Meurthe-et-Moselle :il menace de mort les juifs et Bernard-Henri Lévy : le fiché S soumis à une expertise psychiatrique

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Le tribunal judiciaire de Val de Briey a ordonné une expertise psychiatrique d’un quadragénaire domicilié dans le secteur de Longwy qui avait posté, sur les réseaux sociaux, des menaces de mort à l’encontre des juifs et du philosophe Bernard-Henri Lévy. L’individu, fiché S et aux 21 condamnations, a expliqué avoir été submergé par ses émotions.
Dans le box, l’homme âgé d’une quarantaine d’années a le regard fixé sur le plafond de la salle d’audience du tribunal judiciaire de Val de Briey. Il comparaît pour avoir proféré, sur les réseaux sociaux, des menaces de mort à l’encontre des juifs et du philosophe Bernard-Henri Lévy. Sa publication, mise en ligne le 18 février dernier, a été repérée par l’Office anti-cybercriminalité (Ofac) , qui a aussitôt lancé une enquête. Le prévenu a très rapidement été identifié, d’autant qu’il est inscrit au fichier S. Les investigations ont permis de le localiser en Algérie et de savoir qu’il s’apprêtait à rentrer en France, le 28 février. Il a été cueilli par les forces de l’ordre à sa descente d’avion, dans un aéroport parisien, et aussitôt placé en garde à vue. Durant son interrogatoire, le Longovicien a reconnu ce qui lui était reproché, arguant qu’il avait été submergé par ses émotions.
À la barre, ses propos restent confus. Le quadragénaire affirme être particulièrement affecté par le conflit qui se déroule actuellement au Moyen-Orient. Profondément choqué aussi par le sort réservé aux Palestiniens. « Je voulais envoyer un message avant le Ramadan », avance-t-il. « Et puis, sur le réseau social, j’ai été la cible de gens qui en veulent aux Arabes. Ils ont juré qu’ils auraient ma peau. Alors, mon post, c’était le seul moyen pour moi de faire bouger les choses. »
Ses explications ne semblent pas convaincre les magistrats, et la présidente, Carole Mazzacavallo, veut comprendre si son interlocuteur est guidé par des théories antisémites. Le mis en cause balaie d’un revers de main l’idée : « Je ne suis pas raciste. La preuve : le nom de ma première épouse est à consonance hébraïque, même si sa famille ne l’est pas ». Ses propos sidèrent. La juge : « Votre version est la même que celle qui consiste à dire je ne suis pas raciste, j’ai un ami noir ».
L’examen de la personnalité de l’intéressé révèle un passé judiciaire bien fourni, avec 21 condamnations pour des faits liés à l’alcool, aux stupéfiants ou encore à la conduite malgré l’annulation du permis de conduire. Sans oublier la fiche S. « Avec cette fiche S , je ne peux ni travailler au Luxembourg, ni en Belgique. J’effectue des contrats en France durant six mois par an pour une société d’entretien des espaces verts », décrit l’homme. « Je ne gagne pas beaucoup et je vis chez mes parents. Là, j’étais parti en Algérie pour prendre des vacances. J’en avais vraiment besoin. »
Avant de laisser la parole au procureur, l’avocat du Longovicien, Me Nicolas Braun , a demandé au tribunal d’ordonner une expertise psychiatrique de son client avant de se prononcer sur son sort judiciaire. « Ses proches m’ont dit qu’il entendait des voix, qu’il n’allait pas très bien, que cela ressemblait à de la schizophrénie. »
Dans ses réquisitions, Félix Gros a rappelé qu’il y avait un fossé entre « l’expression d’une révolte et l’appel au meurtre d’innocents », avant de réclamer une peine de dix mois de prison, dont six avec sursis et obligation de soins. Il n’a émis aucune objection sur la sollicitation de la défense. Le tribunal y a accédé, et a renvoyé l’audience au 28 avril prochain. Et a maintenu l’individu en détention provisoire.
Source
https://www.republicain-lorrain.fr/

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  1. ZeeV dit :

    Dans la foulée, ils devraient aussi soumettre BHL à la même expertise psychiatrique…

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