Manuel Valls : « Dieudonné est un antisémite et un raciste, un point c’est tout »

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L’ancien Premier ministre, Manuel Valls, qui avait mené un combat contre les spectacles de Dieudonné dès 2013 revient sur la « demande de pardon » de l’humoriste à la communauté juive.

Certains ont cru à une blague de mauvais goût. Mardi 10 janvier, Cyril Hanouna a consacré une séquence de son émission Touche pas à mon poste à la « lettre d’excuse événement » de l’humoriste Dieudonné multi condamné pour injures raciales et incitation à la haine, publiée dans le journal Israël Magazine : « Je [demande] pardon à toutes celles et tous ceux que j’ai pu heurter, choquer, blesser au travers de certaines de mes gesticulations artistiques. Je pense notamment à mes compatriotes de la communauté juive, avec lesquels je reconnais humblement m’être laissé aller au jeu de la surenchère. » En plateau, les esprits des chroniqueurs s’échauffent pour juger de la sincérité de l’humoriste, devisent sur son état de santé, jusqu’à engager une discussion autour du « grand pardon ». « C’est la première fois que Dieudonné me touche », a réagi Gilles Verdez. « Le pardon c’est la meilleure chose à adopter », a insisté Jean-Marie Bigard – qui affirmait plus tôt n’avoir « jamais rompu » sa « relation » avec Dieudonné.
« Le problème ne se situe pas tant dans la publication de cette pitrerie mais dans le fait que certains veulent croire – ou font semblant de croire – à ce qui semblait d’abord être une blague », juge l’ancien Premier ministre Manuel Valls, qui s’était engagé dès 2013 contre les spectacles de Dieudonné quand il était ministre de l’Intérieur. Auprès de L’Express, l’ancien locataire de Matignon dresse un bilan de la lutte contre l’antisémitisme dans lequel il n’épargne personne (surtout la gauche), et se dit « inquiet de la dégradation du débat public, de ce qui contribue à tout relativiser y compris des propos complotistes, racistes ou antisémites ». Mais il se garde de commenter les « choix éditoriaux des médias ». Par ailleurs, Manuel Valls insiste pour distinguer très clairement les annulations de spectacle de Dieudonné pour lesquelles il a œuvré au début des années 2010, de celles qui fleurissent dans les universités pour des raisons idéologiques, voulues par les « partisans de la cancel culture ». Entretien.
L’Express : Pensez-vous que les excuses de Dieudonné peuvent être sincères ?
Manuel Valls : Je ne le crois pas un seul instant. Dans cette lettre, il demande pardon à la communauté juive pour sa « surenchère », à ses enfants pour son absence. Il assure que s’il voulait faire rire, il a failli à son objectif et le regrette. Il veut « quitter la scène en paix », dans un « respect sincère et réciproque »… Ces mots sont vides de sens. Cette lettre ne révèle pas le moindre examen de conscience concernant la haine véhiculée par ses spectacles et ses discours antisémites. Je suis convaincu qu’il s’agit d’une nouvelle diversion sordide, liée à la situation dans laquelle il se trouve vis-à-vis de la justice qui le poursuit encore pour ses propos racistes et diffamatoires ou encore pour « harcèlement » et « escroquerie ». Personne ne peut ou ne doit croire à la sincérité de sa démarche.
Ayant purgé ses peines, l’humoriste est libre d’exercer sa liberté d’expression, et les médias de recueillir sa parole. En quoi le fait qu’il s’excuse est-il problématique ?
En premier lieu, il est utile de rappeler que ses déboires avec la justice sont loin d’être terminés. Il cherche à éviter l’application des peines par tous les moyens. J’ai moi-même porté plainte contre lui pour une vidéo infâme. C’est en cours.
Formuler des excuses n’efface pas les mots et les faits. Il y a vingt ans, Dieudonné accomplissait son premier grand dérapage dans une émission de Marc-Olivier Fogiel, montrant déjà son obsession des juifs et d’Israël. Depuis, il n’a cessé de confirmer sa haine à leur égard. Quand on veut faire son mea culpa et abjurer des méfaits, on le fait autrement qu’en publiant une simple lettre, avec tant de légèreté et de cynisme. Notamment car cela peut contribuer à mésestimer la gravité de ses actes. Faut-il le rappeler : l’antisémitisme n’est pas une opinion mais un délit. Et Dieudonné a été le diffuseur obstiné car convaincu de la haine des juifs sous toutes ses formes.
Le problème ne se situe pas tant dans la publication de cette pitrerie, mais dans le fait que certains veulent croire – ou font semblant de croire – à ce qui semblait d’abord être une blague. Je veux dire mon indignation par rapport au cynisme de ceux qui se prêtent à cette mascarade, en se faisant les porte-voix d’un individu qui déverse son venin depuis des années.
Que vous a inspiré le fait que Cyril Hanouna choisisse de relayer cette lettre sur son émission Touche pas à mon Poste ?
Je n’ai pas vu cette émission, toutefois Cyril Hanouna – qui n’est pas le seul à s’être saisi de ce sujet – fait ce qu’il veut. En règle générale, j’aime le débat et la controverse. La liberté de la presse est un principe fondamental. Rien à voir évidemment avec des propos racistes ou homophobes, la diffamation, la violence et les insultes qui doivent ou peuvent tomber sous le coup de la loi. Je suis malgré tout inquiet de la dégradation du débat public, de ce qui contribue à tout relativiser y compris des propos complotistes, racistes ou antisémites.
Dieudonné est un antisémite et un raciste, un point c’est tout. Lui redonner la parole directement ou indirectement, rentrer dans son jeu n’est pas sans conséquences, effacer ce qu’il a été – et reste – est très dangereux. Si je n’ai pas à commenter les choix éditoriaux des médias ou de certaines émissions, mon rôle est d’appeler à la raison, à la prudence et de rappeler qui est Dieudonné. La critique dans ma tribune au JDD des « pauvres naïfs », des « imbéciles », des « idiots utiles » et des « cyniques » qui voudraient excuser et retrouver « leur Dieudo » montre bien que je ne suis pas dupe de l’attitude de certains.
Pensez-vous que l’émission Touche pas à mon poste fasse du bien au débat public ?
Nous nous éloignons du sujet. Il faudrait alors aussi évoquer les réseaux sociaux derrière lesquels courent les médias traditionnels. Le véritable enjeu n’est pas de savoir si telle ou telle émission est délétère pour le débat public mais de nous assurer que nous prenons suffisamment le temps de bien expliquer les sujets lorsqu’ils sont abordés à l’antenne. Le paysage audiovisuel est multiple et s’adresse à des cibles différentes. Il faut s’assurer, pour chacun de ces publics, que la raison, les faits et l’histoire l’emportent sur les émotions, la démagogie et les théories complotistes. Il en va de la responsabilité de chacun de créer les conditions d’un échange apaisé et rationnel. Cela s’appelle la déontologie.
“J’aime le débat et la controverse, mais dans un espace démocratique et respectueux de certaines valeurs”
D’aucuns vous répondront que dans cette émission, les conditions que vous citez sont rarement réunies… En témoigne le passage de Louis Boyard, député de la République, insulté lors de son passage sur le plateau de TPMP. Vous vous êtes vous-même rendu sur cette émission par le passé. Avec le recul, le referiez-vous ?
J’aime le débat et la controverse, mais dans un espace démocratique et respectueux de certaines valeurs. Je me suis rendu sur le plateau de TPMP à l’invitation de Cyril Hanouna, pour dénoncer les propos qu’Éric Zemmour avait tenu devant le Bataclan (ce dernier avait accusé l’ancien président François Hollande de « ne pas avoir protégé les Français » avant les attentats du 13 novembre : NDLR). J’ai eu le temps nécessaire et la discussion a été respectueuse. Le sujet était trop grave.
En 2015, après les attentats du Bataclan et des terrasses de Paris, j’ai été invité par Yann Barthès dans son émission Quotidien. Il s’agissait là aussi de prendre le temps, de s’adresser à un public également jeune et de répondre à toutes les questions sur les causes et les conséquences des attentats. Aujourd’hui, je ne participerai sans doute pas à un débat « pour ou contre » le retour de Dieudonné sur scène, quelle que soit l’émission.
“Le vieil antisémitisme d’extrême droite est toujours présent. Mais soyons lucides : il y a d’abord celui qui vient du monde arabo-musulman, qui s’est diffusé à travers l’immigration dans nos quartiers”
Faut-il être antisémite pour rire aux blagues de Dieudonné ?
Je ne dirai jamais que le public de Dieudonné – très divers par ailleurs – n’était composé que d’antisémites. Mais personne ne pouvait ignorer ses turpitudes, sa haine des juifs, la signification de sa « quenelle », ses voyages en Iran. En 2013 son spectacle prévu dans de nombreuses grandes salles était ouvertement antisémite. Alerté par le CRIF et la Licra, je me suis saisi de cette affaire en tant que ministre de l’Intérieur en décembre 2013, avec le soutien de François Hollande. Malgré ses propos ouvertement antisémites, Dieudonné remplissait des salles, des Zénith, attirant des milliers de personnes. Peut-être que ceux qui se rendaient à ses spectacles imaginaient retrouver l’humoriste qu’ils avaient aimé lorsqu’il formait un duo drôle et un incisif avec Elie Semoun. Mais beaucoup auparavant étaient déjà ressortis extrêmement mal à l’aise du théâtre de la Main d’Or (le théâtre géré par Dieudonné : NDLR). Faire monter sur scène à ses côtés le négationniste Robert Faurisson – pour rigoler sur l’existence des fours crématoires ! – n’était pas un geste anodin. Peut-être que ceux qui ont continué à le suivre n’étaient pas racistes ou antisémites, mais ils payaient pour rire à des blagues antisémites. Tout de même ! Alors à la fin c’est la même chose, assister à de tels spectacles vous rend complices de cette haine parce que je crois à la responsabilité de chacun. Nul ne pouvait ignorer qui était Dieudonné. Et encore moins aujourd’hui.
Quel regard portez-vous sur la lutte contre l’antisémitisme ? Est-elle menée aujourd’hui avec suffisamment de vigueur ?
Avec François Hollande et mon gouvernement, nous avons incontestablement intensifié la lutte contre l’antisémitisme. Aujourd’hui, il est indéniable que les pouvoirs publics poursuivent cette action dans tous les domaines. Mais dans des sociétés fracturées comme la nôtre, l’antisémitisme prend des formes de plus en plus différentes, facilitées par la puissance des réseaux sociaux. Évidemment, le vieil antisémitisme d’extrême droite est toujours présent. Mais soyons lucides : il y a d’abord celui qui vient du monde arabo-musulman, qui s’est diffusé à travers l’immigration dans nos quartiers et qui exprime d’abord sa haine d’Israël. L’antisionisme – j’y reviendrai – a permis la conjonction de toutes les formes d’antisémitisme, de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par les islamistes. Dieudonné et le néonazi Soral ont été les chevilles ouvrières de ce carrefour des haines. Enfin, l’antisémitisme a repris de la vigueur pendant la crise sanitaire avec les théories complotistes sur les origines du Covid ou la fabrication des vaccins.
Non seulement les militants de l’antisémitisme sont plus nombreux et puissants qu’auparavant, mais ils ont aussi l’habileté de faire passer leur antisémitisme sous d’autres formes. Le voyage de Dieudonné en Iran en 2009 – pour n’en citer qu’un – pour rencontrer Mahmoud Ahmadinejad, alors président et connu pour ses positions pathologiques contre Israël, était déjà symptomatique de ce glissement. À Paris, dans des manifestations de soutien aux Palestiniens et contre Israël, on a crié en 2014 « mort aux juifs », pour la première fois depuis la Libération, en présence de dirigeants de la gauche, de LFI et des écologistes. Et cela s’est également répété en 2021.
Comment en sommes-nous arrivés-là ?
La gauche institutionnelle a été trop faible, peu courageuse, au début des années 2000 car elle n’a rien voulu voir au moment de la recrudescence des actes contre les juifs de France pendant la deuxième Intifada. Elle était désarçonnée car cet antisémitisme venait de ce monde arabo musulman, d’enfants de l’immigration et du « prolétariat » des banlieues. Autrement dit, ça ne venait pas de l’extrême droite traditionnelle, mais des « damnés de la terre ». La gauche craignait donc, en prenant position, de « stigmatiser » les Français de culture arabo musulmane ou les immigrés. Quel aveuglement ! Conséquence : il y a eu un double exode, extérieur, des juifs français vers Israël et intérieur, des banlieues, de Seine-Saint-Denis vers Paris ou les Hauts-de-Seine. Les conséquences sont lourdes. Et reconnaissons que la société française en général a trop tardé à agir d’où l’impunité dont a bénéficié Dieudonné qui venait de la gauche. Il a fallu attendre les attentats de janvier 2015. Celui de Toulouse à l’école Ozar Hatorah ou l’assassinat barbare de Ilan Halimi n’avaient pas suscité le sursaut indispensable. Nous étions trop peu nombreux à alerter.
“Il y a parfois, en effet, dans les revendications de certaines minorités une volonté d’effacer la question de l’antisémitisme”
Dans une tribune publiée en 2022 dans L’Express, vous expliquiez cette fois concernant la gauche actuelle qu’elle a « délaissé la majorité silencieuse au profit de toutes les minorités possibles et imaginables, de la cancel culture et du wokisme ». Cela a-t-il, selon vous, contribué à invisibiliser la lutte contre l’antisémitisme ?
Il y a parfois, en effet, dans les revendications de certaines minorités une volonté d’effacer la question de l’antisémitisme. Je ne veux pas opposer les minorités entre elles, car je pars toujours du principe qu’une personne qui se sent rejetée exprime un sentiment sincère. La lutte contre le racisme et les discriminations est essentielle. Mais par pour nier la particularité et la réalité de l’antisémitisme.
L’intellectuel américain David Bernstein a constaté le mal que cela faisait en qualifiant Israël et les Juifs d' »oppresseurs ». Dans son livre, Woke Antisemitism : How a Progressive Ideology Harms Jews, il détaille les origines de l’idéologie « éveillée » (qui est la définition du wokisme) à l’extrême gauche et comment elle a commencé à attaquer les Juifs et le sionisme. Au fil des années et des évolutions au Proche-Orient « la force et la puissance de feu supérieure d’Israël ont été considérées comme la preuve irréfutable de la culpabilité morale d’Israël », écrit-il. De la conférence de Durban dès 2001 jusqu’à ceux qui utilisent aujourd’hui le terme d’apartheid pour qualifier la politique de l’État hébreu, on cherche à faire passer Israël pour une nouvelle puissance colonialiste. Cela a donné beaucoup d’arguments à l’extrême gauche pour enfourcher le cheval de l’antisionisme qui n’est rien d’autre que l’antisémitisme mis au service de tous.
Lorsque vous avez décidé de faire interdire les spectacles de Dieudonné fin 2013, cela a cristallisé un débat autour de la liberté d’expression. Certains y ont vu les prémices d’une « cancel culture »…
Je le répète, l’antisémitisme et le racisme constituent des délits. Il fallait interdire ces spectacles, véritables meetings antisémites… Les éditos de la presse qui me le reprochaient alors faisaient fausse route. Il fallait combattre ces poisons par tous les moyens. Cela n’avait rien à voir avec la liberté d’expression. Le Conseil d’État m’a donné raison. Les annulations de débats, de conférences ou de cours par les partisans de la cancel culture, c’est autre chose. Cette « nouvelle religion », comme le wokisme, est une vague d’intolérance qui submerge le monde occidental. Venue des universités américaines, elle emporte tout sur son passage : universités, écoles, entreprises, médias, culture… Elle cherche à imposer sa loi en expulsant ceux et celles qui ne partagent pas ses idées sur le genre, les minorités, la science ou l’histoire. Elle touche aussi la France. Et c’est très inquiétant. Le philosophe Jean-François Braunstein l’explique parfaitement dans son dernier livre La religion woke.
Déjà en 2015, j’ai dû faire face à ce type de confusion ; j’ai dû répondre aux reproches sur un soi-disant deux poids, deux mesures : « vous interdisez les spectacles de Dieudonné, mais vous laissez Charlie Hebdo blasphémer et insulter le prophète « … Il a fallu expliquer la différence entre des délits punis par la loi et la possibilité de critiquer une religion. Le blasphème n’est pas interdit dans notre pays. Monsieur Mbala Mbala, qui est un pervers, a écrit le soir même de la grande manifestation républicaine du 11 janvier 2015 qu’il se sentait « Charlie Coulibaly » dans une double référence insupportable à Charlie Hebdo, victime des attaques, et au terroriste auteur de la prise d’otages meurtrière de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes…
Soyons donc très clairs car j’ai encore entendu cet argument ces derniers jours : Dieudonné n’a pas été « annulé » pour ses opinions, mais parce que ses spectacles n’étaient rien d’autre que des rassemblements antisémites. Quant à la caricature, elle est un droit en France que des journalistes et des dessinateurs ont payé de leur vie. « Je suis Charlie » a été le cri de rassemblement des républicains, d’une immense majorité de Français, mais nous avons vu ceux qui, à gauche notamment, s’en éloignaient voir le combattaient. C’est un débat essentiel notamment pour convaincre la jeunesse de la puissance de nos valeurs universelles et de la laïcité, synonyme de liberté. L’enseignant Samuel Paty est mort pour avoir défendu cette liberté.
SOURCE

https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/manuel-valls-dieudonne-est-un-antisemite-et-un-raciste-un-point-cest-tout-6NIDNZNUKNAARAHYM7ONSUR76E/

happywheels

11 Commentaires

  1. benjamin dit :

    excellent! rien a ajouter!chapeau monsieur manuel valls !et vivement votre retour aux affaires !!

  2. Roni dit :

    Dieuducon soutient les terroristes et se moque des victimes de plusieurs attentats sans compter ilan alimi
    Je ne crois pas a son pardon…

  3. Paul06 dit :

    Mbala mbala aurait changé, aurait abandonné l’antisémitisme le plus ignoble, le plus abject, le plus mobstrueux? Il trahirait ses amis les mollahs et les negationnistes? Cela semble improbable.

    • liguedefensejuive dit :

      La mère d’Ilan Halimi condamne «les paroles très dangereuses» de Dieudonné
      Par Marie-Catherine Spinassou
      Publié le 30/04/2014
      Interviewée sur RTL à l’occasion de la sortie du film d’Alexandre Arcady, 24 jours, la Vérité sur l’affaire Halimi, Ruth Halimi accuse l’«humoriste» d’être «responsable de la montée de l’antisémitisme».
      Ruth Halimi, la mère d’Ilan, jeune homme victime, en 2006, du gang des Barbares, dont le calvaire est raconté par Alexandre Arcady dans 24 jours, la Vérité sur l’affaire Halimi, est ce mercredi, l’invitée de Marc-Olivier Fogiel dans RTL Soir. Ces propos sont sans détour à l’égard de Dieudonné (qui rappelons-le est à l’origine du geste scandaleux dit de la quenelle).
      Ruth Halimi ne mâche pas ses mots. «Dieudonné est responsable de la montée de l’antisémitisme. […] Il faut qu’il sache que la parole est pire qu’une arme», affirme-t-elle d’une voix déterminée mais où affleure toujours la souffrance. Et de poursuivre: «Il se dit humoriste, mais quand on lance des paroles très dangereuses à l’égard des Juifs, cela veut dire qu’il faut les tuer. C’est un message de violence absolue». Pour elle, si le gang des Barbares a existé, et s’est acharné contre son fils, c’est parce que Dieudonné a donné comme message: «Juif égale argent».
      Source
      https://www.lefigaro.fr/cinema/2014/04/30/03002-20140430ARTFIG00347-la-mere-d-ilan-halimi-condamne-les-paroles-tres-dangereuses-de-dieudonne.php

  4. Franccomtois dit :

    Je ne suis d´accord que sur ce point avec Manuel Valls,le reste m´importe.Reconnaissons que son point de vue sur l´antisémitisme est rare en politique et j´imagine qu´Israel a sa bénédiction si je puis dire.
    Un peu de musique:
    -Israel Vibration
    Poor Man Cry

  5. Franccomtois dit :

    Oublie de la video 🤪
    -Israel Vibration
    Poor Man Cry
    https://youtu.be/SfJMcgFyrD4

  6. joseparis dit :

    Manuel Valls a raison.

  7. capucine dit :

    je suis d’accord avec vous Monsieur Valls , et il avait pour complice Soral qui est encore en prison pour antisémitisme aussi !

  8. vrcngtrx dit :

    « Dieudonné est un raciste »
    Fallait s’y attendre, le teigneux qui ramène sa gueule pour faire entendre parler de lui.
    Les bons gôôôchiste, ces grands donneurs de leçons :
    https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/3933266001036/extrait-d-une-video-polemique-de-manuel-valls
    .
    « un point c’est tout »
    https://www.youtube.com/watch?v=MRU7gkSWN98&t=46s
    .
    « Gilles Verdez : C’est la première fois que Dieudonné me touche. Le pardon c’est la meilleure chose à adopter »
    https://www.youtube.com/watch?v=opg9Ynj3Bw8&t=36s
    .
    « chapeau monsieur valls et vivement votre retour aux affaires ! »
    C’est cela oui, revenez nous bien vite, vous êtes si cher et si populaire au cœur des français, tellement efficace dans la gestion des affaires, pas le genre social-traître ni salope ultra-libérale …
    https://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/05/04/31001-20160504ARTFIG00109-le-non-bilan-de-manuel-valls-la-liste-complete-de-ses-echecs.php
    https://www.lepoint.fr/politique/manuel-valls-a-matignon-en-dix-dates-cles-05-12-2016-2088030_20.php
    https://www.capital.fr/economie-politique/la-gestion-devry-par-manuel-valls-le-bilan-que-les-barcelonais-ne-doivent-pas-surtout-lire-1308944
    .
    « rien a ajouter »
    Ah vous trouvez, vraiment ?
    https://www.breizh-info .com/2018/06/06/97139/ce-pere-dune-victime-du-bataclan-aurait-voulu-mettre-son-poing-dans-la-figure-de-manuel-valls-video/
    https://www.breizh-info .com/2017/01/31/60922/patrick-jardin-bataclan-pere-victime-islam-immigration-terrorisme/
    45 secondes qui résument tout le personnage à la perfection (à partir de 0:28) :
    https://www.youtube.com/watch?v=ru4Vqd0ewEo&t=28s
    .

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