Massy : une famille juive dénonce des insultes antisémites à la sortie de la synagogue et porte plainte

Un homme et ses deux enfants auraient été victimes d’insultes antisémites à la sortie d’une synagogue en Essonne, le 22 mars. Une enquête a été ouverte.
Par Thomas Diquattro
Ils venaient de sortir de la synagogue. Un père et ses deux fils auraient été victimes d’insultes antisémites vendredi dernier, à Massy (Essonne). Une enquête est en cours, les suspects sont recherchés.
C’est en début de soirée, le 22 mars, que les faits se sont produits. En ce jour de shabbat, l’homme et ses deux enfants (20 et 11 ans) viennent d’assister à l’office de 20 heures à la synagogue de Massy. Ils quittent le lieu de culte à pied. Un peu plus loin, un groupe de jeunes aurait croisé leur route. Selon le récit du père de famille, qui a déposé plainte, les insultes fusent rapidement : « Sales juifs », « fils de p… »… L’homme avait sa kippa sur la tête, c’est ainsi, pense-t-il, que lui et ses enfants ont pu être identifiés comme membres de la communauté juive. Les victimes ont ensuite pris la fuite.
Des adolescents recherchés
La victime a déposé plainte en début de semaine au commissariat de Massy-Palaiseau. « Une enquête est en cours pour injures à caractère antisémite », confirme une source proche du dossier. Peu d’éléments ont été récoltés, à ce stade, sur les auteurs, qui seraient entre 3 et 4, peut-être des adolescents. L’exploitation des caméras de vidéosurveillance pourrait permettre d’aider les policiers.
Le 1er mars dernier à Paris, un sexagénaire avait été frappé à la sortie de la synagogue, là encore. Le ministre de l’Intérieur avait alors évoqué un « acte inqualifiable ».
Les lieux de culte, en particulier ceux dédiés à la communauté juive, bénéficient ces derniers mois d’une surveillance accrue des forces de l’ordre. En Essonne comme ailleurs, des patrouilles de police et de gendarmerie sécurisent les abords des synagogues avant et après les cérémonies. Il en sera de même ce week-end, lors des célébrations de Pâques chez les catholiques.
Source
Le Parisien