Ouverture à Paris du procès de Mourad Fares, ex-figure du recrutement de djihadistes en Syrie
Très actif sur les réseaux sociaux, le trentenaire originaire de Thonon-les-Bains est accusé d’avoir organisé plusieurs réunions, jusqu’en 2013, évoquant des départs en Syrie.
Le procès de Mourad Fares, ancienne figure du recrutement pour le djihad en Syrie et également accusé d’y avoir dirigé un groupe de jeunes combattants francophones, s’est ouvert, lundi 20 janvier, devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Cheveux bruns coupés court et fine barbe, lunettes, cet homme de 35 ans comparaît seul dans le box, notamment pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », « financement du terrorisme » et « direction d’un groupe terroriste ». Parti en Syrie, Mourad Fares avait été arrêté à son retour, en août 2014 en Turquie, et remis à la France en septembre. Incarcéré depuis, il aurait adopté une « posture de repenti » et montré des signes de « désengagement » selon les rapports de l’administration pénitentiaire.
Originaire de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), Mourad Fares était très actif sur les réseaux sociaux où il faisait la propagande du djihad. Les juges lui imputent l’organisation jusqu’à la mi-2013 de plusieurs réunions évoquant des départs en Syrie, à Paris, Strasbourg ou Lyon.
Il était parti en juillet 2013, traversant l’Europe en voiture avec trois autres personnes, après avoir reçu plusieurs virements bancaires. A son arrivée en Syrie, il avait rejoint les rangs de l’organisation terroriste Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, devenue Etat islamique en 2014), et suivi une formation sur le maniement des armes. Il nie avoir combattu, limitant son rôle à quelques surveillances.
Fin 2013, après s’être désolidarisé de l’EIIL, il avait intégré le groupe du Franco-Sénégalais Omar Diaby, autre important recruteur de djihadistes toujours visé par un mandat d’arrêt international.
Mourad Fares est soupçonné d’avoir dirigé cette brigade de combattants francophones en l’absence d’Omar Diaby jusqu’en mars 2014, mais il conteste avoir eu un rôle d’« émir ». Il affirme avoir quitté le groupe pour cause de désaccord sur son affiliation au Front Al-Nosra, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaida.
L’un de ses ex-compagnons de voyage, Ala Eddine Benali, 25 ans, comparaît libre sous contrôle judiciaire devant les assises spéciales pour avoir tenté de rejoindre la Syrie. Il n’avait pu entrer en Turquie pour un problème de passeport. Deux autres hommes, Hachmi Hattabi et Bilel Ben Mimoun, arrivés avec Mourad Fares en Syrie et présumés morts, bien que toujours recherchés, sont jugés par défaut. Verdict attendu vendredi.
Source :
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/01/20/ouverture-a-paris-du-proces-de-mourad-fares-ex-figure-du-recrutement-de-djihadistes-en-syrie_6026594_1653578.html
Aujourdhui il se fait petit apres plusieurs annees de prison
Il se dit repenti comme les autres esperant avoir des circonstances attenuantes..
Repenti? Cela s’appelle la taqqyah (je ne suis pas sûre de l’orthographe)
ROSA
je sais
Je viens de vérifier avec le livre de Mohamed Sifaoui très intéressant que j’ai acheté : TAQIYYA(dissimulation, mensonge, double jeu).