Personne ne peut tenir devant la famille d’un otage.

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par Meir Ben Hayoun

En 1993, lorsque le jeune militaire Nakhshon Vaxman Hy’d a été fait otage par des terroristes (il a été tué lors de l’opération censée le libérer avec un officier Nir Poraz) Dov Lévy Neumand, zikhrono livrakha, un ami de Tekoa décédé il y a huit ans connaissait très bien l’histoire de France.
Dov m’a raconté qu’au début du XXème siècle, il y avait une vague de prise d’otages en France pour obtenir des rançons. C’était devenu une épidémie et les Brigades du tigre ne pouvaient rien faire. Les gens trop angoissés de ne pas revoir leurs progénitures payaient les rançons, ce qui est on ne peut plus compréhensible. La police et la justice françaises étaient impuissantes à juguler le phénomène.

Qu’ont décidé les autorités françaises de cette époque? Dès qu’une famille était rançonnée, on mettait tous ses membres en prison.
J’ai réagi comme ça: « mais quoi, on leur enlève un enfant qu’on menace de tuer s’ils ne payent pas, et les flics les foutent en taule???!!! C’est dingue!!!! »
Dov me rétorque: « Tu n’as rien compris Meir. En les mettant en taule, les flics ont empêché les familles d’otages de payer les rançons et de faire du foin pour qu’on fasse libérer leurs progénitures. Les premières fois, comme les rançons n’étaient pas payées, les preneurs d’otages ont exécuté les gosses. Et ensuite, les enlèvements ne payant pas, le phénomène a complètement cessé. C’est dur, mais c’est comme ça qu’on règle les choses quand on a la responsabilité de tout un pays. » J’étais interloqué, mais je me suis incliné devant Dov zikhrono livrakha. Il avait bien raison, et d’autant plus aujourd’hui, si j’ose dire.

Personne, aucun dirigeant juif, aussi dur et insensible soit-il, ne peut tenir devant la famille d’un otage qui vit un cauchemar. Il aurait donc fallu isoler tous les responsables de l’Etat, le Premier ministre et le ministre de la défense, les isoler des familles et ne pas les faire se rencontrer, ne pas les exposer à la douleur infinie de ces malheureuses familles.

Nous aussi on va craquer et verser de chaudes larmes quand on verra et entendra à la télé l’annonce de ces tendres enfants et otages libérés. Personne ne pourra rester insensible.

En revanche, le Chef de l’Etat, et les responsables sécuritaires ne peuvent se le permettre, sinon, le pays croule et les nazislamistes libérés nous feront pire la prochaine fois. C’est mathématique! La raison d’Etat, ça existe et c’est primordial pas seulement pour l’Etat en tant qu’entité politique, mais pour chacun d’entre nous, nouveaux-nés, enfants, femmes enceintes, et personnes âgées en premier lieu que l’Etat est censé protéger coûte que coûte! C’est pour cette raison que des jeunes Juifs dans la fleur de l’âge en ce moment mettent leur vie en danger et que certains y font avec dévouement et de bon cœur si on peut dire, le sacrifice ultime.

Les grands chefs actuels du Hamas et de l’offensive du 7 octobre comme Yihia Sinwar ymah shemo ont été libérés dans le cadre de la transaction Shalit. On aurait du les zigouiller, mais comme des crétins qui se regardent dans la glace combien on est beau et humaniste, on ne veut pas appliquer la peine de mort.Le combole du comble, c’est que Yihia Sinwar en prison a contracté un grave cancer à la tête. Il a été soigné avec les meilleurs spécialistes israéliens en la matière. Alors qu’on pouvait le laisser mourir sans l’exécuter ou en lui appliquant une thérapie inefficace. Alors que les rapports des fonctionnaires des prisons faisaient clairement état de qui était ce maudit Sinwar, fallait-il qu’on le sauve???!!!! Sans bruit ni drame, il serait mort en soins palliatifs et on n’aurait pas eu aujourd’hui le planificateur de la plus terrible offensive qui en un seul jour a fait plus de victimes que la Guerre des Six jours ou que la guerre du Liban en 20 ans et qui met aujourd’hui à genou Israel avec cet échange. Oui, vous pouvez le dire, les rois des c……..!!!!!

Pour retrouver Gilad shalit que tout le monde voulait revoir chez lui, on a donc payé 1400 assassinés dans des morts innommables et tous les otages du 07/10. Si on oublie cela, on est foutu et on se condamne ainsi que beaucoup d’autres à un sort aussi terrible dans le futur, Dieu préserve.

C’est à chaque fois comme ça quand on libère des terroristes pour des prisonniers depuis la transaction Djibril en 1986. A chaque fois, cela a entraîné encore plus de tragédies, de morts de femmes et d’enfants. A chaque fois, on le regrette et la fois d’après, on craque et on recommence.

Faut continuer à les bombarder, à les affamer, à les assoiffer, à les voir périr de maladies et d’épidémies, de choléra et de la peste jusqu’à que TOUS les otages soient libérés sans condition, qu’ils nous supplient de les reprendre.

Pour les responsables de l’Etat, ce sont des décisions terribles à prendre. Toutes les deux minutes, ils prennent des décisions de vie et de mort.

Pour ne pas qu’ils craquent en route, il faut les isoler des malheureuses familles des otages et ne pas permettre à ces dernières de les rencontrer, ne pas non plus laisser ces dernières manifester devant la Kyria à Tel Aviv, là où siège le cabinet de la guerre. Je ne dis pas qu’il faut mettre en prison les familles des otages comme à l’époque de Clémenceau en France, mais il faut les traiter avec des équipes spéciales et les isoler.

C’est terrible, mais il faut être rigide et sans pitié comme une barre de fer pour sauver le pays d’autres prises d’otages. Les nazislamistes sont soutenus contre Israël par les foules musulmanes du monde entier, ils observent et nourrissent des stratagèmes du même acabit pour le futur. Ils font déjà les plans. Ils ont vu comme ça a marché pour le Hamas, comment on a interrompu l’offensive et permis le couloir humanitaire, l’essence, l’eau potable, les médicaments, comment on a ménagé les hôpitaux là où les otages ont été emmenés au lieu de les faire sauter en l’air avec tout le reste. De toute manière, on est accusé de tueries sans discernement.

On doit faire cela non pas pour être méchant, mais pour les centaines de milliers d’autres enfants d’Israël.

Tout nazislamiste dans le monde doit être épouvanté, littéralement dans son pantalon, quand on lui évoque le nom d’Israël. On doit leur formater la tête que les Juifs sont des démons incontrôlables qu’on ne peut pas arrêter. Il faut tout faire pour que ce soit notre image de marque et cesser d’entretenir cette image d’Epinal de coquetterie malsaine selon laquelle « on aime la vie plus que tout le reste ». On doit effectivement aimer la vie plus que tout, mais personne ne doit le savoir – sinon on sera d’éternelles victimes et on crèvera dans des morts innommables où on ne pourra même pas reconnaître nos corps pour les inhumer dignement, comme les malheureux atrocement assassinés le 7/10 et ces pauvres otages, Dieu nous préserve .

Pas besoin qu’on nous érige un autre monument aux morts ou un autre musée de la Shoah – un, ça nous suffit amplement. Merci, sans façon, pas besoin de nous faire la grâce d’exposer nos photos avec la mention « otage », « zal » ou « RIP » décorant les murs à l’ONU et un peu partout dans le monde.

Avec amour d’Israël
Meir Ben Hayoun

happywheels

11 Commentaires

  1. benjamin dit :

    soldats d israel:voici votre slogan .CE N EST QU UN DEBUT CONTINUONS LE COMBAT .

  2. David dit :

    C’est un impératif de sauver un Juif qu’il soit
    israélien ou autre .
    Ce combat contre le Hamas est un combat pour la survie d’Israël .
    En effet le Hamas ne doit plus diriger Gaza …..il doit disparaitre même si ses idées vont se disperser dans d’autres pays .
    Après il faut s’occuper du Hezbollah .
    Ces otages nous rappelleront en permanence le combat perpétuel du Peuple Juif contre cet ennemi qui est l’antisémitisme .

  3. Hérode dit :

    « Avec amour d’Israël
    Meir Ben Hayoun »

    Je crois que ton amour d’israël est en réalité un amour démesuré de toi même et de t’entendre te gargariser de débilité sur débilité sans la moindre once d’humanité.

    Je te tenais pour un pauvre type maintenant je sais en plus que tu es un sale type !!

    Nous sommes tous, juifs du monde entier derrière les otages israéliens et prêt à moultes compromis pour ramener nos frères à la maison.

    Ce qui n’enlève rien que nous chatierons le hamas comme il se doit

  4. David dit :

    Le Hamas ?
    Menteur , pervers , fasciste, cruel .
    Raison de plus de sortir tous ceux qui sont en otage .
    Chacun d’eux est votre frère , votre sœur ., Votre grand mère etc….
    Qu’ils jouent avec Nous….ils vont le payer très cher …..très très cher .

  5. David dit :

    Comme au poker :
     » Le temps et la relance  » .

  6. David dit :

    La paix avec qui ?
    La seule solution… ils doivent se débrouiller entr’eux .
    Seuls des « palestiniens  » peuvent imposer la paix sous contrôle du Qatar qui en a les moyens….ou autres Arabie Saoudite .
    La Jordanie doit se sacrifier .
    Jérusalem et le Golan ne sont pas négociables .

  7. Nicolas Carras dit :

    Salut Meir, en espérant que tu te portes pas trop mal, toi, ton épouse, et tous tes proches, en ces moments douloureux et traumatisant. Je suis totalement d’accord avec toi.

    Je viens de tomber sur cette article :

    Daniel Greenfield : Thirty Years Ago Israel Deported Hamas. Clinton Made Israel Take It Back

    “Deporting The Hope For Peace?” Newsweek asked. The hope for peace was Hamas.

    The year was 1992. The Clinton administration was trying to get Israeli Prime Minister Rabin and the PLO’s Yasser Arafat to sign on the dotted line of the Oslo Accords to create a terror state inside Israel. In the name of peace. Unfortunately Hamas kept killing Israelis.

    15-year-old Helena Rapp had been stabbed to death at a bus stop on the way to school. A few days later, Rabbi Shimon Biran, a father of four, was similarly murdered by an Islamic terrorist.

    Fed up with the latest killings, Prime Minister Rabin put 417 Islamists terrorists on buses and dumped them in Lebanon. The monsters he deported included top Hamas terror leaders.

    On the six buses were current Hamas leader Ismael Haniyeh, Hamas co-founder Abdel Aziz al-Rantisi, who would vow, “by Allah, we will not leave one Jew in Palestine”, Abu Osama, who helped draft the Hamas charter calling for the extermination of the Jews, Hamas co-founders Mohammed Taha, Hammad Al-Hasanat, and Mahmoud Zahar, who threatened “They have legitimized the killing of their people all over the world by killing our people”, Hamad Al-Bitawi, who proclaimed that “Jihad is a collective duty” along with Abdullah al-Shami, the head of Islamic Jihad, and many other present and future Islamic terror leaders deported to Lebanon.

    The New York Times headlined its coverage, “Ousted Arabs Shiver and Wait in Lebanese Limbo”. Newsweek also sympathetically described how the Hamas terrorists were “shivering in the cold.” The Washington Post lingered on their handcuff “welts”. The Associated Press provided detailed coverage of their cases of diarrhea turning the bowel movements of Islamist terrorists into an item worthy of international coverage.

    In reality the Hamas and Islamic Jihad terrorists had been equipped by Israel with raincoats, blankets, food and $50 each: more than enough to buy whatever they needed in Lebanon.

    “We are thirsty, cold and hungry,” said Dr. Abdul-Aziz Rantisi,” is how the Times began its story. It mentioned that Rantisi was planning a hunger strike, not that he was a terrorist leader.

    The Los Angeles Times suggested that the “free speech” of the terrorists had been violated. It asked them to “define Hamas’ membership conditions” and ”many answered, ‘To pray and be good Muslims.’” That is how the media explained the Islamic terror group to Americans.

    The Red Cross, which after over a month had failed to pay a visit to the Israeli hostages, including children and old women being held by Hamas, was quickly on the scene with “three truckloads of tents, food, blankets and bedding”. The aid organization set up tents for the Hamas terrorists who were apparently too lazy or incompetent to set up their own tents.

    The head of UNRWA trekked out from Vienna to visit the expelled Hamas terrorists.

    Bernard Pfefferle, the local chief delegate of the International Committee of the Red Cross, wept, “They won’t survive the winter out there like this.” In fact, they survived just fine.

    UN Under Secretary General James O. C. Jonah, Bernard Kouchner, France’s Minister for Humanitarian Affairs, and many other foreign dignitaries tried to visit the Hamas terrorists.

    French Ambassador Daniel Husson asked to meet with the Hamas terrorists to “express France’s sympathy with their cause.”

    Amnesty International organized a letter writing campaign whining that the Hamas deportees were “living in tents in freezing conditions” and demanding the “safe return of the deportees to Israel.” B’Tselem, a pro-terror ‘human rights’ group operating inside Israel, denounced the deportations as a “a flagrant violation of human rights”. During the Oct 7 attacks, Vivian Silver, a B’Tselem board member, was killed by the terrorists she had spent her life advocating for.

    B’Tselem had been one of the pro-terrorist groups that had originally challenged the deportations in Israel’s leftist Supreme Court in a bid to keep Hamas inside Israel.

    The media relentlessly covered the Hamas deportees the way it had failed to cover their victims. By the end, Abdel Aziz al-Rantisi had held a record of 1,500 press conferences. Every time the Islamic terrorists sneezed there was a correspondent there to write about it, a photographer there to take a picture of it and a human rights activist there to condemn Israel for it.

    Even if it was all a lie.

    “EXPELLED PALESTINIANS RUN OUT OF WATER,” a Washington Post headline blared. In that same story the paper mentioned that they were getting their water from a stream. Other stories complained that they were running out of water while surrounded by snow.”

  8. Ethan dit :

    Le peuple juif à toujours souffert de kidnnaping.
    Il y’a beaucoup de responsa à ce sujet.
    Je ne comprend pourquoi qu’on insulte Meir Ben Hayoun, comme si il n’était pas préoccupé par leur sort..
    Cette solution n’enlève rien, elle peut apporter, en France on les aurait appréhendés déjà pour interrogatoire. Comme les petites filles d’Ismaïl Haniyeh qui vivement tranquillement en Israël.

    A la lumière de la halakha, il y’a un principe fondamental : tout mais à n’importe quel prix.

  9. Hérode dit :

    Tout !!!! pour libérer ses mignons gains otages de ses gangsters
    Absolument tout
    cela se mangera froid après
    Celui qui est incapable de concevoir cela n’a soit pas d’enfant soit à son cerveau qui fonctionne au diapason d’un cerveau musulman !

    • Nicolas Carras dit :

      Hérode, il se trouve que des gens ne voient pas les choses comme vous les voyez, cela ne vous autorise pas à les mettre sur un même plan critique que les bourreaux nazislamistes. Je trouve ça un peu pervers.

      Voilà ce que je propose : « Vous libérez la totalité des otages, ou l’armée rase Gaza totalement, on vous atomise, et on massacre tous les prisonniers/ Le message accompagné de la tête coupée de Mahmoud Abbas »

      A++

  10. Hérode dit :

    On voit que vous n’avez pas de membre de votre famille pris en otage par ces sauvages !
    Facile de faire de la théorie dans ces conditions…..
    Un peu comme un curé qui parle de sexualité ou d’une anorexique de son dernier cassoulet !
    Après pour le terme pervers, il y a des dicos qui en donnent la définition correcte …..
    Là aussi, c’est comme dans la vie de tous les jours, il y a le principe de plaisir et celui de réalité….seuls les enfants en principe ont une excuse pour ne pas en faire la distinction ./

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