Procès de Frédéric Pauze l’agresseur antisémite de Marc Grinsztajn
L’éditeur, l’agresseur et Alain Soral
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« -Sale juif !
– Quoi ?
– Les goys redressent la tête »
Deux heures quinze du matin, le 12 septembre. Marc Grinsztajn rentre chez lui, lorsqu’un homme surgit, flasque de rhum à la main et injures antisémites à la bouche. L’éditeur du livre Le Système Soral – écrit par Robin D’Angelo et Mathieu Molard (Ed. Calmann-Lévy) – lui décoche un coup de poing, son agresseur réplique en lui lançant sa bouteille. M. Grinsztajn finit la nuit avec quelques agrafes à l’arrière du crâne et deux jours d’interruption temporaire de travail.
Deux heures quinze du matin, le 12 septembre. Marc Grinsztajn rentre chez lui, lorsqu’un homme surgit, flasque de rhum à la main et injures antisémites à la bouche. L’éditeur du livre Le Système Soral – écrit par Robin D’Angelo et Mathieu Molard (Ed. Calmann-Lévy) – lui décoche un coup de poing, son agresseur réplique en lui lançant sa bouteille. M. Grinsztajn finit la nuit avec quelques agrafes à l’arrière du crâne et deux jours d’interruption temporaire de travail.
Des faits qui valent à Frédéric Pauze d’être jugé devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris, mardi 10 novembre, pour violences volontaires avec les circonstances aggravantes d’ivresse et d’injure à caractère antisémite.
Face au tribunal, le prévenu reconnaît : « Oui, c’est le genre de propos que je peux tenir lorsque j’ai bu. » En revanche, pas question d’accepter « les faits tels qu’ils sont présentés ». D’accord pour endosser les insultes antisémites, mais pas les violences volontaires, pour lesquelles il est pourtant poursuivi. Et ce car il n’a pas porté « le premier coup », du moins physique. « N’inversez pas le dossier, prévient la procureure. Si quelqu’un est victime ici, ce n’est pas vous monsieur Pauze. »
« Etes-vous antisémite ? »
Depuis l’obligation de soins qui lui a été imposée lors de sa première comparution en septembre, l’accusé multiplie les rendez-vous dans les centres antialcoolique pour prouver sa bonne foi. « J’arrive maintenant à me restreindre à une petite fiole 20 centilitres de rhum le soir. » Mais « pas tous les soirs », se reprend-il sur une question de la présidente du tribunal.
L’avocat de la victime, Me Michaël Ghnassia, lui laisse le bénéfice du doute sur ce point. « En revanche, on ne l’a pas beaucoup entendu parler de soigner son antisémitisme. » A 37 ans, Frédéric Pauze n’est pourtant plus un jeune premier en la matière. En 2008, il a déjà été interpellé ivre dans la rue, hurlant des insultes antisémites. Un stage au Mémorial de la Shoah lui avait alors évité des poursuites judiciaires. Ce qui l’a le plus marqué ? « Le témoignage d’une dame lambda qui disait vouloir tourner la page, » répond l’accusé. « Un message d’espoir » selon lui.
A cela s’ajoutent un drapeau nazi, autrefois chez lui, et sa participation au « jour de colère », la manifestation d’extrême droite dont les slogans antisémites s’étaient fait entendre dans la capitale, en janvier 2014.
Frédéric Pauze préfère se réfugier derrière son alcoolisme, considéré comme une circonstance aggravante par la justice, comme le racisme. « Je tiens des propos incohérents lorsque je suis alcoolisé. » Pas si incohérents note la présidente, puisqu’ils semblent toujours être dirigés contre les mêmes.
Alors, « êtes-vous antisémite ? » lui demande la procureure. « Je ne pense pas mais je fréquente des gens qui le sont. Et ça me tape sur la tête parfois. » Rien à voir, toutefois, avec Alain Soral. Certes, il a vu certaines de ses vidéos et lu un de ses ouvrages mais il nie toute accointance avec l’essayiste d’extrême droite. D’ailleurs, à la barre, il nie finalement avoir cité Robespierre cette nuit-là. Une référence étrange que Marc Grinsztajn est certain d’avoir entendu, et qui ne l’est pas tant pour qui sait l’admiration d’Alain Soral pour le révolutionnaire.
« Préjugés sociaux »
Marc Grinsztajn est pour sa part persuadé qu’il n’a pas été agressé par hasard, mais bien parce qu’il est l’éditeur du livre Le Système Soral, enquête sur un facho business, paru à peine dix jours avant l’agression. Son nom y apparaît dans les premières pages. « Et même s’il n’y a pas de lien direct, cela montre bien que les thèses de Soral imprègnent l’extrême droite », souligne Me Ghnassia, qui voulait que soit reconnue la préméditation.
Une responsabilité balayée par Vincent Lapierre, du site Egalité et Réconciliation fondé par Alain Soral, présent à l’audience. Mais l’affranchissement est un peu trop facile pour Me Ghnassia, qui évoque dans sa plaidoirie les « prêcheurs de haine sur Internet » et « les faux humoristes » qui poussent au crime. « Doit-on s’étonner que certains passent à l’acte ? », s’interroge-t-il.
Frédéric Pauze nie fermement avoir su qui était sa victime avant de l’invectiver. Il avait simplement rendez-vous non loin de là avec un ami qui a décliné au dernier moment. Encore une fois, rien à voir avec Alain Soral. Mais s’il ne connaissait pas Marc Grinsztajn, comment pouvait-il savoir qu’il était juif ? Il ne le savait pas, affirme-t-il. L’insulte lui est venue « par bêtise de préjugés sociaux. C’était un bel immeuble, avec une très belle porte en bois. » Alors il a associé juif et argent, résume la présidente.
Savait-il, ne savait-il pas qui il agressait ? Le parquet ne le sait pas, lui non plus. « La bêtise, l’alcool, la haine : voilà ce qui a guidé monsieur Pauze le soir des faits », estime la procureure. Mais celle-ci ne requiert pas la préméditation, qui ferait « tomber le dossier dans la caricature ». L’ivresse et l’antisémitisme ont été retenus condamner Frédéric Pauze à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans.
Lucie Soullier
source :
http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/11/10/l-editeur-l-agresseur-et-alain-soral_4806945_1653578.html
comme dis mathieu molard à alain grosal rrrtfouh dans ta gueule connard !!
avec son association rentabilité et reconciliation est un gourou tout comme son acolytes diabledonné deux grosse crapule en liberté,ils font leurs beurre contre les juifs et le sionisme , à quand un cassage de gueules en bonne et du forme??
Entièrement d’accord avec le post de Patrick – Rien à rajouter…