Quand le journal Libération tend une main compassionnelle à l’antisémite et raciste Mehdi Meklat
« Libération » a réussi à trouver deux journalistes pour expliquer que Mehdi Meklat n’était pas forcément celui que l’on croit et qu’on ne pouvait le juger à ses tweets racistes. Exercice grandiose.
Pourquoi faire simple quand on peut tout embrouiller ? Pourquoi, par exemple, se contenter de condamner l’infâme Mehdi Meklat quand on peut fouiller son âme pour tenter de le rattraper par les bras de la compassion ? Dans Libération, deux journalistes, Eric Loret et Philippe Douroux, se sont livrés à cet exercice, à leurs risques et périls.
Le premier nommé a entrepris de relire le roman de Mehdi Meklat et de Badroudine Saïd, Minute, à la lumière des tweets du chouchou des médias ainsi que des considérations de Hegel, de Barthes et du structuralisme. C’est du lourd.
On apprend ainsi qu’il ne faut pas réduire une œuvre à un homme (et réciproquement), que ce n’est pas parce qu’on est mauvais qu’un livre l’est aussi, qu’il ne faut ramener personne à des « abstractions réductrices », et que le roman susdit raconte « comment Mehdi et Badrou deviennent, dans la douleur, écrivains ».
Deux artistes sont nés et il serait dommage de s’en tenir à des détails susceptibles d’occulter une nouvelle grandiose
Ouf. L’essentiel est sauf. Deux artistes sont nés et il serait dommage de s’en tenir à des détails susceptibles d’occulter une nouvelle grandiose. On sent dans cette approche empreinte de complexité un refus des jugements à l’emporte-pièce qui tranche avec ce que l’on lit d’ordinaire dans Libération, comme si certains avaient d’office droit à des circonstances atténuantes d’ordinaires refusés pour d’autres.
On en a confirmation avec l’article signé de Philippe Douroux. Ce dernier a surtout pour but de laver de tout soupçon le Bondy Blog, partenaire de Libé, où Mehdi Meklat a longtemps collaboré. Au passage, l’auteur reconnaît que ce dernier avait la haine sélective, et que s’il vomissait les homos, les juifs, les blancs et les femmes sous son pseudonyme de Marcelin Deschamps, « dans les faits, sa haine n’était jamais dirigée contre les Arabes ou les musulmans ». Dont acte.
Mais Philippe Douroux n’en reste pas à ce simple constat. Après avoir blanchi le Bondy Blog et tapé sur l’islamologue Gilles Kepel, qui a eu le tort d’avoir pointé depuis belle lurette les dérives de certains, il écrit : « Nous attendons que Mehdi-Marcelin revienne d’outre-Atlantique et qu’il accepte de répondre aux questions posées : Mehdi est-il homophobe, misogyne, antisémite, islamiste sachant qu’il est athée, et baigne dans un monde où l’homosexualité se revendique sans difficulté, où l’on peut être juif sans craindre la moindre remarque, et où la misogynie n’a pas sa place ? »
Trouble dissociatif de l’identité
Retour à la case départ. Malgré tout ce que l’on sait, on ne sait pas. Rien ne prouve que Mehdi Meklat soit celui qui a écrit ce qu’il a vomi. Dès lors qu’il a fréquenté un monde où il y a des homos, des juifs et des femmes, il ne peut pas être raciste, homophobe ou juif. On croirait entendre ces gens qui disent qu’ils ne sont pas racistes car ils ont une bonne noire ou des amis juifs.
En général, quand on susurre ce type de propos au sein de la famille Le Pen, Libécrie au scandale, au fascisme larvé, et appelle à la mobilisation générale. Mais dans le cas de Mehdi Meklat, ce n’est pas la même chose car vu le patronyme de l’impétrant, il ne peut pas être ce qu’il est. Dans ce cas, on peut invoquer ce que les psychiatres appellent le «trouble dissociatif de l’identité », afin d’expliquer que l’on ne peut ramener un « créateur » à sa « créature ». Bref, Mehdi n’est pas vraiment Meklat.
Va en paix, Mehdi. Tout n’est pas perdu. Libération veille sur toi.
Source :
https://www.marianne.net/debattons/billets/quand-libe-tend-une-main-compassionnelle-mehdi-meklat
vous avez quoi avec MERKLAT vous arretez pas de faire des articles sur lui.
tu as raison, la merde il faut l’ignorer.
il faudrait couper les subventions
de ces journaux et magasines a la con!
A quand le procès des journalistes ! ? …Ils forgent notre représentation du monde,ils conditionnement notre façon de penser, façonnent notre critique du monde. Ils sont de gauche à 90%. Pas de démocratie sans information impartiale. La question doit être à l’ordre du jour. Urgemment. Mais comment envisager l’organisation du débat critique par ceux-là mêmes qui seront sur la sellette ?.