Plusieurs Français repérés sur les listes de l’EI, dont les terroristes du Bataclan
par plusieurs médias. Parmi eux, trois terroristes du Bataclan, Samy Amimour, Foued Mohammed Aggad et Ismaël Omar Mostefaï, et un homme de 26 ans, originaire de Mulhouse.
On en sait de plus en plus sur les identités et les nationalités des combattants figurant sur les listes de Daech. Pour l’heure, 16 djihadistes français auraient été repérés par les médias. Parmi eux, les trois membres du commando du Bataclan: Samy Amimour, Foued Mohammed Aggad et Ismaël Omar Mostefaï, selon les chaînes de télévision publiques allemandes NDR et WDR, qui ont eu accès ensemble aux documents et les ont exploités. Le nom d’Abdelhamid Abaaoud, considéré comme l’un des principaux organisateurs des attaques ayant fait 130 morts au total, apparaît aussi sur ces documents mais seulement en tant que «garant» pour l’entrée en Syrie d’un autre djihadiste français fiché, dont l’identité n’est pas précisée.
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Pour rappel, Samy Amimour était chauffeur RATP avant de démissionner en 2012. Visé par un mandat d’arrêt international, il avait fait un séjour en Syrie en 2013-2014. Foued Mohammed Aggad avait été identifié trois semaines après les attentats. Originaire de Strasbourg, cet homme de 23 ans était parti en Syrie en 2013 avec plusieurs amis. Selon sa fiche, il serait entré le 18 décembre 2013 dans ce pays. Ismaël Omar Mostefaï, 29 ans, avait été identifié grâce à l’empreinte d’un doigt sectionné. Il avait séjourné en Syrie en 2013 et 2014. Il faisait pourtant l’objet d’une fiche S depuis 2010.
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Les documents de l’EI ayant fuité sont en possession de plusieurs médias (britanniques, allemands et syrien) et des autorités de certains pays occidentaux. Le gouvernement allemand en a confirmé l’authenticité pour ce qui relève de membres allemands de l’EI. Ces documents se présentent sous la forme de formulaires révélant noms, adresses, groupe sanguins, degrés de connaissances religieuses ou encore les numéros de téléphone des candidats occidentaux au djihad.
Un Français venu de Mulhouse
Une partie des fiches a également été mise en ligne sur le site d’information proche de l’opposition syrienne Zaman al-Wasl.D’abord une vingtaine de documents ont été publiés, puis plus de 120, regroupant des candidats aux attentats suicides.Comme l’a repéré l’Express, l’un de ces formulaires concerne un autre Français (le 116e). Une information que Romain Caillet a confirmé au Figaro, en traduisant la fiche.
Il s’agit d’un homme de 26 ans, venant de Mulhouse. Le site d’informations ayant volontairement retiré les identités des combattants, seul son nom de guerre apparaît: «Khattab le Français». Le spécialiste y voit une double référence: celle à Omar Ibn al-Khattab, second calife de l’Islam, et celle au commandant Khattab, chef de guerre islamiste connu pour ses opérations militaires en Tchétchénie et mort au début des années 2000. Le combattant présumé aurait été recommandé par un Tunisien.
Par ailleurs, on apprend qu’il est arrivé en Syrie en juillet 2013, que sa mère s’appelle Manuela et qu’il a étudié jusqu’en deuxième année de psychologie. Avant de rejoindre l’État islamique, il était cuisinier et il s’était porté volontaire pour une opération kamikaze. En bas de l’affiche, dans la case observation est écrit: «S’il coupe les ponts (avec sa famille, ndlr), c’est qu’il est mort».
Il serait bon de rendre publique toutes les infos disponibles sur ces « français », en cas de retour…