Nemmouche sort de son mutisme
L’auteur présumé de la tuerie au Musée juif a été confronté à Atallah, arrêté à Marseille.
Depuis sa remise par la France aux autorités judiciaires belges fin juillet 2014, Mehdi Nemmouche a toujours adopté la même attitude. La seule question à laquelle il a accepté de répondre était celle qui avait trait à son identité : oui, il s’appelle bien Mehdi Nemmouche.
Ce Français, qui est incarcéré sous régime strict au quartier de haute sécurité de la prison de Bruges, a toujours refusé de s’exprimer sur l’attentat au Musée juif, qui avait fait quatre morts, le 24 mai 2014.
De lourds soupçons pèsent pourtant sur lui. Lors de son arrestation, le 30 mai 2014, à la descente d’un bus Eurolines effectuant la liaison Amsterdam-Marseille via Bruxelles, la kalachnikov qui avait été utilisée à Bruxelles a été découverte dans le sac de Mehdi Nemmouche.
Avant d’être livré à la Belgique, il avait dit aux policiers français avoir volé ce sac compromettant dans une voiture à Bruxelles.
Deux complices présumés
Nemmouche n’est pas le seul à être incarcéré en Belgique dans ce dossier.
Nacer Bendrer, soupçonné d’avoir fourni les armes utilisées au Musée juif, a été arrêté en région marseillaise en décembre 2014, après l’arrestation de Nemmouche qu’il avait rencontré à la prison de Salon-de-Provence. Les deux hommes se seraient rencontrés à Bruxelles d’abord, et à Marseille ensuite en avril 2014.
Le deuxième complice présumé, Mounir Atallah, a été livré à la Belgique il y a trois mois. Cet homme aujourd’hui âgé de 28 ans, qui n’était pas connu en matière de radicalisme mais a déjà passé 9 ans en détention, avait aussi rencontré Mehdi Nemmouche en 2010 à la prison de Salon-de-Provence.
Il a reconnu l’avoir rencontré à Marseille, lorsque Mehdi Nemmouche s’était rendu dans la cité phocéenne du 24 au 29 avril 2014.
Des recherches à Marseille
Ce qui permet de penser que les policiers en charge de l’enquête sur l’attentat au Musée juif tentent de déterminer toutes les relations que Mehdi Nemmouche a nouées en région marseillaise où il n’avait pas d’attaches familiales.
Mounir Atallah a également eu un contact téléphonique avec Mehdi Nemmouche quelques jours avant l’attentat au Musée juif. Impossible bien sûr de savoir ce qu’ils se sont dit.
Les deux hommes ont été confrontés mardi, comme le demandait l’avocate de Mounir Atallah. Mehdi Nemmouche a d’abord dit qu’il ne voulait pas s’exprimer sans la présence de son avocat, ce que ne prévoit pas la loi.
Il s’est ensuite ouvert, affirmant que Mounir Atallah n’était, ni de près ni de loin, concerné par les événements de Bruxelles. Il ne s’agissait cependant pas d’une reconnaissance implicite d’une participation de sa part à l’attentat au Musée juif. C’est peu, mais il semble bien que Mehdi Nemmouche soit sorti de son mutisme.
source :
http://www.dhnet.be/actu/faits/nemmouche-sort-de-son-mutisme-560d7b093570b0f19f0c915f
» Il s’est ensuite ouvert, affirmant que Mounir Atallah n’était, ni de près ni de loin, concerné par les événements de Bruxelles. Il ne s’agissait cependant pas d’une reconnaissance implicite d’une participation de sa part à l’attentat au Musée juif. (… ) »
dit le texte de la D.H.
M’enfin, si Nemmouche est en mesure d’ « affirmer que Mounir Atallah n’était, ni de près ni de loin, concerné par les événements de Bruxelles « , c’est qu’il est, lui-même « concerné » par les dits « événements ». Sinon, comment le saurait-il ?! Il s’agit donc bien ici » d’une reconnaissance implicite d’une participation de sa part à l’attentat au Musée juif « . CQFD.