Le limogeage de Gallant est une défense de la démocratie
Opinion : Si ceux qui s’opposent à l’éviction de Gallant croient vraiment en la démocratie, comme ils le prétendent, alors Gallant lui-même a systématiquement empêché la démocratie de se manifester dans presque toutes les étapes des actions du gouvernement.
Par Naveh Dromi
Malgré l’alarmisme de certains, la démocratie israélienne est toujours vivante et en bonne santé. Sans surprise, ces protestations émanent du même camp qui avait autrefois accepté un Premier ministre ne disposant que de six sièges à la Knesset.
En réalité, il existe une nette corrélation entre les manifestants qui soutiennent Yoav Gallant dans les rues et le fossé qui sépare le Premier ministre et le ministre de la Défense. Les deux dirigeants savent depuis toujours que Gallant est le représentant de l’opposition au sein du gouvernement et du cabinet de sécurité nationale.
Benjamin Netanyahou, Yoav Gallant
En temps normal, cet arrangement aurait pu être gérable. Mais aujourd’hui, que la position de Gallant soit ancrée dans sa perspective politique ou sécuritaire, les deux s’opposent directement à la position du gouvernement. Il se serait opposé à une avancée vers Rafah, à une présence militaire dans le corridor de Philadelphie et serait en faveur d’un règlement diplomatique au Liban. Presque toutes les initiatives que le Premier ministre a tenté de faire avancer se sont heurtées à l’opposition de Gallant. N’est-ce pas, en soi, un coup porté à la démocratie et à la sécurité israéliennes ?
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou agit-il par instinct de survie politique ? Peut-être. Cependant, beaucoup de gens dans l’opinion publique pensent que son instinct de survie s’aligne souvent sur les besoins de la nation. Gallant a lui aussi pris des décisions en fonction de son propre instinct de survie politique, sauf que ses intérêts personnels ne correspondaient pas aux priorités nationales du peuple et de l’État. Alors que les Israéliens, y compris les soldats et les réservistes, cherchaient à remodeler le Moyen-Orient, Gallant n’était pas de cet avis. Il est resté aligné sur un camp qui se distancie de Netanyahou.
C’est là le cœur du problème. Gallant n’était pas le seul à s’opposer à des projets de loi comme le projet de loi sur les hommes ultra-orthodoxes ou le projet de loi sur les subventions pour les garderies d’enfants. Au milieu de la guerre en cours et de ses nombreux sacrifices, il était clair que la dissension au sein de la coalition allait s’accroître. Pourtant, ces problèmes n’étaient pas plus graves que la crise de la réforme judiciaire. En bref, Gallant n’est pas un bon candidat.
Sous la direction de Gallant, le chef de l’armée israélienne a été autorisé à promouvoir les personnes qui occupaient des postes importants le 7 octobre. Il était l’interlocuteur privilégié des Américains, qui ont cherché – et cherchent toujours – à empêcher Israël de remporter une victoire décisive. Un ministre de la Défense qui ne peut pas sortir des sentiers battus après le 7 octobre et adopter une approche offensive n’est pas fait pour ce rôle.
Malgré les événements du 7 octobre, Netanyahou continue de bénéficier du soutien de l’opinion publique. Il est perçu comme œuvrant dans l’intérêt national et poursuivant une stratégie plus affirmée. Gallant, en revanche, n’a pas eu besoin de faire grand-chose pour rester à son poste : il aurait pu suivre les traces de Gideon Sa’ar, qui a récemment abandonné son boycott de Netanyahou et adopté une position plus ferme après le 7 octobre. Mais Gallant n’a rien fait de tout cela. Il reste bloqué sur le 6 octobre, alors que l’opinion publique a tourné la page. Seule la manifestation de Kaplan demeure.
Source
Ynetnews
Likoudnikit pour toujours !! kadima
Plus fort que bibi, ça n’existe pas
les gauchos et les tocards , c’est peut être un pléonasme, il sait les évincer