MORT DU JOURNALISTE PHILIPPE ALEXANDRE : Son rapport vis-à-vis de son judaïsme

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Philippe Alexandre, né le 14 mars 1932 dans le 8e arrondissement de Paris et mort le 31 octobre 2022 au Touquet-Paris-Plage1, est un journaliste et écrivain français.
Il a notamment été chroniqueur pour la radio RTL de 1969 à 1996 tous les matins en semaine, et a également officié à la télévision dans des émission de débats aux côtés des journalistes Serge July et Christine Ockrent.
Dans son ouvrage Ma tribu plus que française, Philippe Alexandre raconte l’ascension sociale et l’assimilation de sa famille israélite à partir du XVIIIe siècle, ainsi que la tragédie que fut, pour beaucoup de ses membres, la Seconde Guerre mondiale.

Lire ci-dessous l’article de Jean-Pierre Allali
https://dafina.net/gazette/article/ma-tribu-plus-que-fran%C3%A7aise-de-philippe-alexandre

Lorsqu’il est baptisé, à l’âge de 9 ans, le 4 juin 1941, à l’église Saint-Nicolas-du Chardonnet, en même temps que ses frères Maurice et JC et que sa sœur, Anne-Marie, Philippe Alexandre avoue qu’il y avait « un mot que je n’ai jamais prononcé à la maison, ni alors ni plus tard, c’est celui de « Juif ». Pourtant, Juif, il l’est, mais le découvrira plus tard. En fait, le moment choisi correspond à l’époque de la montée du nazisme et de la haine antisémite. « Mes parents croyaient-ils sérieusement que ce catholicisme affiché par le dernier-né éloignerait de nous tous la menace de ce qu’on n’appelait pas encore l’« Holocauste » ? se demande avec circonspection l’auteur.
Son père, Bob, aimait dire « Je sais d’où je viens ». Bien que circoncis par un rabbin de Rouen, il avait été tenu à l’écart de la religion par ses parents, Eugène et Lucie. Quant à sa mère, Nino, elle avait vécu dans le souvenir ému de l’affaire Dreyfus.
A la recherche de son passé, Philippe Alexandre remonte dans un premier temps à la ville de Forbach, cité minière de Lorraine. Mais c’est grâce à une « patience de bénédictin » qu’il trouvera la trace du « patriarche de la tribu », Isaac, né entre 1730 et 1740, natif de Neuenkirchen dans la Sarre, marchand de chevaux comme son père et ceux qui le précédèrent. Isaac qui avait épousé Berthe Fribourg. Deux bons Juifs qui parlaient le « platt » et admiraient Moses Mendelssohn. Ils eurent deux fils, Lazare et Hayem, ce dernier étant le trisaïeul de Bob. Hayem épousera Elken Levi à Glosbliederstroff, un gros bourg de Moselle.
Hayem et Elkin auront neuf enfants. L’aîné, Alexander Victor, est né le 15 janvier 1795.
Dans un récit véritablement passionnant, bien que l’on se perde parfois un peu dans les nombreux personnages, on découvre l’histoire d’une tribu juive plus que française parallèlement à l’histoire nationale : Napoléon, Austerlitz et Waterloo, Louis XVIII, Napoléon III, le conflit de 1870 et le piège, pour les Juifs d’Alsace-Lorraine à avoir à opter entre la nationalité allemande et la nationalité française.
Plus près de nous, en 1907, Eugène, Lucie et leurs quatre enfants quittent Rouen pour s’installer à Paris, près du parc Monceau. Plus tard, ils rejoindront le quartier du Jardin du Luxembourg. Lors de la Première Guerre mondiale, Philippe Alexandre note que « il y aura quelque 36 000 Juifs dans les rangs de l’armée. Un quart d’entre eux ne reviendront pas. Et au cours des deux premières années, six-cents Juifs alsaciens-lorrains désertent pour rejoindre les rangs français ».
Le récit nous conduit jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Très sympathique ! A découvrir !

Lire ci-dessous l’article de Paris Match du 5 décembre 2017
https://www.parismatch.com/Culture/Livres/Philippe-Alexandre-retour-aux-sources-1409663

A travers le parcours de sa famille, Philippe Alexandre raconte deux siècles d’assimilation des Juifs en France. Et leur histoire d’amour pour Marianne.
Chez les parents de Philippe Alexandre, on ne remerciait pas Dieu « pour le pain de ce jour » avant de passer à table. La religion était le cadet des soucis de la famille. Avant l’âge de 10 ans, le petit garçon ne savait même pas qu’il était juif. Il l’a découvert en 1941 quand son père a jugé plus prudent de le faire baptiser. Et, pour tout dire, il n’y a pas attaché d’importance. Philippe s’est toujours senti bien plus français que juif. Quant à l’antisémitisme, il l’a vite oublié. Ce ne sont pas quelques revenants de Vichy qui allaient lui tourner les sangs. Pas question non plus de se fâcher avec le merveilleux soleil français à cause de quelques nuages venus d’Arabie.
Avec les années, pourtant, il a eu envie de connaître l’histoire de sa famille, des Allemands installés en France juste à la veille de la Révolution. Résultat : l’histoire un peu savante de l’assimilation des Juifs de France se transforme en un excitant roman d’aventure. On est d’abord à Forbach où certains oncles sont bouchers, les autres marchands de chevaux. Les enfants s’appellent Hayem, Isaac, Avector, Gotroh ou Marta. Très vite, l’abbé Grégoire et Napoléon font de leur nouveau pays une seconde Terre promise. Un vrai don de Dieu. Le XIXe siècle s’écoule et l’histoire d’amour se prolonge. Dans la communauté, on se dit « heureux comme un Juif en France ». Et les enfants récitent par cœur « nos ancêtres les Gaulois ». On parle même de transférer le shabbat au dimanche. Mais les rabbins froncent le sourcil et impossible de les contrarier : la synagogue reste alors la meilleure des agences matrimoniales.
Qu’importe, l’intégration se passe à merveille. En 1848, à la limite de l’Alsace, quelques maisons peuvent bien être pillées ; à Paris, les Pereire, les Lazard, les Worms et d’autres ont rejoint les Rothschild au sommet de la société. Le Second Empire est un temps béni : on désapprend l’hébreu et on se dépouille de tout vêtement traditionnel. Tout cela, Philippe Alexandre le raconte en parlant de sœurs, de tantes et de cousines. On se croit dans un roman de Balzac. La vie est belle à Forbach. Mais l’Allemagne que le clan avait fuie les rattrape en 1870. Direction Paris. Tous vouent un culte rigoureux à une seconde religion : le patriotisme. Pire encore : la déesse Laïcité marche sur les plates-bandes de Dieu. Reconvertie dans le textile et le commerce, la famille récrit cette fois-ci le « Bonheur des dames » de Zola, jette aux orties ses dépouilles de bons croyants, oublie de manger casher et bredouille en vitesse une prière le vendredi soir. Plus non plus de prénoms juifs quand, soudain, c’est « La France juive » de Drumont. Puis l’affaire Dreyfus .

Dans la famille, la solidarité est lente à venir. Ils redoutent que la mise en cause de cet Alsacien ne mette en péril un siècle d’intégration et sa forme suprême, l’assimilation. Pour elle, le clan donnera bientôt plusieurs fils à la France dans les tranchées. Je vous le répète : on est dans un roman d’aventure. Mais aussi dans une analyse sans pitié : Philippe Alexandre ne cache pas l’égoïsme des siens face aux Juifs venus d’Europe centrale dans les années 1930, qu’ils regardent comme des Bédouins transportant leur tente. Puis viennent les pages sur une Occupation ensoleillée que le petit garçon passe à Grasse où le journal parle plus de pétanque que de la prise de Smolensk. Car, avec Philippe, pas de mystère : si la vie lui tend des citrons, il en fait une citronnade. Et un vrai roman-feuilleton.

happywheels

2 Commentaires

  1. Franccomtois dit :

    Je ne saurais que vous conseiller de lire les romans historique d´Anne Villemin-Sicherman oú un des acteurs essentiel est un vendeur de chevaux,juif et originaire de Lorraine et évidemment l´histoire déborde sur l´Allemagne.Qui sait,peut-être un ancêtre de Philippe Alexdandre?
    Aujourd´hui certains se montrent beaucoup moins patriote et leur vie est beaucoup plus souple que pour les juifs,allez comprendre?

    H.S Europe-Israel:
    -Un rabbin israelien en direct à la télévision Ukranienne rappelle qui Zelensky
    Le rabbin Mikhail Finkel, invité à la télévision pour exprimer son opinion sur la situation actuelle en Ukraine, met un coup de pied dans la fourmilière.
    Ses affirmations ont surpris les intervieweurs, pensant qu’il allait blanchir le régime de Kiev. Le rabbin et politologue Mikhail Finkel a décidé de rappeler aux personnes assises dans le studio que ce n’est que sous le président Zelensky que l’Ukraine a voté contre Israël à l’ONU et a 36 reprises et a rappelé au public qui sont les héros modernes de l’Ukraine :

    « 36 fois seulement sous Zelensky, l’Ukraine a voté contre Israël à l’ONU.
    Leurs héros sont Petlyura, qui a tué 200 000 Juifs.
    C’est Shukhevych, c’est Bandera deux SS ! C’est Yaroslav Stetsko, qui a dit que tous les Juifs devaient être anéantis. Voir aussi Khmelnitsky, qui a tué 300 000 Juifs.
    Chaque année à Kiev, il y avait un défilé de la division SS « Galicie » et le ministère des Affaires étrangères israelien a protesté contre cela.
    C’est de la racaille, c’est un régime néo-nazi.
    Je le dis, la moitié de ma famille a été tuée par les Banderites et les Petliuravites lors des pogroms de Petliura !
    Bras coupés, décapitations, etranglements. Ils s’en sont donnés à coeur joie.

    Ce sont les héros de l’Ukraine, des monuments leur sont érigés, des rues portent leur nom.

    Ce n’est pas de la propagande russe. Nous l’avons dit à plusieurs reprises, notre ambassadeur à Kiev l’a dit : Bandera n’est pas un héros, mais un criminel !

    A Yad Vashem, vous pouvez voir, il est dit : Collaborateur nazi et criminel. Cherchez sur YouTube : Bandera.

    Je ne suis pas en train de justifier la guerre. Je suis contre la guerre, je suis contre la souffrance de civils pacifiques. Mais n’héroïsez pas les assassins de mon peuple et de ma famille !
    Et concernant la Russie, il n’est pas nécessaire de se quereller avec un immense pays dont les bases militaires sont situées en Syrie et qui peut retourner le Hezbollah, la Syrie, la Jordanie et beaucoup d’autres Arabes contre nous en un instant et en un claquement de doigt. »

    -Yiddish Song From the Shtetl
    https://youtu.be/M3CjnabPQyg

  2. Franccomtois dit :

    H.S
    Europe-Israel
    Des Chrétiens palestiniens attaqués à coup de pierres par une foule de Palestiniens à Bethléem
    Nov 01, 20223

    Clément Weill-Raynal
    @CWeillRaynal
    Des « Palestiniens » chrétiens préparant Noël attaqués à coup de pierres par une foule de »Palestiniens » musulmans à Bethleem (ainsi que dans d’autres localités de la région)…Tiens, curieux, rien vu sur AFP, Le Monde…

    Je rajoute les guillemets á palestinien.Maintenant pas mal de chrétien au M-O soutiennent les momos,la peur?L´ignorance?Une haine sans justification des juifs?Dans tout les cas les chrétiens qui haissent les juifs comme Israel sont des crétins!!!La même chose pour les chrétiens des autres latitude.J´ai été élevé hors religion,mais mon pere avait et a toujours une grande passion pour le peuple juif et Israel,j´ai hérité cela de lui et j´en suis fier,un bel héritage.Maintenant je me suis rapproché(sur le trés tard) de Dieu et mon amitié,mon intérêt pour Israel et le peuple juif n´a pas changé d´un iota.Ma femme et mes enfants sont au plus proche avec moi sur ce point.

    Voilà pourquoi les chrétiens devraient soutenir Israël et les Juifs ParLa Rédaction -mardi 28 février 2017 Temps de lecture : 4 minutes Les chrétiens devraient soutenir le peuple Juif et Israël tout en s’opposant à l’antisémitisme. Qu’est-ce que l’antisémitisme ? Le journaliste allemand Wilhelm Marr, fondateur de l’Antisemiten-Liga (Ligue antisémite), a inventé le terme « antisémitisme » dans une brochure de 1879 opposant l’influence des Juifs à la culture allemande. Marr était un instigateur du sentiment antijuifs dans l’Allemagne du XIXe siècle. Cependant, vers la fin de sa vie, il publia un autre pamphlet, « Testament d’un antisémite », renonçant à sa haine contre le peuple juif et exprimant son inquiétude face à l’antisémitisme grandissant en Allemagne. Marr avait des raisons d’être inquiet. Au cours des 66 années suivantes, le peuple allemand a montré au monde comment la haine des juifs pouvait conduire à Auschwitz et d’autres camps d’extermination nazis. Mais le problème n’est pas venu seulement avec Marr et d’autres Allemands. La route de l’Holocauste a été pavée par des siècles d’antisémitisme croisant une grande partie l’histoire du christianisme. Même après le scandale de la Shoah, il a fallu jusqu’à la fin du XXe siècle pour que la communauté chrétienne renonce finalement et avec force à l’antisémitisme et se repente de son dédain, de ses préjugés et de sa haine envers le peuple juif. Toutes les formes d’antisémitisme sont contraires aux enseignements de Jésus Christ et une rébellion envers la révélation des Saintes Écritures. 7 raisons pour lesquels les chrétiens devraient soutenir Israël et les Juifs Le pasteur John Hagee nous relève au moins sept points pour lesquels les chrétiens devraient soutenir le peuple juif et Israël.
    1- « Et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction. Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi » (Genèse 12.3). Dieu a promis de bénir l’homme ou la nation qui bénit le peuple élu. L’histoire a prouvé à maintes reprises que les nations qui ont béni le peuple juif ont reçu la bénédiction de Dieu ; Les nations qui ont maudit le peuple juif ont quant à elles connu la malédiction de Dieu.
    2- Les chrétiens doivent une dette de gratitude éternelle au peuple juif pour leurs contributions qui ont donné naissance à la foi chrétienne ; « le salut vient des Juifs » dit la Bible (Jean 4.22). Les Juifs ont contribué au christianisme par les Saintes Écritures (l’Ancien Testament). En outre, les prophètes, les disciples, les apôtres, les patriarches, Marie, Joseph, etc. étaient tous Juifs. C’est donc impossible de se dire chrétien et ne pas aimer le peuple Juif.
    3- Alors que certains chrétiens essaient de nier la connexion entre Jésus de Nazareth et les Juifs, Jésus n’a jamais nié sa judaïté. Il est né juif, il a été circoncis le huitième jour, conformément à la tradition juive, il a eu sa Bar Mitzvah à son 13e anniversaire, il a gardé la loi de Moïse, il portait le châle de prière que devaient porter tous les hommes juifs… Il est même mort sur une croix avec une inscription au-dessus de sa tête le désignant comme « Roi des Juifs » ! Hier sur la Terre et encore aujourd’hui dans le Ciel, Jésus a toujours aimé les Juifs.
    4- « Priez pour la paix de Jérusalem ! Que ceux qui t’aiment jouissent de la paix ! » (Psaumes 122.6). Il y a une grâce particulière sur ceux qui bénissent Israël et la ville de Jérusalem.
    5- À Capharnaüm, Jésus est entré chez le centenier pour guérir son serviteur parce que des Anciens des Juifs lui ont dit : « Il est digne que tu lui accordes cela car il aime notre nation, et il nous a bâti la Synagogue ». C’est parce que ce centurion païen bénissait les Juifs (il leur a fait construire un lieu de culte) qu’il mérite la bénédiction de Dieu.
    6- Dieu le Père a choisi la maison de Corneille à Césarée (Actes 10) pour être la première maison des non-Juifs en Israël à recevoir l’Évangile ainsi que l’effusion du Saint-Esprit car il a exprimé son amour inconditionnel pour le peuple juif d’une manière pratique, par ses dons en argent.
    7- Toutes les nations du monde ont été créées par un acte d’hommes sauf d’Israël qui a été fondé par un acte de Dieu. Cette terre qui a été donnée à Abraham et à sa descendance par Isaac et Jacob avec une alliance éternelle et inconditionnelle. (Genèse 12.1-3, 13.14-18, 15.1-21, 17.4-8, 22.15-18, 26.1-5 et Psaumes 89.28-37.) La Rédaction La Rédaction de « –L’Observateur Chrétien » est composée de rédacteurs bénévoles.

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