Lhomeau, où le monde artistique demeure selon lui »le plus coquet ramassis de faisans, juifs (pardonnez le pléonasme), métèques, margoulins… ». Dans une chronique littéraire, Audiard cloue au pilori le « petit youpin Joseph Kessel », ou encore Elsa Triolet, avec des termes non moins équivoques. Pour couronner le tout, une fiche d’adhésion au groupe Collaboration, datée de 1942, au nom de Michel Audiard, a été retrouvée – mais l’intéressé a plaidé que son adhésion s’était faite « à son insu »…
Source :
http://www.lesinrocks.com/2017/10/news/quand-michel-audiard-ecrivait-dans-des-revues-collabos/
L’Appel, « organe de la Ligue française d’épuration, d’entraide sociale et de collaboration européenne », était une revue collaborationniste française dirigée par Pierre Costantini du Parti populaire français (PPF). Les deux principaux collaborateurs de ce périodique étaient Robert J. Courtine et Paul Riche. Le gérant était Augustin Raymond1 et le numéro 1 est paru le 6 mars 1941
C quand meme bizzare que les melanchon audiard and co ont tous une meme facon de s exprimer
A croire que les partis populaires sont la source des antisemites et collabos de tout genres
En général, le plus d’anti sémite francais on les retrouve souvent dans le sous prolétariat coco et compagnies; et toujours le meme discours, « les juifs et l’argent » !!
Bof! Faut-il s’en étonner ?
Le grand Charles a tout bien planqué dès la libération pour que le peuple de France se réconcilie. Sur le dos des juifs bien sûr…
Tandis que de grandes dames chantaient pour les nazis comme Piaf ou d’autres, qu’ont dit les français ? Rien. Que dalle…C’étaient leurs artistes et moins on en savait et mieux on se portait.
Quand Marc Knobel a fait son doctorat d’histoire sur les lettres de dénonciations de juifs, il a d’abord failli avoir une attaque puis il a rigoureusement étudié les missives.
Croyez-moi, ça puait tellement que sa thèse fut acceptée et scrupuleusement remisée…
Periode de la collaboration sujet tabou, ,je trouve regrettable que l’on mette en avant Audiard, alors que d’autres on fait pire.
Des prefets, des juges et surtout cette police parisienne sont responsable de la deportation et de la mort de nombreux juifs
ET CELA IL FAUT SURTOUT PAS EN PARLER !!!
On publie ce que l’on sait. Donc ne soyez pas ridicule en disant que vous trouvez cela regrettable. Si vous savez quelque chose sur d’autres, dites le. C’est facile de prétendre que d’autres ont fait pire. LESQUELS ? AVEC CES AUTEURS C’EST PLUS GRAVE CAR ILS SONT DES PRESCRIPTEURS, ILS FONT L’OPINION. CEUX QUE VOUS CITEZ N’ÉTAIENT QUE DES EXÉCUTANTS, CERTES D’UN HAUT RANG MAIS DES EXÉCUTANTS TOUT DE MÊME. DONC CE TITI N’ÉTAIT QU’UNE ORDURE.
Et Robert J. Courtine fit une seconde et très longue carrière au » Monde » comme chroniqueur gastronomique sous le pseudonyme » La Reynière » .
extrait de sa fiche Wikipedia:Des proches, tels qu’Albert Simonin, familier comme lui de Henry Coston, qui devint son préfacier, des relations « de travail » pendant l’occupation (Simenon, par exemple, lui adressant La Veuve Couderc et sans doute d’autres œuvres, en service de presse) sont au courant, mais se taisent. Roger Grenier, ancien résistant et l’un des journalistes du Combat de Marcel Camus, passé à France Dimanche en 1948, admet dans le numéro de juillet-août 2014 de la Revue des Deux Mondes : « France Dimanche était un journal de voyous… ne racontait que des âneries […] France-Dimanche était un refuge pour les collabos… Il y a des gens qui sont passés à travers la Libération : regardez le futur critique gastronomique Robert Jullien Courtine au Monde. On était au courant, mais ce n’était pas à nous de le faire savoir. »
Les innombrables lecteurs du chroniqueur et auteur gastronomique signant Courtine ou La Reynière, les grands chefs cuisiniers qui l’ont en amitié et/ou le craignent, ne semblent pas vraiment conscients, pendant plus de trente ans, de son activité pendant l’occupation. Des rumeurs courent au sujet d’une condamnation à la Libération, certes, mais en chuchotis entre journalistes et chroniqueurs copinant plus ou moins avec lui, notamment au sein du jury du prix Marco-Polo Casanova : il publie hebdomadairement dans Le Monde jusqu’en 1993 (il a alors 83 ans), mais on ne lit d’informations plus ou moins « sourcées » dans les médias que cinq ans après, à sa mort.
Les livres, les biographies et les pamphlets qui concernèrent Le Monde lorsque Courtine y collaborait « n’abordent d’ailleurs jamais le passé du chroniqueur », note la journaliste Raphaëlle Bacqué, citée plus loin.
De l’Action française à la presse collaborationniste
Membre de la Ligue d’Action française à dix-huit ans, il adhère à sa section d’Asnières, en devient secrétaire adjoint, s’en éloigne ou démissionne en 1935 (dossier d’instruction de la procédure menée contre lui en mars 1946). Est-il Camelot du roi ? Pour Jean Hérold-Paquis cela paraît aller de soi. S’il publie des critiques littéraires dans des journaux d’audience limitée, tel le Soleil du Centre de Clermont-Ferrand, il ne se singularise pas dans l’univers médiatique jusqu’à sa mobilisation, en 1939.
Rendu à la vie civile, Robert Courtine obtient un emploi de chroniqueur (vie parisienne, critiques) au quotidien collaborationniste La France au travail, dont le journaliste violemment antisémite Henry Coston est un certain temps secrétaire de rédaction. En 1941, il rédige auprès de ce dernier, sous le nom de Jean-Louis Vannier, les pages « historiques » et divers encadrés d’une forte brochure haineuse, premier numéro des Cahiers de la France nouvelle : Les Juifs en France2. Sur une demi-douzaine de pages grand format, il juxtapose des textes sommaires témoignant d’un antisémitisme virulent.
(En clin d’œil pour rares initiés, dont son préfacier Albert Simonin, Courtine dénomme « Vannier » l’agent secret des romans d’action qu’il publie en 1958-59, œuvres sans fond politique, semées d’argot assez forcé dans un style « pré-007 », comme le nota François Forestier.)
Il écrit, parfois sous pseudonyme, pour divers autres journaux collaborationnistes, pour L’Appel et Au Pilori, ainsi qu’au Pariser Zeitung. Il est familier des milieux du spectacle, des cabarets, auxquels il consacre des critiques, des chroniques. Il participe au Rythme du temps, émission à grande audience de Radio-Paris animée par Georges Oltramare,
Parodie de Goncourt et prix Drumont
Le jury du Goncourt ayant décidé de ne pas attribuer son prix en 1944 (le « Goncourt 1944 » sera remis en 1945 à Elsa Triolet), un jury de fantaisistes présidé par un clown, l’« auguste » Béby, s’y substitue, en début d’année, et décerne un « Prix des Dix » de 5000 francs à René Barjavel. Courtine (qui évoquera « Barjavel le merveilleux » dans un de ses livres, vingt ans après) en fait partie avec l’acteur Max Révol, le chansonnier Jean Rigaux, des journalistes de La Gerbe, d’Au Pilori, de L’Appel, de Radio-Paris. La rubrique « Entre les lignes » du numéro 14 des Lettres françaises (publication clandestine de mars 1944) évoque ce jury surtout constitué de collaborationnistes, en nommant : « R. Jullien-Courthine (du Pilori) ».
Le 28 avril 1944, Courtine fait partie du jury du prix Drumont couronnant une œuvre évoquant la question juive, avec Henry Coston, George Montandon, « admirable savant » selon Céline, responsable de l’Institut d’étude des questions juives, du journaliste d’extrême-droite Claude Jeantet. Les 10 000 francs sont attribués à Joseph-Marie Rouault, auteur de La Vision de Drumont éditée par le Mercure de France), par ailleurs collaborateur de L’Appel et d’Au Pilori. Le même mois, dans Je vous hais, la brochure éditée par Maurice-Yvan Sicard, futur Saint-Paulien, il dénonce sur deux pages « une organisation juive et maçonnique de combat », la LICA (association qui deviendra la LICRA, bien après la Libération) dont l’influence dans les milieux syndicalistes avait mené « le prolétariat français à accepter la guerre fraîche et joyeuse pour Israël […] ».
La fuite, l’arrestation
Courtine quitte précipitamment Paris avec son épouse à la mi-août 1944, alors que les forces alliées approchent, avec l’intention initiale de se rendre à Nancy, se retrouve à Metz, d’où il gagne Baden-Baden (cf., notamment : l’article de Michael Lenoire dans L’Antisémitisme de plume). Dans cette ville d’eau du pays de Bade, il accueille bientôt, « au nom des autorités allemandes », des collaborationnistes tels que Jean Hérold-Paquis, dont le récit, non sans parti-pris, est précieux3. Il se rend à Sigmaringen, où il ne s’entend pas avec Jean Luchaire, s’installe à Bad Mergentheim pour y collaborer (rubriques culturelles, semble-t-il), à Radio Patrie. Cette station animée par un petit groupe de français assez isolés, au « fuyant idéal », marquée par l’influence du PPF, est à peine en place lors de la mort de Doriot.
Il fuit ensuite en Italie, à l’instar de plusieurs personnalités du régime de Vichy. Il y est arrêté, non loin de l’Autriche, dans la station thermale de Merano, le 9 janvier 1946. Ramené en France, interrogé par les renseignements généraux à la fin de l’hiver, Il est condamné en décembre 1946, à une peine de dix ans de travaux forcés, réduite en 1948 à cinq ans de prison.
Audiard se fait prendre parce que les écrits de ce type laissent des traces, mais parmi les décideurs et l’administration il y a eu largement pire, mais pour le coup, toutes les archives ont été détruites
Oui à Josué Bencanaan qui dit la vérité: https://censuresurleweb.blogspot.com/2018/12/qui-sont-les-collabos-qui-sont-les.html