Meurtre de Mireille Knoll : le troublant rôle de la mère du suspect

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Des écoutes judiciaires montrent que Zoulikha K., mise en examen pour destruction de preuves, est entrée en relation avec son fils en prison avec qui elle a monté une stratégie de défense commune, ce qui pourrait la mener en prison.
C’est l’histoire d’une mère qui organise la défense de son enfant au risque de le rejoindre en prison… Un jusqu’au-boutisme qui met mal à l’aise au regard de la gravité des faits reprochés à son fils. Yacine Mihoub est soupçonné d’avoir tué avec un complice Mireille Knoll, cette vieille dame de 85 ans, de confession juive. Le corps de l’octogénaire avait été découvert dans son lit, lardé de coups de couteau et en partie calciné, le 23 mars 2018. Il y a un an, le drame avait suscité une vive émotion, notamment au sein de la communauté juive et dans le monde politique. Mireille Knoll avait en effet échappé à la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942.
Yacine Mihoub, 28 ans, et Alexandre Carrimbacus, 22 ans, ont été mis en examen pour « homicide volontaire à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur personne vulnérable ». La qualification retenue par la juge s’est faîte sur la base des déclarations de Carrimbacus. Ce SDF connu pour des vols avec violence accuse son acolyte d’avoir porté deux coups à la gorge de la vieille dame aux cris d’« Allahou akbar ». L’intéressé, qui était un voisin de l’octogénaire réfute tout acte antisémite. Depuis le début de l’affaire, les deux hommes se rejettent mutuellement la responsabilité du crime de Mireille Knoll. Et les enquêteurs ne sont pas encore parvenus à déterminer qui est l’auteur des coups de couteau mortels.

Zoulikha K., la mère de Yacine Mihoub, n’a rien fait pour faciliter les investigations des policiers de la 2e division de la PJ parisienne. Bien au contraire… Après le meurtre, les suspects se sont réfugiés chez la mère de famille qui résidait au septième étage dans le même immeuble. Or les enquêteurs ont retrouvé dans son vide-ordures le téléphone de Mireille Knoll, des bris d’une bouteille de porto vidée chez la vieille dame et les morceaux des verres utilisés pour boire. L’ADN de la sexagénaire aurait été retrouvé sur le téléphone et la bouteille. Entendue par les policiers, Zoulikha K. a changé trois fois de version pour finalement reconnaître que les suspects étaient bien montés chez elle après le meurtre. 15 traces de sang ont été découvertes à son domicile.
Des communications avec son fils incarcéré
Le 8 avril 2018, la sexagénaire a été mise en examen pour « destruction de preuve en vue d’entraver la vérité ». Laissée libre sous contrôle judiciaire, elle avait interdiction d’entrer en contact avec les protagonistes du dossier. Mais, selon nos informations, la mère de famille est entrée plusieurs fois en relation avec son fils incarcéré, via un téléphone portable utilisé depuis la prison. Zoulikha K. a été trahie par des écoutes judiciaires effectuées à partir de son propre appareil. La mère et le fils semblent avoir tenté d’établir une stratégie de défense commune.
Dans une conversation interceptée, début avril 2018, la sexagénaire répète plusieurs fois au détenu avoir déclaré que Carrimbacus détenait le couteau et qu’il était parti avec le « sac blanc ». Elle enjoint son fils de dire la même chose. Or, on sait que devant les policiers, Zoulikha K. avait prétendu que le complice présumé de son fils, muni de gants, avait fait tomber un couteau ensanglanté sous ses yeux qu’il aurait ramassé. Le 27 mai 2018, c’est au tour du fils de briefer sa mère. Il lui conseille de dire qu’elle a jeté la bouteille de porto, le verre et le téléphone sans réfléchir. Il lui recommande aussi de faire comme si elle ne comprenait pas tout ce que la police lui dit.
Début juin, d’autres conversations relatives au dossier ont lieu. Puis plus rien durant deux mois. Cette interruption s’expliquerait par les changements de cellule répétés de Mihoub et plusieurs fouilles, indique une source pénitentiaire. Pour autant, aucun portable n’a été découvert. Secret de l’instruction oblige, l’administration pénitentiaire n’a jamais été alertée des communications du détenu avec sa mère.
Une révocation de son contrôle judiciaire ?
Le 8 août, le fils reprend contact avec sa mère. Celle-ci lui suggère de déclarer qu’il a peur de son complice présumé. Nouvelle interruption, jusqu’au 4 octobre. Ce jour-là, Yacine Milhoub s’intéresse à des brosses à cheveux, dont il apprend que sa mère s’est débarrassée depuis longtemps, en même temps que le « sac », précise-t-elle. Les enquêteurs cherchent désormais à savoir de quel sac il peut s’agir. Au téléphone, son fils la remercie, tout en la questionnant sur une chevalière appartenant à son frère qui demeure introuvable. Yacine Mihoub prie sa mère de s’en débarrasser au cas où celle-ci réapparaîtrait. Zoulikha, elle, assure avoir déjà jeté une chemise tachée de sang.
Aujourd’hui la sexagénaire risque une révocation de son contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention (JLD), en clair un placement en détention provisoire. Le 4 mars 2019, Alain et Daniel Knoll, les fils de la victime, ont adressé à la juge d’instruction, un courrier dans lequel ils font part de leur « sentiment d’indignation » et invite « la justice à en tirer toutes les conséquences qui s’imposent ». Les enfants Knoll défendus par Me William Goldnadel présentent leur démarche « comme non caractéristique d’un esprit de vengeance, mais seulement guidée par le souci du respect de la mémoire » de leur mère « sauvagement assassinée par un individu dont on constate le caractère pernicieux, assisté, par une femme que rien n’excuse, pas même l’instinct maternel ».
Contacté sur ces nouveaux éléments de l’enquête, Me Adrien Sorrentino, avocat de la mère de Yacine Mihoub, n’a pas donné suite.
Source :
http://www.leparisien.fr/faits-divers/meurtre-de-mireille-knoll-le-troublant-role-de-la-mere-du-suspect-12-03-2019-8029974.php

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7 Commentaires

  1. ils en tiennent une couche- déjà jeter des preuves dans un vide ordure, il ne faut pas être futés- et la mère n’a pas à rendre visite en prison à son fils car elle est aussi coupable que lui même si elle n’est pas passée à l’acte, elle est complice- surtout que tout a été prémédité et que son rôle à elle est confus-

    • liguedefensejuive dit :

       » La France est un curieux pays, elle autorise les manifestations où l’on crie « mort aux juifs », n’expulse pas les imams qui appellent à tuer les juifs, rapatrie les femmes et enfants (de 1 à 18 ans) de djihadistes, s’oppose à la condamnation des groupes terroristes hamas et djihad de gaza, requalifie de « cas isolés » les (très nombreuses) agressions antisémites, remet en liberté les auteurs d’attentats terroristes et complices (requalifie de simples « déséquilibrés ») au tiers de leur peine (déjà « légère »), finance la construction de mosquées, subsidie l’UNRWA et l’UNESCO alors que le premier finance le terrorisme et le second dénie aux juifs tout lien avec Jérusalem, fait les yeux doux à l’Iran qui promet régulièrement de détruire Israël, accueille Abbas comme un chef d’état, condamne la présence des juifs en Judée et à Jérusalem, étiquette les produits juifs… et est « surprise » (sic) que l’antisémitisme en France augmente de 74 % en un an… »

  2. la terre tourne à l’envers- on dirait un cauchemar- la France est gouvernée par des incapables il est temps que tout cela cesse – nous traversons une grande période de turbulence- comment s’en sortir? il y a plus de vingt ans, un rabbin nous avait dit que de gros nuages noirs allaient s’abattre sur l’Europe- il disait vrai-

  3. SANTAMARIA dit :

    Tout cela montre qu’il n’est plus possible pour la défense du « présumé coupable » d’invoquer des problèmes psychiatriques et d’irresponsabilité. A vomir.

  4. Yaacov dit :

    Les politiques se moquent bien des dégâts pourvus que ça leur permettent de se hisser vers les hautes sphères du pouvoir

    cyniques et complices, éligibles pour la statue des salauds

  5. Franck dit :

    Les instances représentantes de la communauté doivent désormais garder le silence concernant les élections.
    En cas contraire elles pourraient être accusées de complicité passive avec ces partis politiques qui sont responsable de la situation.

  6. Armone dit :

    @ Franck
    Précisons que  » Les instances représentantes de la communauté  » n’existent pas, le CRIF comme son nom l’indique représente les Institutions, et non les Juifs de base.
    Ils n’ont jamais demandé ni reçu le moindre mandat pour nous représenter, et je doute que ces notables puissent le faire.

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