Le long combat de Georges Bensoussan

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Le procès en appel de l’historien, relaxé en première instance face au Collectif contre l’islamophobie en France, s’ouvrira le 29 mars.
Un an après sa relaxe, Georges Bensoussan n’en a pas fini de son combat judiciaire « pour défendre la liberté d’expression ». Le procès en appel de l’historien, poursuivi en première instance pour « discrimination, haine ou violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine […] en l’espèce la communauté musulmane », devait se tenir le jeudi 29 mars devant la 11e chambre de la cour d’appel de Paris. A l’origine de l’appel, toujours le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), fer de lance de cette plainte, assisté de la Ligue des droits de l’homme et du MRAP, mais aussi le parquet. « C’est une vraie surprise », reconnaît pour Actualité juive Georges Bensoussan. « Je ne me faisais aucune illusion sur le CCIF qui mène un harcèlement judiciaire, ni sur la démarche suicidaire des idiots utiles du gauchisme. Mais le parquet, c’est l’Etat. Il y a une contradiction entre cette décision et les déclarations du Président de la République, lors du dernier dîner du Crif : « Il ne saurait y avoir de lutte efficace contre l’antisémitisme sans nommer le mal », avançait Emmanuel Macron. On déplore les effets de l’antisémitisme mais celui qui désigne le mal est envoyé au tribunal ».

De cet antisémitisme, l’actualité de ces douze derniers mois a livré quelques épisodes de hausse intensité. Séquestration à Livry-Gargan, agressions d’enfants à Sarcelles ou Montmagny, et surtout le meurtre de Sarah Halimi (zal), dans la nuit du 3 au 4 avril, dont le visage est aujourd’hui dans toutes les têtes après l’assassinat d’une octogénaire juive, Mireille Knoll (voir par ailleurs).
Une judéophobie dont se faisait l’écho Georges Bensoussan, en octobre 2015, sur le plateau de « Répliques », l’émission d’Alain Finkielkraut sur France Culture. « Dans les familles arabes en France, et tout le monde le sait mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tête avec le lait de sa mère », avait déclaré l’historien qui avait par la suite explicité son propos, écartant toute interprétation essentialiste. « Si j’avais souscrit à un antisémitisme biologique, c’est comme si j’avais rayé d’une plume trente ans de ma vie », s’était-il défendu à la barre.
A quelques jours de l’audience en appel, il constate que « seuls les aveugles de profession » peuvent encore nier la réalité de l’antisémitisme en France. Rappelle que cette reconnaissance intervient « avec quinze ans de retard », cependant qu’il loue le « courage » de ceux qui, d’origine arabe ou maghrébine, s’élèvent contre ce fléau. Il est moins tendre avec ce qu’il qualifie de « bourgeoise israélite frileuse ». « Dans le monde institutionnel juif, le président du Consistoire central, Joël Mergui, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, et deux anciens présidents du Crif, Richard Prasquier et Roger Cukierman, m’ont beaucoup aidé. D’autres ont gardé le silence. Un silence qu’ils assumeront devant l’histoire et qui rappelle celui des élites juives pendant l’affaire Dreyfus ».
Source :
http://www.actuj.com/2018-03/france-politique/6546-le-long-combat-de-georges-bensoussan

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5 Commentaires

  1. Jacques dit :

    Est il exact que la LICRA et SOS racisme sont parties civiles avec le CIF?

  2. Hank dit :

    est-ce qu’une pétition circule pour soutenir Bensoussan?

  3. Gilles-Michel De Hann dit :

    * Au procès en appel de Georges Bensoussan, une atmosphère kafkaïenne …

    https://www.marianne.net/societe/au-proces-en-appel-de-georges-bensoussan-une-atmosphere-kafkaienne

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