Le Hezbollah produit du Captagon à Deir el-Zor
Le Hezbollah et les Gardiens de la révolution gèrent au moins sept usines de production de Captagon, ainsi que des terrains de culture de cannabis dans la région de Deir el-Zor, en Syrie. C’est ce qui ressort d’un rapport sur la production de drogues et la culture du cannabis dans les régions sous influence iranienne publié par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Celui-ci affirme que l’Iran « poursuit, par tous les moyens, ses tentatives visant à renforcer sa présence sur le territoire syrien ».
Selon le rapport, « le trafic de drogue constitue l’une des principales sources de financement des milices relevant d’Iran en Syrie », notamment dans les régions sous influence iranienne à Deir el-Zor, où ils ont créé des usines de drogue pour accroître leur productivité et faciliter l’exportation illégale et sûre à travers la frontière irakienne.
D’après le rapport, plusieurs factions pro-iraniennes sont complices de ce trafic, notamment le Hezbollah libanais, le Hezbollah irakien, les Gardiens de la révolution, le Hachd al-Chaabi irakien, ainsi que d’autres groupuscules. Des experts libanais et iraniens supervisent la production de drogue et la culture de cannabis, tandis que les autres milices se chargent de l’exportation et de la vente en Syrie ou à l’étranger.
Source
La fénétylline, parfois écrite fénéthylline par anglicisme, est un composé organique, également appelée amphétaminothéophylline parce que née de la combinaison d’une amphétamine et d’une théophylline. D’abord utilisée pour ses vertus psychostimulantes, elle est depuis les années 1980 considérée comme un produit dopant sous le nom de Biocapton ou Fitton.
Sous sa forme hydrolysée, elle est utilisée comme stupéfiant sous le nom de Captagon, et est essentiellement produite en Syrie et consommée au Moyen-Orient.
Jusqu’en 2011, les principaux lieux de production étaient la Libye et le Liban14. Avec le conflit en Syrie, ce pays devient le premier centre de production en 2011. C’est la première source de revenu d’exportation pour le régime syrien. Des proches de Bachar el-Assad et du régime, dont le politicien et magnat Fares Shehabi, ainsi que des responsables de l’armée, sont soupçonnés et accusés et production et trafic de captagon. Le régime Assad est décrit comme au cœur d’un cartel, voire qualifié de cartel. Le Hezbollah libanais est soupçonné de contribuer au trafic
Selon un rapport de l’UNODC (United Nation Office on Drugs and Crime), une pilule coûte quelques centimes au Liban et elle se revend plus de 20 dollars en Arabie saoudite, où près de 55 millions de comprimés sont saisis chaque année, soit 11 tonnes.
Les pilules de captagon qui circulent au Moyen-Orient contiennent du sulfate d’amphétamine, plus puissant que la fénétylline.
Un incendie serait salutaire.