MARSEILLE : Onze membres d’un groupuscule néo-nazi arrêtés

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C’est au cours d’une enquête dont l’objet est tout autre que les enquêteurs de la Section de Recherches de Marseille se sont mis sur la trace de ce groupe néo-nazi. Pendant plusieurs semaines et à travers tout le territoire, les gendarmes de la « SR » ont filé ces jeunes âgés entre 20 et 30 ans dont le noyau dur constituait une sorte de groupe de combat.

« Cette dizaine de jeunes, accompagnés de sympathisants, se réunissaient dans des salles municipales de petits villages, situés tout au long de la vallée du Rhône, qu’ils louaient le week-end sous des prétextes fallacieux, du genre un anniversaire », confiait ce soir un proche de ce dossier. En fait, des concerts très « hard » y étaient organisés, ainsi que des combats et autres bavardages quelque peu xénophobes. Selon nos informations, ce groupuscule se revendiquerait de la branche française de « BH », Blood and Honour, un mouvement européen fondé en 1987 et principalement composé de skinheads et de nationalistes.

Mercredi, les fins limiers de la « SR » ont donc organisé un vaste coup de filet qui a mené à l’interpellation de 11 individus à travers la France, dont 3 à Marseille. Au cours des perquisitions, 11 armes d’épaule, 2 revolvers gomme-cogne, 28 armes blanches, des gilets pare-balles, des casques lourds et plusieurs drapeaux et objets nazis ont été saisis. Trois des membres les plus actifs, dont l’un des Marseillais, ont été présentés ce soir à un juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) qui les a mis en examen pour « association de malfaiteurs, acquisition, détention et cession d’armes en bande organisée et participation à un groupe de combat. »

Les trois hommes ont été laissés libres dans la foulée mais placés sous contrôle judiciaire. Selon nos sources, le Parquet de Marseille n’avait d’ailleurs pas requis leur placement en détention. « D’abord parce qu’ils ne sont pas ou peu connus de la justice et puis surtout parce que le délit de participation à un groupe de combat est très difficile à caractériser, qu’il aurait fallu les interpeller en flagrant délit. Et enfin parce que le trouble à l’ordre public est loin d’être évident dans cette affaire même si ce genre de groupes néo-nazis sont évidemment parfaitement inadmissibles », glissait une source judiciaire.
source :
http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/3872798/papier-neonazis.html

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