Meurtre de Mireille Knoll : l’enquête bute sur la piste antisémite

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Au mois de juillet, les policiers ont interrogé 87 voisins de la retraitée juive assassinée à Paris en mars : tous évoquent un quartier sans histoire. Des analyses psychiatriques des deux suspects sont aussi en cours.
Après six mois d’enquête, le meurtre de Mireille Knoll demeure nimbé de mystère. Deux suspects, les seuls présents dans l’appartement parisien de l’octogénaire au moment du crime, restent mis en examen pour « homicide volontaire à raison de l’appartenance de la victime à une religion » : Yacine M. et Alex C., deux amis rencontrés en prison qui se rejettent mutuellement la responsabilité des coups de couteau.
Si le mobile antisémite ne fait aucun doute pour les enfants de la retraitée, les enquêteurs du 2e district de la police judiciaire de Paris ont mené d’importantes investigations pour l’étayer. Sans grand succès jusqu’ici. Le 4 juillet, ils ont mené une enquête de voisinage d’un genre particulier dans l’immeuble HLM de l’avenue Philippe-Auguste (Paris XIe), où vivaient Mireille Knoll et Yacine M., ainsi que dans les résidences voisines. Objet des questions ? « Le bien vivre-ensemble, les problèmes liés au racisme et l’antisémitisme pouvant exister ». Presque l’intitulé d’une étude de sociologie.
Pas moins de 87 personnes ont été interrogées. « Aucune ne nous faisait part de problèmes liés à la présence dans la résidence de différentes communautés religieuses ou de familles d’origines géographiques différentes, rapportent les policiers dans leur synthèse. Au contraire, toutes s’accordaient à dire qu’il faisait plutôt bon vivre dans le quartier. »
L’instruction a révélé la personnalité agitée des deux suspects
Le plus ancien locataire, arrivé en 1969, explique n’avoir jamais entendu Yacine M., accusé par son complice d’avoir crié « Allah Akbar » lors du meurtre, « dire quoi que ce soit sur la communauté juive ». Un autre décrit une « résidence calme, sans histoires ». Une quête avait même été organisée dans l’immeuble après la mort de la sœur de Yacine M.
Seul un voisin évoque des incidents, mineurs : le jeune homme de 28 ans aurait jeté des bouteilles sur des passants et refusé de payer une barquette de frites dans un kebab du quartier… En outre, lors d’un transport dans l’appartement de la retraitée cet été, les juges d’instruction n’ont retrouvé que de rares objets religieux : un pendentif représentant un chandelier à sept branches, une statuette avec des inscriptions hébraïques…
En revanche, l’instruction a révélé la personnalité agitée des deux suspects. Le jour du crime, Yacine M. s’est livré à deux canulars en appelant le 112 avec le téléphone de Mireille Knoll. Prétendant être « militaire à Levallois-Perret », il a déclaré à l’opérateur : « Pas trop de feu, pas trop d’incendie ». Troublant alors que les suspects ont déclenché un feu dans l’appartement de la retraitée après le meurtre.
Un expert psychiatre pour ausculter les deux suspects
Interrogée, la responsable d’une association de réinsertion pour les ex-détenus raconte que Yacine M. avait prétendu une fois « être fiché S », et qu’il disait être suivi par un psychiatre et un addictologue pour sa consommation excessive d’alcool. Contacté, son avocat n’a pas souhaité faire de commentaires.
De son côté, Alex C., qui était sous curatelle, est soumis à un lourd traitement médicamenteux en détention. En six mois, il a tenté de se suicider à trois reprises, en se scarifiant et en mettant le feu à son lit. « J’ai voulu faire ça car j’ai du mal à dormir, a-t-il expliqué aux juges en septembre. Je vois encore la scène qui s’est passée au moment des faits. »
« Notre client, dont l’état de santé se dégrade, subit tous les jours l’hostilité du monde carcéral en raison de l’ampleur du dossier », regrettent ses avocats, Me. Karim Laouafi et Merabi Murgulia. Vendredi, les juges d’instruction ont mandaté un expert psychiatre pour ausculter les deux suspects. Parmi ses missions, outre évaluer l’éventuelle présence « d’anomalies mentales » : « Dire si l’infraction reprochée aux sujets est en relation avec des éléments biographiques des intéressés. » En clair… dire s’ils sont antisémites.
Source :

http://www.leparisien.fr/faits-divers/meurtre-de-mireille-knoll-l-enquete-bute-sur-la-piste-antisemite-02-10-2018-7909455.php

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3 Commentaires

  1. ils ont vraiment la « comprenette » difficile ou alors ils le font exprès-

  2. josué bencanaan dit :

    il est evident que c’est un meurtre antisémite, mais en Macronie l’antisémitisme n’existe pas.
    Quand on vois macron s’afficher avec des racailles et soutenir l’ordure qui pollue la Judée Samarie, on a tout compris

  3. Vrcngtrx dit :

    « Le bien vivre-ensemble pouvant exister »
    oui tant que Mme Knoll avait la gentillesse d’ouvrir sa porte et d’offrir du Porto à ce qu’elle pensait être un individu normal … mais une fois la bouteille vide ?

    « Aucun problème lié aux communautés religieuses rapportent les policiers. Au contraire, il faisait bon vivre dans le quartier »
    il faisait bon vivre dans les aéroports d’un matin de 11 septembre, il faisait aussi bon vivre avant que les guerres n’éclatent. Après les troubles psychiatriques innocentant les assassins, après l’overdose de cépalislam disculpant l’envahisseur et de padamalgam ignorant les terroristes, vous prendrez bien une part de bon vivre ?

    « Notre client dont l’état de santé se dégrade subit tous les jours l’hostilité du monde carcéral »
    svp quelqu’un aurait-il une boite de mouchoirs, je viens de finir la mienne tellement je pleure …

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