Le nouveau président allemand soutient Netanyahou contre le mandat d’arrêt de la CPI

Le prochain chancelier allemand, Friedrich Merz, invite Netanyahu à lui rendre visite et déclare que des dispositions seront prises pour empêcher son arrestation.
Le probable prochain chancelier allemand, Friedrich Merz, a annoncé lundi qu’il avait invité le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour une visite, ajoutant que des dispositions seraient prises pour empêcher que Netanyahu ne soit arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) émis contre lui.
« Je pense que c’est une idée complètement absurde qu’un Premier ministre israélien ne puisse pas visiter la République fédérale d’Allemagne », a déclaré Merz lors d’une conférence de presse, un jour après que son parti conservateur a obtenu la plus grande part des voix aux élections nationales , cité par Reuters .
Merz a ajouté qu’il avait parlé à Netanyahu au téléphone, lui assurant que « nous trouverions les moyens pour qu’il puisse se rendre en Allemagne et repartir sans être arrêté ».
Le cabinet de Netanyahou a déclaré que le Premier ministre avait félicité Merz pour sa victoire. Il a également indiqué que Merz avait assuré à Netanyahou qu’il l’accueillerait en Allemagne « au mépris de la décision scandaleuse de la Cour pénale internationale qui a qualifié le Premier ministre de criminel de guerre ».
La CPI, basée à La Haye, a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu, l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallan et plusieurs responsables du Hamas pour des crimes de guerre présumés commis à Gaza.
L’Allemagne, comme les 27 États membres de l’UE, est signataire du traité fondateur de la CPI, qui les oblige juridiquement à exécuter les mandats d’arrêt émis par la Cour. Cependant, les interprétations divergent quant à la manière de traiter ces mandats.
La France a déclaré que Netanyahou bénéficiait d’une immunité contre les actions de la CPI parce qu’Israël n’a pas ratifié les statuts de la Cour. De même, l’Italie a fait valoir qu’il ne serait pas possible d’arrêter Netanyahou tant qu’il serait en poste en tant que Premier ministre israélien.
Le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a récemment suggéré que Netanyahu pourrait avoir la possibilité de se rendre aux Pays-Bas sans être arrêté, malgré le mandat d’arrêt de la CPI contre lui.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré le mois dernier que Netanyahou bénéficierait d’un passage sûr et ne risquerait pas d’être arrêté s’il choisissait d’assister à la commémoration du 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz.
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