Législatives: quand la branche décoloniale de LFI soutient la purge de Jean-Luc Mélenchon
Par Eugénie Bastié
«L’union ne peut pas tenir avec le poison distillé de la trahison. (…) Il n’y a pas de gauche sans lutte antiraciste et décoloniale», a déclaré Rima Hassan lundi, dans un meeting à Montreuil. MARTIN BERTRAND /
Jean-Luc Mélenchon connaît ses classiques. La purge qu’il a menée au sein de son mouvement La France insoumise rappelait les grandes heures du stalinisme, mais aussi celle de la révolution culturelle menée par Mao Tsé-toung. Mis à l’écart par les caciques du Parti communiste chinois, qui lui reprochaient les conséquences économiques désastreuses du Grand Bond en avant, le Grand Timonier avait utilisé la jeunesse fanatisée des Gardes rouges pour se remettre au pouvoir lors de la Révolution culturelle en 1966. De même, le leader vieillissant a fait appel à la jeunesse fanatisée sur la question de Gaza pour l’appuyer dans son épuration.
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Lundi, au meeting de Montreuil où François Ruffin condamnait l’attitude de Jean-Luc Mélenchon et prenait parti pour les purgés, la coqueluche des européennes Rima Hassan soutenait Mélenchon publiquement : « L’union ne peut pas tenir avec le poison distillé de la trahison. Pour la génération à laquelle j’appartiens, qui est intransigeante, il n’y a pas de gauche sans lutte antiraciste et décoloniale », affirmait-elle.
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Car derrière les querelles d’ego et l’élimination de rivaux, il y a une vraie fracture idéologique qui se joue au sein même de La France insoumise entre les tenants d’une ligne ouvertement communautariste, antisioniste et décoloniale et ceux qui, tout aussi radicaux sur le plan économique (rupture avec le capitalisme, rejet de la social-démocratie), adoptent des positions plus mesurées sur les questions identitaires et sur Gaza.
Trois frondeurs «grand-remplacés»
Trois des purgés, Raquel Garrido, Alexis Corbière, et Hendrik Davi ont pour point commun d’avoir condamné sans ambiguïtés le caractère terroriste du Hamas et d’avoir refusé d’employer le terme de « génocide » pour qualifier ce qui se passe à Gaza, préférant parler de « risque génocidaire ». Corbière avait même osé affirmer : « Le Hamas n’est pas un mouvement de résistance » et refusé d’aller voir le film diffusé à l’Assemblée nationale par Aymeric Caron sur Gaza. « Quand on est ému par le 7 octobre, on n’est pas immédiatement un génocidaire, comme certains peuvent le dire », avait-il ajouté.
Résultats, les trois frondeurs ont été « grand-remplacés » par des candidats plus en phase avec le tournant islamo-gauchiste de La France insoumise : la médecin urgentiste Sabrina Ali Benali, qui évoque sans complexe le « génocide à Gaza » à la place d’Alexis Corbière, Aly Diouara, employé à la mairie de Drancy qui voyait en Raphaël Glucksmann un candidat « sioniste », à la place de Raquel Garrido et Allan Popelard, un éditeur contributeur régulier du Monde diplomatique à la place d’Hendrik Davi.
Cerise sur le gâteau, La France insoumise s’est même octroyé le luxe de nommer en Seine-et-Marne Amal Bentounsi, fondatrice du Collectif Urgence, notre police assassine, qui écrivait : « On ne peut pas reprocher à un croyant d’être homophobe si sa religion le lui commande ». On croirait lire la penseuse indigéniste Houria Bouteldja, qui écrivait que l’homophobie dans les banlieues était « une résistance farouche à l’impérialisme occidental et blanc ».
Cette dernière avait déjà parlé en 2021 de Jean-Luc Mélenchon comme d’un « butin de guerre ». Elle rappelait qu’avant, le leader de gauche « était une espèce de laïcard de dingue ». Aujourd’hui, « il dit des choses qu’il n’aurait jamais dites, il y a quinze ans ». Lors de la campagne des européennes, principalement axée autour de Gaza, la même avait écrit : « La FI force l’admiration », « Dans la séquence, les députés de la FI jouent pleinement leur rôle, voire même le subliment, à tel point que l’émotion nous submerge ». À propos de la purge de Mélenchon, elle déclare : « Je me refuse à parler de purge. Je préfère la formule de “stratégie post-législatives”. Car il s’agit de députés de l’aile droite et ultra-laïcarde de la FI, celle qui est prête à prendre langue avec les ennemis (dont Hollande ?) et faire dissidence contre le courant mélenchoniste qui, lui, ne conçoit la rupture qu’en réalisant l’alliance des beaufs et des barbares, c’est-à-dire sans sacrifier l’antiracisme, la lutte contre l’islamophobie et la Palestine. »
Surmobilisation de l’électorat musulman
Frédéric Lordon, tête pensante du mouvement Nuit debout qui espérait faire la convergence des luttes entre les banlieues, les usines et les universitaires déclassés des centres-villes, affirme sur son blog du Monde diplo que Ruffin incarne la « gauche de droite » . Que peut-il bien être reproché au journaliste anticapitaliste, un des rares élus de La France insoumise à n’être élu ni en banlieue ni dans une métropole ? D’avoir émis des doutes sur la culpabilité de la police dans l’affaire Adama Traoré. Lors d’une rencontre au Havre en 2017, il avait osé déclarer face à Assa Traoré : « Moi, je crois à l’enquête d’abord. Aujourd’hui, j’ai entendu les propos (d’Assa Traoré) et j’y étais déjà sensible puisque j’ai publié un papier, mais je ne vais pas me positionner avant d’être intimement convaincu. » Une faute impardonnable pour la nouvelle gauche racialiste.
À gauche, le sort des guillotineurs est de finir guillotiné
La surmobilisation de l’électorat musulman (qui a participé à 77 % à la dernière élection présidentielle, contre 74 % de moyenne nationale, votant à 69 % pour Jean-Luc Mélenchon) a été la clé du score de Jean-Luc Mélenchon en 2022, de la razzia électorale de La France insoumise dans les banlieues (9 circonscriptions sur 12 en Seine-Saint-Denis, dont plusieurs gagnées à plus de 70 %) et du score supérieur aux européennes de 2019 de la liste LFI aux européennes 2024. Avec ces législatives, le mouvement poursuit sa mue en parti indigéniste. Le purgé Alexis Corbière est l’auteur d’un ouvrage intitulé Robespierre, reviens !. Il y entreprenait de réhabiliter le meneur de la Terreur. Il aurait dû se souvenir qu’à gauche, le sort des guillotineurs est de finir guillotiné.
source
Le Figaro
De toute façon, lfi ne sera jamais assez extrémiste pour ses électeurs islamistes. Leur crédo, c’est toujours plus loin dans l’application totale de la charia. La purge n’est qu’une étape avant le grand remplacement des cadres et des dirigeants « kouffars » de lfi par des muzz pur sucre. L’islam ne supporte que l’islam.
Ils marchent tous à la coke ce n’est pas possible .
Il faut leur faire une prise de sang .
Si un jour Melanchon essaye de nous flatter comme dans » le corbeau et le renard ‘ ne laissons pas tomber le fromage .
Oui les anciens gauchiste classique, disont un minimum cultivé, et ça me fait mal de le dire sont purgés et remplacés par le nouveau gauchisme ultra woke islamo gauchiste des cités avec une pointe d’islam Swag des chichas.
La branche indigeniste et « anti colonial » a remplacé le gauchisme dont plus national.
On le voit bien aujourdui dans les manif, aucun drapeaux français, que des drapeaux palestiniens et bougnoulesque.
Aucune revendication sociale ou salarial.
H24 leurs credo c’est palestine Palestine, le voile pour les putes voilés swag des chichas, les violiences policiere et l’anti colonialisme.