Panique en Algérie suite au placement de drones israéliens à la frontière marocaine

Le Conseil suprême de sécurité algérien s’inquiète du positionnement de drones israéliens à la frontière avec le Maroc
Les responsables militaires algériens ont tiré la sonnette d’alarme à l’intention du président Tebboune, estimant que cette décision affecterait le rapport de force avec le Maroc, estimant que l’Algérie n’est pas encore prête à y faire face.

La dernière réunion du Conseil suprême de sécurité en Algérie, présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a abordé la question du Maroc : l’assemblée s’inquiète de son projet de déploiement d’un nombre sans précédent de drones de fabrication israélienne sur ses frontières avec son voisin oriental, prévu pour ce mois de février. Cette situation a poussé l’armée à déclarer l’état d’urgence.

Cette démarche porte un coup dur à l’équilibre militaire des forces entre les deux pays.

Dans le rapport du site « Maghreb Modi’in » – le « Maghreb Intelligence » français-, les auteurs ont déclaré que « les vents de panique ont soufflé sur Alger », ce qui était évident lors de la dernière réunion du Conseil suprême de sécurité tenue le 18 janvier, 2023, dans laquelle le président Tebboune a obtenu une explication complète, comprenant la présentation des informations vérifiées par toutes les branches de sécurité de l’armée algérienne, concernant la volonté du Maroc de placer des drones israéliens télécommandés à la frontière.

Les mêmes rapports algériens ont indiqué qu’à partir de février, le Maroc déploiera un nombre sans précédent de drones d’attaque qu’il a reçus d’Israël dans le cadre de l’accord de coopération militaire signé entre les deux pays. Selon les renseignements militaires algériens, des unités de ces avions ont déjà commencé à survoler la frontière Maroc – Algérie et au-dessus de certaines zones très sensibles.
Un des drones israéliens les plus sophistiqués
L’armée algérienne a affirmé qu’elle disposait de preuves confirmant que le Maroc avait acheté un certain nombre d’appareils de navigation à distance pour les avions sans pilote israéliens, et en particulier le modèle « Heron TP », qui est l’un des drones israéliens les plus avancés. C’est ce qui a poussé les responsables de l’armée algérienne à tirer la sonnette d’alarme devant le président Tebboune, considérant que cette démarche affectera le rapport de force avec le Maroc, et que l’Algérie n’est pas encore outillée pour y faire face.

Selon le même rapport, l’affaire est liée à « une menace majeure pour la sécurité nationale de l’Algérie », selon les estimations du Conseil suprême de sécurité, et les premières négociations avec les parties occidentales et chinoises (pour l’achat des équipements correspondants, en matière de défense anti-aérienne) doivent commencer.

On ne sait pas officiellement combien de drones le Maroc a obtenus d’Israël, mais de nombreux rapports israéliens ont mentionné le fait que Rabat en avait déjà obtenu plusieurs unités, et le journal Haaretz avait précédemment rendu compte de cet accord pour la première fois, parlant, à l’époque, de 3 drones Heron PT arrivés en janvier 2021, pour une somme initiale d’environ 50 millions de dollars, qui est du même type mentionné dans le rapport français.

source
https://israelmagazine.co.il/panique-en-algerie-suite-au-placement-de-drones-israeliens-a-la-frontiere-marocaine/