Quand Alain Soral se tape des barres avec un intime de Marine Le Pen
Par Nolwenn Le Blevennec Journaliste
Tiens, il m’est arrivé ceci.
En début de semaine, le hacker Ulcan a piraté la base de données d’Egalité et Réconciliation, le site d’Alain Soral. Quelques jours avant, c’était le parquet de Paris qui avait requis six mois de prison ferme contre l’essayiste pour avoir harcelé une jeune femme. Ce mercredi, j’envoie un mail à Soral pour voir comment il encaisse tout ça. Il répond : croisons-nous.
« Si vous n’avez pas peur de côtoyer des arabes et des noirs, je vous donne rendez-vous près de nos locaux, à St Denis. Café : Le Trio du Théâtre, 2 rue Paul Eluard à 21h. »
Je lui réponds juste « ok ».
J’arrive à l’heure. Le Trio est un bar PMU classique, rempli d’hommes qui jouent aux courses. La plupart d’entre eux se demandent ce que je fais là. Quelques-uns, très baraqués genre service d’ordre, ont l’air de savoir. Ils me regardent du coin de l’oeil – mais c’est peut-être de la parano.
Un type fait apporter un coca à ma table, dit « c’est pour moi » et devient super lourd. A un moment, il est sifflé par quelqu’un. Quand il revient, il me dit :
« Je sais qui tu attends, c’est un traître. »
Un autre mange un sandwich et des frites à côté de moi. Quand je lui dis que j’attends Alain Soral, il trouve ça classe : « Je regarde toutes ses vidéos ! »
Soral ne vient pas. Au bout d’une heure, je renonce. C’était pénible sans plus.
Le lendemain, j’écris à Soral :
« J’ai attendu 1h hier… C’était long mais sympa. C’était une blague ? Vous avez eu un empêchement ? On peut se parler par téléphone du coup ? »
Il me répond :
« Ouille ! On s’est mal compris. Je voulais dire demain, ce soir, pas hier. Désolé… Moi je peux y être ce soir à 21h, plus tard dans la semaine, ça va être compliqué. »
Soral veut visiblement prolonger sa blague. Mais j’ai du mal à comprendre ce qu’il y a de drôle à me faire venir à Saint-Denis à 21h. Où se loge son fantasme ? Croit-il, en me convoquant au Trio, envoyer Marie-Chantal dans la cage aux fauves ?
Je suis curieuse de voir. Je propose à Soral d’aller plutôt dans le bar d’en face, Le Terminus. Soral me répond :
« Ok pour le Terminus… Vous n’aimez pas les PMU ? Trop populaires ? »
C’est ça. Il doit penser que j’ai peur de me salir.
Finalement à 20h40, vingt minutes avant notre rendez-vous, je décide d’annuler par mail. Il est évident qu’il ne va pas venir et j’ai la flemme d’aller constater une blague.
Ce vendredi midi, c’est la bonne surprise. Je reçois sur ma boite mail un message d’Axel Loustau, ami intime de Marine Le pen, conseiller régional FN d’Ile de France, et patron d’une grosse société de sécurité. C’est à Soral qu’il parle :
« Alors ? Tu as réussi le doublé ? »
Erreur de manip. Soral a dû lui forwarder nos échanges et Loustau m’a mise en copie par erreur quand il lui a répondu.
Pour dresser un rapide portrait de Loustau :
Dans sa jeunesse, comme le rappelle Le Monde, il s’est offert une visite à Madrid auprès du nazi belge Léon Degrelle. A son anniversaire, il y a deux ans, il semble qu’il ait fait un salut nazi devant ses amis. Il est aussi trésorier du micro-parti de Marine Le Pen (« Jeanne ») et mis en examen à ce titre pour escroquerie.
Malgré tout ça, il reste, avec Frédéric Châtillon, dans le premier cercle de Marine Le Pen qui a récemment annoncé qu’il ferait partie de son équipe de campagne.
La proximité de Axel Loustau et Alain Soral date – ils se rejoignent sur l’antisémitisme et soutiennent le régime syrien. Au moins, cette histoire aura permis de vérifier que ces deux là sont toujours amis.
Je leur ai répondu :
« Non, il n’a pas réussi. »
Silence de leur côté. Deux caïds se tapent des barres. Je le raconte. Et vous lisez en plus. C’est le grand désoeuvrement, pardon.
Source :
http://rue89.nouvelobs.com/2016/10/29/quand-alain-soral-tape-barres-intime-marine-pen-265538
happywheels
Chatillon relégué au dernier rang……prémonitoire ?
ce type ancien patron du Gud est pour Jean Marine le Pen, et malgré ses dénégations a elle, une vraie ceinture de plomb qui la fait couler inexorablement, mais elle y tient …c’est beau la fidélité
comme celle a l’ énigmatique nipponophile a lunettes et tête chenue poivre et sel, le Lang -le maudit- vu par Fritz 😆
Le camé rounais, M’bala bis, on peut le comprendre, grace a ses blagues TV sur les rabbins il y a 15 ans , il est mort depuis pour l’ audiovisuel
quand a Ali Saroual……j’ attends la suite a l’ ultimatum que lui a lancé Grégory Chelly, notre Arsène Lupin des temps modernes informatisés
Il s’agit donc de Loustau et Chatillon.
Cela dit, est on vraiment certain qu’il n’y a pas des types de ce genre dans les autres partis? Je pose la question parce qu’un de mes amis (chirurgien) a entendu toute sa vie dans son milieu professionnel des propos antisémites assez violents, ses collègues ne sachant pas qu’il était yehoudi.
Il faut dire qu’il ne s’intéresse pas du tout à la religion et que son nom a l’air franchouillard.
Devant moi, mes collègues de bureau n’ont jamais rien dit rien de répréhensible..
les antisémmites sont présents dans tous les partis politiques avec une accentuation à l’extreme gauche et a l extreme droite.
« ce type ancien patron du Gud est pour Jean Marine le Pen, et malgré ses dénégations a elle, une vraie ceinture de plomb qui la fait couler inexorablement, mais elle y tient …c’est beau la fidélité »
il suffit de regarder dans les placards du web pour comprendre que sa fidélité est loin d’être une parade , il ne suffit pas de changer le flacon loin s’en faut
je viens d’envoyer un mail à la LDJ sur le sujet , hors de question de faire la pub à ces raclures
C’est la photo de groupe des kapos du camp de concentration de Theresienstadt ??
Le président du parti Souveraineté, identité et liberté (Siel) est sur le point de mettre un terme à son alliance avec le parti de Marine Le Pen en raison de désaccords stratégiques.
Il n’y a pas de quoi ébranler le parti de Marine Le Pen, mais le symbole est là. Le Front national est sur le point de perdre son seul et unique parti allié, le très méconnu Siel (Souveraineté, identité et liberté). Dans un entretien à paraître dans l’hebdomadaire d’extrême droite « Minute » ce jeudi, son président, Karim Ouchikh, déroule très négativement le bilan de quatre années d’alliance avec le parti de Marine Le Pen, et laisse entendre que le divorce serait pour bientôt.
« Mon état d’esprit est plutôt de quitter le Rassemblement Bleu Marine », confirme Karim Ouchikh cité par Libération. En cause vraisemblablement, la stratégie de dédiabolisation mise en place par Marine Le Pen qui ne convient plus au parti. Dans son entretien, le président du Siel tance l’abandon des « questions identitaires et des préoccupations sociétales » au profit d’une simple opposition théorique entre « mondialiste et patriote » – mis en avant par le FN ces derniers mois – qui n’offrirait qu’un « projet politique aseptisé ».
« Relégation médiatique systématique »Outre ce désaccord idéologique, le leader de ce parti souverainiste déplore la stratégie électorale qu’il qualifie «d’enfermement électoral forgé à Nanterre». Selon lui, cette stratégie ne peut permettre « d’élargir la base électorale de Marine Le Pen » quand lui « plaide depuis des mois pour une véritable alliance » avec notamment « le bloc villiériste », et plus largement ce qu’il qualifie de « droite hors les murs », c’est-à-dire toute « la droite souverainiste, conservatrice et éprise de libertés ».
Le Siel se plaint d’ailleurs d’avoir lui-même subi cette stratégie. Et son président de dénoncer : « le refus de légitimer politiquement son existence au sein du RBM », « une relégation médiatique systématique », « le refus d’organiser des relations régulées Siel/FN dans les départements », et enfin « le rejet des initiatives du Siel visant à structurer avec Robert Ménard… »
Si ces revendications sont en effet loin de pouvoir servir la stratégie de normalisation du FN et justifie que le Siel ne soit pas mis en avant, ce divorce atteste tout de même l’échec de l’objectif initial du RBM. Cette entité, née en 2011 et présidée par Gilbert Collard, avait justement pour but d’élargir le spectre du FN en attirant dans son giron personnalités et potentiels militants des milieux souverainistes ne se reconnaissant pas entièrement dans la ligne du FN.
Au fond, le FN ne veut pas d’alliés, il ne veut que des ralliés
Las, comme l’explique Karim Ouchikh à « Libération », « Il n’y a au sein du RBM aucune réunion, aucun échange. C’est extrêmement éprouvant et frustrant. Au fond, le FN ne veut pas d’alliés, il ne veut que des ralliés.» L’expérience pourrait donc tourner court. Samedi, le comité directeur du Siel doit se réunir et pourrait officialiser la séparation.
Pour autant, le parti de Marine Le Pen ne devrait pas en souffrir réellement. Avec à peine 2.000 adhérents et quelques élus locaux, le Siel ne pèse pas bien lourd dans la balance. D’autant que le président de ce petit parti se garde bien de retirer son soutien à Marine Le Pen pour 2017.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/elections/presidentielle-2017/0211452573887-le-fn-sur-le-point-de-perdre-son-seul-et-unique-allie-2039767.php?VhDSxrDIbDxUBomh.99#xtor=CS1-25