PRESSE ISRAELIENNE- Marine Le Pen: « Israël a le droit de décider quelle est sa capitale »

Après ses propos très controversés sur la responsabilité de la France lors de l’Occupation et de la déportation des Juifs de France, Marine Le Pen a tenté de repréciser ses positions par rapport à l’antisémitisme et à Israël lors d’une interview accordée au journal israélien Makor Rishon.
La présidente du Front National a d’abord démenti tout antisémitisme chez elle, rappelant que c’est notamment sur cette question qu’une grave crise a éclaté entre elle et son père Jean-Marie Le Pen: « J’ai toujours été claire sur cette question, et croyez-moi, je souffre de cette situation parce qu’au bout du compte, c’est mon père ». Elle a voulu souligner qu’il n’y a aucun antisémite dans son entourage proche, soulignant qu’il est facile d’attaquer des hommes politiques parce qu’il y a un ou deux antisémites dans leur entourage. Elle a rappelé que les hommes politiques ou dirigeants français ont ou on pu avoir des antisémites autour d’eux, quel que soit le parti auquel ils appartenaient, y compris chez les dirigeants socialistes et même chez le général de Gaulle.
La candidate a aussi exprimé son « étonnement » quant à la manière dont les Juifs de France et les institutions juives la considèrent: « Ils savent pourtant que je suis le meilleur bouclier des Juifs français contre l’Islam radical ». Elle a aussi rappelé que beaucoup de Juifs votent tout de même Front National pour cette raison.
Concernant le boycott d’Israël et le BDS, elle s’est déclarée résolument contre, y compris pour le boycott des produits de Judée-Samarie.
Marine Le Pen s’est également dit offensée par l’attitude de l’Etat d’Israël envers elle: « L’Islam radical est aujourd’hui le danger n° 1. Il s’est attaqué à des Juifs français notamment avec Mohamed Merah. Chaque jour, des jeunes juives sont insultés, humiliés, frappés. Israël aussi se défend et protège sa souveraineté nationale, comme je veux le faire pour la France, alors pourquoi cette attitude à mon égard? Le gouvernement israélien ne veut pas de relations avec nous. Cela me vexe ».
Concernant un déplacement de l’ambassade de France vers Jérusalem, Marine Le Pen n’a pas voulu s’avancer: « Cela dépendra des résultats des négociations ». Mais elle a précisé: « Israël est un Etat souverain et a le droit de fixer sa capitale où il veut. Ce n’est pas à nous Français de décider quelle sera la capitale de l’Etat d’Israël ».
Dans cette interview, la candidate revient un peu sur son intention de supprimer la double nationalité concernant les Juifs franco-israéliens.
SOURCE :
http://www.lphinfo.com/marine-pen-israel-a-droit-de-decider-capitale/

Makor Rishon (en hébreu מָקוֹר רִאשׁוֹן, Première Source) est un quotidien israélien de gauche identifié aux valeurs conservatrices, nationalistes et religieuses. Il est publié à Tel Aviv, la plupart de ses lecteurs sont des abonnés. Pendant la semaine, Makor Rishon est publié en format tabloïd. L’édition du chabbat, publié le vendredi après-midi, est un journal grand format.
Le rédacteur en chef est Amnon Lord, un écrivain et journaliste israélien qui a commencé sa carrière comme militant engagé dans La paix maintenant. Lord a changé son point de vue à la suite des Accords d’Oslo qu’il considère comme un échec à cause de l’Autorité palestinienne qui, d’après lui, refuse de reconnaître Israël comme l’État-nation du peuple Juif. La ligne éditorial du journal a évolué en conséquence, se tournant vers un souverainisme croissant.
Le numéro du chabbat comprend sept suppléments : économie, culture, jeunesse, littérature, vie juive, sport et politique.

Lire l’article en anglais d’Aruzt 7
http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/228101
While polls show her the underdog in France’s upcoming presidential election, National Front chairwoman Marine Le Pen is hoping a silent majority of working class voters, traditional Catholics, French nationalists, and traditionally centrist voters concerned over the spread of Islamic radicalism will defy expectations and catapult her to victory on May 7th.
Whether or not she ultimately prevails, the 48-year old National Front leader is expected to win more votes than any previous NF electoral bid, and could potentially take first place in the first round of voting, set for April 23rd. The latest polls show Le Pen either tied with or leading the Emmanuel Macron, her most likely opponent for the second round of voting in May.
Le Pen, who would win roughly 40% of the vote in a second round matchup with Macron, is already poised to double party’s best showings – including the 2002 upset when her father, Jean-Marie Le Pen won second place in the first round of voting, and gained 18% of the vote in the second round.
Under Marine the National Front has abandoned some of Jean-Marie’s more controversial positions, and Marine has condemned her father’s often inflammatory statements in an effort to gain mainstream appeal for the party. In 2015, Marine backed the expulsion of her father from the party for a series of anti-Semitic comments, including dismissing the Holocaust as a mere “detail of history”.
A week and a half ahead of the first round of voting in France, Marine Le Pen sat down with the Israeli paper Makor Rishon to discuss how her vision for France would impact French Jews and the relationship between Paris and Jerusalem.
While proposals banning religious clothing in public – including kippot – and a plan to bar dual citizenship – which could affect thousands of French Jews in Israel – have raised questions in the Jewish community about her intentions, Le Pen insists her goal is to merely to combat radical Islam, adding that she would defend the French Jewish community from the rising tide of anti-Semitism.
“I was always very clear on this subject,” said Le Pen. “Everyone knows I had a split with my father over this; even though it hurt me greatly, because it is my father. You can always condemn politicians who have someone around them who is suspected (of bigotry). There are anti-Semites around, including around Francois Fillon, Emmanuel Macron, Mitterrand, and even de Gaulle. It’s hard for me to understand. But what I do know is that lots of French Jews are voting for us, because they know very well that not only am I not anti-Semitic, but I’m the most reliable weapon to defend them.”
Turning to the subject of Israel and international efforts to encourage boycotts of Israeli businesses and cultural institutions, Le Pen condemned the European Union’s recent measure of support for the BDS movement.
“I’m against [BDS]. I think that the EU parliament made a mistake by supporting the BDS movement – but they [the BDS movement] has a very strong lobby. Anyway, in France BDS is banned.”