“Mur de Gaza” : le journal Le Monde accusé d’antisémitisme après la découverte d’un “mausolée” anti-Israelien dans ses locaux

Voici donc le "mur de Gaza" qui se trouve dans les locaux de la rédaction du journal @lemondefr, où se côtoient haine anti israélienne, antisémitisme, délire complotiste.

Révélations à retrouver dans l'enquête importante de @EugenieBastie publiée dans @Le_Figaro https://t.co/h8UXL9MpRQ pic.twitter.com/gXiszCxLdr

— Noémie Halioua (@NaomiHalll) December 17, 2024

Une longue enquête du Figaro met en exergue une possible « omerta » sur le traitement réservé à Israël dans le journal Le Monde. Le cas d’un rédacteur en chef adjoint marié à une activiste propalestinienne et un « mur de Gaza » suscitent la polémique.
Une « omerta » règne-t-elle au sein du journal Le Monde ? C’est ce que met en avant une longue enquête menée par nos confrères du Figaro quant au traitement réservé par le quotidien français au conflit entre Israël et le Hamas. Au cours de son enquête, nos confrères ont recueilli de nombreux témoignages, mais tous l’ont été de façon anonyme, un cadre révélant même : « Les gens ont peur. » Pourquoi ? Car une partie de la rédaction aurait pris ouvertement le parti des Palestiniens depuis un an, dans le conflit qui les oppose à Israël. À tel point

«C’est un article historique car on parle du Monde qui était une institution. Au coeur de l’enquête, E. Bastier parle du rédacteur chargé du Proche-Orient B. Barthe, d'un anti israélisme inouï, marié à une palestinienne qui a chanté le 7/10 et pleuré la mort du chef du Hamas» pic.twitter.com/sVVvLEmS4j

— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) December 17, 2024

que dans les bureaux neufs, organisés en open-space, un « mur de Gaza » a été érigé.
Intitulé « Stop génocide », il met en avant des photos d’enfants et des coupures de presse, laissant entrevoir un message clair : « Ne laissez personne vous dire que ça a commencé le 7 octobre 2023 ». D’autres dessins, en anglais cette fois-ci, sont encore plus véhéments : « Cela n’a jamais été un conflit, ça a toujours été un génocide ». Un slogan à côté d’un spray ménager qui asperge le drapeau palestinien. Un autre dessin représentant la statue de la Liberté avec un drapeau israélien maculé de sang est surmonté d’une petite phrase en rouge : « Liberté de tuer ».
Le cas du journaliste Benjamin Barthe et de sa femme
Une journaliste interrogée par Le Figaro se dit « troublée à chaque fois qu’elle passe devant ce mur ». Elle dénonce par ailleurs le fait qu’une opinion « aussi tranchée sur un conflit d’une telle complexité » soit affichée dans une telle rédaction. Lors d’une réunion de cadres du journal, il aurait également été prononcé : « On a un problème avec la communauté juive, ils sont hostiles. » Mais au-delà de l’ambiance délétère qui semble régner au sein de la rédaction, c’est toute la ligne éditoriale qui a suscité des réactions en interne, comme chez les lecteurs.

En témoignent les Une du Monde les 7 et 8 octobre, un an après le début du conflit, qui ont valu, selon Le Figaro, une vague de désabonnements de lecteurs. À plusieurs reprises, Le Monde a également dû publier des rectificatifs comme lorsque la figure du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été qualifiée de « martyr ». Mais surtout, des journalistes pointent du doigt la ligne suivie par le service international dont le rédacteur en chef adjoint n’est autre que Benjamin Barthe. Ancien correspondant au Moyen-Orient pour le journal, il est marié à Muzna Shihabi-Barthe, une activiste propalestinienne.
Une enquête interne classée sans suite
À maintes reprises, il a été attribué à cette dernière des prises de position antisémites ou complotistes, notamment lorsqu’elle reprochait sur X à Emmanuel Macron d’être sous le joug du CRIF ou quand elle a pleuré le « martyr » à la suite de la mort du chef du Hamas. De son côté, Benjamin Barthe a republié une tribune sur son compte intitulée « La loi sur l’apologie du terrorisme de 2014 mérite d’être réformée ». Une proposition de l’insoumis Ugo Bernalicis. Dans le viseur de ses collègues, le rédacteur en chef adjoint a été interrogé dans le cadre d’une saisine de la Société des rédacteurs du Monde (SRM). En outre, son portrait de Rima Hassan a été jugé « humiliant pour la rédaction ».

Aujourd’hui, il y aurait bien un « malaise » au sein de la rédaction du Monde, notamment depuis que le « comité d’éthique et de déontologie du groupe Le Monde » a qualifié de « campagne d’intimidation » les dénonciations faites à l’encontre de Benjamin Barthe et de sa femme. En attendant, sur les réseaux sociaux, cette enquête suscite l’émoi. L’ancienne rédactrice en chef d’i24News, Noémie Halioua, fustige un « mur où se côtoient haine anti-israélienne, antisémitisme, délire complotiste ». Le juriste Étienne Dujardin estime que ce mur « rappelle celui du ‘mur des cons’ au sein de la magistrature » et que le « journal Le Monde est en totale perdition ». Interrogée sur le sujet, la direction du journal assure au Figaro qu’ « en aucun cas cet engagement individuel n’est celui du service Société ou de la rédaction dans son ensemble ».
Source
Le JDD