On se résigne?

de Meïr Ben-Hayoun
Depuis la fête de Souccoth, 33 Juifs et Juives ont été assassinés par la bestialité terroriste arabe. Pour obtenir un ordre de grandeur, c’est comme si en France, pour la même période, 330 personnes avaient péri dans des attentats terroristes. Cela dépasse le nombre des victimes du 13 novembre, et par conséquent, cela surpasse de loin le nombre de victimes tombées lors d’attentats en France depuis le mois d’octobre dernier. Aux Etats-Unis, proportionnellement, cela aurait été 1650 victimes d’attentats pour la même période.
En outre, il est à prendre en ligne de compte la promptitude des réactions des forces de l’ordre et citoyens israéliens qui dans la plupart des cas parviennent à intervenir très rapidement et à éviter des catastrophes infiniment plus amples. De sorte que le chiffre des victimes aurait pu être multiplié par 3, voir 4 . Multiplions le chiffre ainsi obtenu (33 X 4) proportionnellement au volume de la population dans les pays occidentaux susmentionnés et on a une idée beaucoup plus exacte de l’envergure réelle de la vague d’attentats actuelle en Israel
Vous vous imaginez la folie dans laquelle ces pays auraient été plongés s’ils avaient eu un tel nombre de victimes d’attentats pendant cette période?
Mais voilà, ici, nous sommes étrangement calmes. Les dirigeants ne prennent pas des mesures d’exception prétextant les obstructions que leur font les conseillers juridiques, et cette statistique des victimes leur semble acceptable plutôt que de « casser la baraque ». Selon eux, on peut se permettre, Dieu nous préserve, ce niveau de violence. On serre les dents et on encaisse.
Et on se rend d’enterrement en enterrement, et en visite de blessés en visite de blessés, pour présenter nos condoléances, conforter les familles et les encourager. On se félicite que les proches parents parviennent à poursuivre leurs vies et à surmonter ces tragédies avec abnégation et courage, mais est ce qu’en tant que société, on se mobilise pour que l’initiative d’éradiquer l’ennemi soit engagée?
Dans le meilleur des cas, on attend que le prédateur arabe agisse avant de le descendre et alors, c’est ainsi qu’on se met tous en danger. De facto, on lui accorde l’avantage tactique énorme de l’initiative et de la surprise qui a couté la vie à tant de ces lumineuses jeunes femmes ces dernier jours: Dafan Meir, Shelomit Krigman et hier, la garde-frontière Hadar Cohen, 19 ans, acompagnée à sa dernière demeure. Que Dieu venge leur sang au centuple.
Cela pourrait être chacun d’entre nous comme l’a déclaré avec émotion la veuve d’Abraham Hassano, Dieu venge son sang, l’une des premières victimes des voitures bélier. Comme elle l’a martelé de ses paroles: Dieu nous en préserve et préserve tous les Enfants d’Israel, le malheur peut frapper à la porte de chacun, de chacune. On ne peut refouler cela. Il faut en être conscient.
Si malheur il doit y avoir, il doit s’abattre sans relache sur l’ennemi et répandre son sang. Il ne revient qu’à nous, public d’Israel, d’en décider et de forcer nos dirigeants d’agir en ce sens. Nous disposons de tous les moyens pour en finir avec l’ennemi arabe très rapidement, en même pas quelques jours,
Evidemment nos dirigeants sont inhibés, dépassés par les évènements et n’ont pas de réponse effective depuis cinq mois. Alors, au delà des formules toutes faites de piété qui sont souvent des refuges pour ne pas faire front à la cruauté insupportable de la situation, chacun d’entre nous doit se regarder sans complaisance dans la glace et se poser la question: « Est ce que je me résigne à cette profanation du Nom que constitue le sang juif répandu? ».
Shabbat Shalom et avec amour d’Israel