Les confessions d’un black bloc repenti: «Le plus grave, c’est la soumission à l’islamisme»
Par Nadjet Cherigui
TÉMOIGNAGE – Il a consacré vingt-cinq années à la cause de l’extrême gauche en rejoignant les groupuscules de black blocs. Il a été violent, il a pillé, il a cassé, convaincu de combattre le capitalisme. La dérive idéologique et les renoncements face à l’islamisme ont eu raison de son engagement. Il raconte ce passé sulfureux qu’il assume.
Le rendez-vous a lieu entre les murs feutrés d’un bar situé dans un endroit discret de la capitale. Il arrive tout de noir vêtu, comme il en a eu longtemps l’habitude, et frigorifié par le trajet parcouru à vélo sous les intempéries. Il apparaît aussi sincère qu’ému. La conversation commence presque comme une confession, celle d’un homme qui se repent de son passé. Vingt-cinq années en tout. Cela représente la majeure partie de sa vie d’adulte chargée de violence. Gaspard *, âgé d’une quarantaine d’années aujourd’hui, a fait partie des black blocs, ces groupuscules d’extrême gauche excessivement violents et très mobiles connus pour leurs saccages. Ces individus encagoulés et vêtus de noir investissent des manifestations pour brûler les magasins et les biens publics en marge des rassemblements. Mais ils sont surtout tristement connus pour affronter les forces de l’ordre à coups de jets de pierres et autres armes par destination.
Gaspard est un pseudonyme qu’il s’est lui-même attribué pour les besoins de cette interview. Il tient à faire référence, non sans une petite note d’humour et de sarcasme, à ses anciens camarades de « lutte ». « Il n’y a qu’un antifa ou un black bloc pour s’appeler Gaspard, s’amuse-t-il. Durant toutes ces années dans ce milieu, je n’ai côtoyé presque que des Gaspard, des gosses de bourges. Les autres sont les rejetons d’anciens soixante-huitards, d’enseignants et de syndicalistes. Ils vivent dans le confort et cherchent à s’encanailler en jouant aux révolutionnaires. Ils brûlent des façades de McDo, mais n’ont aucun problème à aller manger un Big Mac quand ils se sont défaits de leurs tenues de casseur… Tous les mecs de gauche, lâche-t-il dans un éclat de rire, bouffent du McDo ! »
Gaspard, lui, n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Il a grandi en banlieue au cœur d’une cité. Son engagement pour la cause anticapitaliste, il le décrit lui-même comme sincère et hérité d’un milieu familial à la conscience politique très enracinée à gauche. « Je n’ai connu que ça. Je suis tombé dans l’extrême gauche quand j’étais tout petit. C’était un passage inévitable. J’ai passé beaucoup de temps auprès de mon grand-père qui, lors des réunions familiales, nous racontait l’histoire du Front populaire. À chaque déjeuner du dimanche, on ne parlait que de la gauche, c’est tout juste si on ne consacrait pas une prière à Léon Blum. Il n’y avait pas de débat sur le vote. Il fallait qu’il soit le plus rouge possible. Si quelqu’un avait le malheur de dire que la droite pouvait avoir de bonnes idées, cette personne était assurée de se prendre l’entrecôte en pleine figure ! »
Engagez-vous qu’ils disaient !
Biberonné à ces valeurs, l’adolescent grandit convaincu de la nécessité de s’inscrire dans la lutte contre l’oppresseur capitaliste. Il tâtonne au début, ne sachant comment intégrer cette nébuleuse qu’il ne connaît pas très bien. Il commence par le graffiti en vandalisant des murs ou des devantures, puis il accompagne quelques-uns de ces militants pour saccager des distributeurs de billets de banque. À la fin, il se retrouve encagoulé dans les manifestations. « Le glissement s’est fait tout doucement d’une action à l’autre, explique-t-il. Ça s’est mis en place lorsque j’ai eu 14 ans et que je commençais à être un peu plus structuré idéologiquement et politiquement. J’étais un black bloc et ma mission consistait dorénavant à me concentrer sur la destruction des symboles du capitalisme ou à créer des TAZ (Temporary Autonomous Zones) en occupant des lieux. J’ai fait ça pendant vingt-cinq ans, et j’étais sincèrement convaincu de la justesse de mon engagement. »
Ces gens sont dans une vision romanesque du djihad avec les yeux qui brillent de fascination. Ils sont dingues
Gaspard * à propos des blacks blocs
Depuis près d’un an, Gaspard s’est retiré de ce milieu. Il se décrit comme réveillé brutalement d’un état de torpeur, comme s’il avait été sous l’emprise d’une secte. L’émotion le submerge. Il lui faut, pendant de longues minutes, retenir ses larmes pour expliquer ce cheminement. L’ampleur de la secousse de la rupture est, selon lui, à la hauteur de « la trahison ». « Au lendemain du 7 octobre et des attaques du Hamas en Israël, je me suis pris un mur en pleine figure, celui de l’antisémitisme qui s’est exprimé. Le plus grave, c’est la soumission à l’islamisme. Ces gens sont dans une vision romanesque du djihad avec les yeux qui brillent de fascination. Ils sont dingues. Les entendre dire que ces actes de barbarie s’apparentaient à ceux de la Résistance, c’était intolérable. »
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«Ces mecs sont un danger pour le pays»
Pour cela, la mise à sac des magasins est essentielle, mais pas anarchique. Si les boutiques de luxe, lors des manifestations, sont souvent saccagées, elles ne sont pas pillées. Cette seconde phase, selon lui, serait l’œuvre d’opportunistes. « Un black bloc, s’il part avec un sac Vuitton sous le bras, c’est pour y mettre le feu, filmer la scène et la poster sur les réseaux sociaux. Les hommes en noir, affirme-t-il, pillent, mais avec un code d’honneur. Il faut que le vol serve à la cause. On cible les enseignes de sport pour les vêtements car en manif on porte plusieurs couches pour pouvoir se défaire de nos tenues et ne pas être identifiés par la police. On peut dévaliser un supermarché car la nourriture va nous servir. On prend dans les magasins de bricolage pour s’équiper en outillage nécessaire à la casse, comme des marteaux ou des pinces pour forcer les devantures. Les extincteurs nous sont aussi très utiles. S’ils sont vidés sur tous les lieux des exactions, ce n’est pas pour s’amuser ou éteindre les incendies mais pour nettoyer la scène de crime. Cela empêche toute prise d’empreintes digitales ou d’ADN. »
Tout le monde se débarrasse de ses vêtements pour ne pas être reconnu par la police ou piégé par les traces de paintball balancé par les flics pour marquer les casseurs
Gaspard *
Derrière ces scènes de chaos et de violence retransmises en boucle par les chaînes d’information lors des débordements en marge des manifestations, Gaspard décrit une mécanique bien huilée, une méthodologie et même une discipline. Après avoir cassé, frappé, saccagé et mis le feu, les casseurs obéissent aux meneurs lorsque ceux-ci décident que l’opération est terminée. Le message passe par un cri de ralliement qu’eux seuls reconnaissent. « À ce moment, tout le monde se débarrasse de ses vêtements pour ne pas être reconnu par la police ou piégé par les traces de paintball balancé par les flics pour marquer les casseurs. On brûle tout. On marche tranquillement pour se retrouver, comme si de rien n’était, à côté des mecs de la CGT avec leurs merguez. » Transgression ultime dans son chemin vers la rédemption et le rejet de cette idéologie d’extrême gauche, Gaspard a créé une entreprise. Il est devenu, comme il le dit avec humour, « un affreux capitaliste » et assume pleinement sa décision de rompre. « L’extrême gauche, LFI en tête, a fait tomber les digues de la laïcité en s’alliant avec les islamistes. Ces mecs sont un danger pour le pays. Je ne leur pardonnerai jamais cette trahison. »
Source Le Figaro
Bravo pour son réveil même Tardif contre les vendus dhimis anti France anti civilisation occidentale…
Et derrière melenchon et le petit postier du npa qui ont surfé sur la vague islamiste aux dépens de la France.
il était encore black-block á 40 balais?Par contre il va faire plaisir á ses anciens Kamarades psychopathes avec ses propos,qui sont juste évidemment!De mon côté je pense qu´á 25 ans si nous avons un peu de lumiere dans la cafetiere,pour ces groupes dit « révolutionnaire »il faut s´en écarter,le plus tôt est le mieux 😡!Ces milieux sont á 99,99% des jeunes issus de milieux bourgeois,classe moyenne superieur completement névrosé,pervers,sadique,narcissique,voir plus…..🤬.
Bon,comme l´on dit mieux vaut tard que jamais!
-Didier Super Petit Anarchiste
https://youtu.be/rqNXKpc3yk8
-DIDIER SUPER contre les VEGANS
https://youtu.be/V8q1ebSOkVg
🙏✝✡💪👍
Ce sont les nouveaux SA de Enrich Rhöm.