Nécro. Décès de Léon Nisand, sauveteur d’enfants juifs et résistant

Léon Nisand, qui avait aidé à cacher une centaine d’enfants juifs étrangers en août 1942, combattant de la Résistance, est décédé à Schiltigheim au soir du 6 juin à 90 ans.
Né le 28 septembre 1923 dans une famille de commerçants juifs traditionalistes strasbourgeois, il avait fui à Toulouse avec sa famille à la suite de l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne en novembre 1940.
A 19 ans, dans le cadre du réseau de résistance des Éclaireurs israélites de France, il avait aidé à la mise à l’abri d’une centaine d’enfants juifs dont les parents avaient été arrêtés au cours de la rafle du 26 août 1942 contre les juifs étrangers réfugiés en zone sud.
Léon Nisand avait ensuite pris le maquis en avril 1944 dans le Tarn, puis participé à la libération de Tarbes et Castres en mai 1944.Docteur en médecine après la guerre, en 1960, il avait été vice-président du Planning familial. Il était le père du professeur Israël Nisand.
Léon Nisand était l’auteur de plusieurs ouvrages sur la franc-maçonnerie et d’une autobiographie »De l’étoile jaune à la résistance armée » (éditions Safed, 2003). Il était commandeur de la Légion d’honneur, Croix de guerre 1939-1945 et titulaire de la Médaille de la Résistance avec rosette.
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