Picardie: Le rhum était baptisé en hommage à un général nazi
Le Golden Pub, bar-brasserie du centre-ville de Saint-Quentin, retire son cocktail en hommage à Erwin Rommel.
De prime abord, il n’y a rien de mal, selon l’un des serveurs du Golden Pub, le bar « branché » du centre-ville. « C’était pour faire plaisir à un client qui nous a demandé de vendre son rhum arrangé », explique-t-il. Depuis le milieu de semaine, le Golden Pub a donc ajouté sur sa carte le « Rum-Hell », « concocté par un Gazier fou furieux. Le Rum-Hell (en hommage au général Rommel) est infusé aux litchis, à l’hibiscus au gingembre, au citron et à ma veine de Vénus. Enjoy (profite, ndlr). »
Commercialiser un rhum arrangé n’a absolument rien de répréhensible mais y accoler le nom d’un général nazi peut choquer. Erwin Rommel a été l’un des plus hauts dignitaires du régime nazi auquel Hitler a confié les plus hautes responsabilités parmi lesquelles le commandement de l’Afrika Corps en 1941. Le serveur du Golden Pub a beau arguer qu’il n’a jamais été jugé pour crime de guerre, ni crime contre l’humanité – le général Rommel, connu pour son sens tactique et surnommé après la campagne en Afrique du Nord « le renard du désert » – vendre une boisson « en hommage » pourrait s’apparenter à de l’apologie du nazisme. D’autant plus que le général Rommel s’est suicidé en avalant une capsule de poison, échappant ainsi à tout procès devant un tribunal.
Promu sur la page Facebook
Ce « Rum-Hell » a aussi été vendu sur la page Facebook du Golden Pub, jusqu’à vendredi 6 janvier, en milieu de matinée où la photo et le message l’accompagnant ont été effacés. Évitant là ainsi un tollé que n’aurait pas manqué de susciter ce rhum arrangé. « Suite aux plaintes quand (sic) au nom du Rhum arrangé « Rum-Hell », et aux amalgames (re-sic) étant fait quand (re-re-sic) à son propos, nous retirons ce dernier de la vente. Bien à vous », a publié le Golden Pub, vendredi matin. Santé.
Source :
http://www.courrier-picard.fr/region/le-rhum-etait-baptise-en-hommage-a-un-general-nazi-ia195b0n909140
Cette mixture au nom du nazi devrait être interdit à la vente ou alors il faut lui changer de nom …
William L. Shirer écrivait dans The Rise and Fall of the Third Reich (Le Troisième Reich, des origines à la chute – Stock) que Rommel, convaincu d’avoir participé à une tentative de renverser ou d’assassiner Hitler, avait été obligé d’avaler le poison sous peine qu’on s’en prendrait à sa femme et à ses enfants. Si la version de Shirer est la bonne, cela ne fait certes pas de Rommel un antinazi, mais ça change quand même un petit peu la donne.
Erwin Rommel est sans doute le plus connu des généraux allemands de la Seconde Guerre mondiale.
Plus de soixante ans après sa mort, il est encore vu comme le soldat exemplaire, le tacticien intègre, qui inspire le respect aussi bien pour sa formidable maîtrise de l’art de la guerre que pour s’être montré réservé avec le régime nazi. Et le fait qu’il ait justement été contraint de se donner la mort sur l’ordre de Hitler est pour beaucoup dans la construction de cette image. Or, à la lumière des archives et des dernières études sérieuses parues pour la plupart en langue allemande, il convient de remettre en question cette image apologétique de Rommel.
Il s’avère en effet que celui-ci a été un partisan convaincu du Führer et que sa gloire est redevable en partie à la propagande nazie de Joseph Goebbels, qui en a fait un « dieu de la guerre » issu du peuple, comme Hitler, ainsi qu’à l’ennemi britannique, qui lui a attribué des qualités presque surnaturelles.
Cette biographie critique présente ainsi un portrait authentique de l’homme, qui se distingue de l’image apologétique et mythique mise en avant depuis plus d’un demi-siècle.
Walter Rauff, Délégué du SD (Sicherheitsdienst – service de renseignement des SS) à Tunis, relate la réaction d’Erwin Rommel lorsque celui-ci reçoit un télégramme d’Adolphe Hilter, pendant la Seconde Guerre mondiale.
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La missive du Führer ordonne l’exécution des prisonniers juifs servant dans les armées alliées en Libye et en Tunisie sans tenir compte de leur statut de prisonniers de guerre, et ce, en raison de leurs origines juives. Selon les dires de Rauff, Rommel, en lisant le contenu du télégramme, le déchira en morceaux en affirmant qu’il était le Commandant en fonction, et que la décision lui incombait.
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Erwin Rommel est accoutumé de ce type de « révolte ». Il choisit, en effet, Bayerlein Fritz comme adjoint alors que celui-ci était homosexuel, et promut des soldats considéres alors comme « Mischling » (métis), c’est-à-dire d’origine juive.https://www.facebook.com/BenZvi.Doc.Center.Fr/posts/10152462963448031
La legende rommel est une invention 100 % nazie. Il avait connaissance des plans anglais grace a des espions italiens et quand il ne les a plus eu …il a perdu.
A lire :
Echec à Rommel : Virginia Cowles
La Guerre sans haine : Maréchal Rommel.
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a noter son rôle (purement militaire ) dans le renforcement du Mur de l’Atlantique, sa blessure lors du mitraillage de sa voiture par un avion anglais, blessure qui l’a empêché de participer aux combats qui ont suivi le Débarquement du 6 juin 44 …
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Bien que Rommel soit très loin d’être l’un des pires généraux allemands, la référence à son nom pour une boisson alcoolisée est condamnable.
Le stratège Rommel a donné du fil à retordre !
Combien de soldats alliés sont morts du fait de sa stratégie !
Ce débitant de boissons aurait pu s’en souvenir plutôt que d’arguer une certaine innocence de ce général… à moins qu’il préfère occulter cette mémoire-là ?
De toute façon, c’était un ennemi de la France.
Comme Nelson ou Wellington, mais Nelson et Wellington ne portaient pas un uniforme honni.
Un bouquin est revenu sur le mythe de Rommel, qui adhéra au parti nazi dès le début des années 30. Il a gardé sa légitimité en s’impliquant dans le complot pour liquider Hitler, mais pour sauver les meubles, et non par humanisme philanthropique…