
Paris : l’Hypercacher de la porte de Vincennes cible d’un incendie volontaire
La devanture du supermarché du XXe, théâtre de la prise d’otages du 9 janvier 2015, a été incendiée dans la nuit de mercredi à jeudi. D’après les caméras de surveillance, un homme a mis le feu à des containers devant l’entrée.
Par Flavien Gagnepain et Victoire Haffreingue-Moulart
Le 20 mars 2025 à 08h50
Il était 2h15, cette nuit de mercredi à jeudi, quand le magasin Hypercacher de la Porte de Vincennes, dans le XXe arrondissement de Paris, a été la cible d’un incendie criminel. D’après les images captées par les caméras de surveillance, un homme a tenté de mettre le feu au commerce, théâtre d’une prise d’otage le 9 janvier 2015, deux jours après les attentats de Charlie Hebdo.
D’après une source policière, les sapeurs-pompiers ont pu circonscrire l’incendie. Ce jeudi matin, la façade de l’Hypercacher est complètement noircie et l’intérieur l’est légèrement aussi.
Sur les images de vidéosurveillance, un homme a été repéré en train de mettre le feu à quatre containers déplacés devant l’entrée du magasin avant de mettre le feu à une benne de chantier située non loin de là, à Saint-Mandé (Val-de-Marne). Avisé, le parquet de Paris fait savoir qu’une enquête pour dégradation volontaire par incendie a été confiée au commissariat du XXe arrondissement.
Quatre morts dans la prise d’otage de janvier 2015
Le 9 janvier 2015, Amedy Coulibaly, recherché depuis la veille pour le meurtre de la policière municipale Clarissa Jean-Philippe à Montrouge (Hauts-de-Seine), commettait une prise d’otage dans la supérette. Lourdement armé, il a retenu 17 personnes après en avoir tué trois autres dès son arrivée dans le magasin. Une dernière personne sera abattue par le terroriste.
Début janvier, la veille de la commémoration des dix ans de cette prise d’otages meurtrière, des croix de David avaient été taguées à Saint-Mandé, Vincennes (Val-de-Marne) et Montreuil (Seine-Saint-Denis), dont une à quelques mètre de la supérette. Un homme de 48 ans avait été identifié puis jugé en février pour être l’auteurs de 34 tags antisémites. Le 21 février dernier, il a été condamné à six mois de prison ferme.
Source
Le Parisien