Le documentaire où Philippe Bouvard parle de sa mère juive, Andrée Gensburger, et de la déportation de sa famille
Philippe Bouvard était présent à l’avant-première du documentaire qui lui est consacré
Le journaliste et animateur phare des Grosses Têtes sur RTL a pris la parole samedi 30 novembre à l’avant-première du documentaire « Les mille et unes vies de Philippe Bouvard » à Cannes, évoquant sa judéité, parlant sans détours de sa santé, et annonçant son départ de RTL en janvier prochain :l « J’aurai atteint le chiffre rond de 60 ans passés sur les ondes ».
La présentation du documentaire s’est faite sur la scène du Théâtre de la Croisette, à Cannes. Les 1001 vies de Philippe Bouvard, réalisé par Fabrice Gardel et Edward Beucler, sera diffusé en janvier sur la chaîne Paris Première.
Pour Rappel:
Fils de Marcel Bouvard qui déserte le foyer jour de sa naissance et d’une mère juive d’origine alsacienne, Andrée Gensburger, Philippe Bouvard sera élevé par Jules Luzzato, un tailleur pour homme, petit-fils de rabbin, que sa mère épouse.
Lequel Jules Luzzato sera arrêté en 1942 pour résistance par la Gestapo et interné pour avoir livré des costumes civils aux déserteurs allemands.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la famille Luzzato est envoyée en déportation où ses grands-parents adoptifs sont assassinés à Auschwitz.
Source
https://www.tribunejuive.info/
Philippe Pierre Louis Bouvard est né le 6 décembre 1929 à Coulommiers en Seine-et-Marne. Il est le fils unique de Marcel Bouvard (Coulommiers, 1907 – Casablanca, 1972), primeuriste au Maroc puis directeur de sociétés en France, qui abandonne son épouse le jour de son accouchement après lui avoir volé ses bijoux et économies2,3,4,5, et d’une mère juive d’origine alsacienne, Andrée Gensburger (Paris 1904-1984), opticienne de métier7. Le 3 mars 1939, à Paris (9e arrondissement), sa mère se remarie avec Jules Luzzato, tailleur pour homme, petit-fils de rabbin, d’origine italienne8 par son père9 et lorraine par sa mère, qui devient son père adoptif.
Au printemps 1942, Jules Luzzato, résistant de la première heure, est arrêté par la Gestapo et interné à la prison de la Santé pour avoir livré des costumes civils aux déserteurs allemands. Sa femme sollicite l’un de ses proches, l’influent recteur de la Grande Mosquée de Paris, Si Kaddour Benghabrit, qui impressionne fortement le jeune Philippe Bouvard par sa culture, son œcuménisme, son élégance exotique, sa courtoisie et sa bonté quand sa mère et lui prennent régulièrement le thé à la menthe à la Grande Mosquée5. Le recteur parvient à faire libérer Jules Luzzato quinze jours plus tard5. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Philippe se cache avec sa mère et échappe aux arrestations en déménageant une dizaine de fois entre La Baule, Limoges, le Loiret, le Midi…, mais la famille Luzzato est envoyée en déportation où ses grands-parents adoptifs sont assassinés à Auschwitz12,13,6. Durant ces quatre années Philippe souffre d’avoir à se cacher en déménageant sans arrêt, d’être témoin de « scènes terribles », des « coups de botte » et de la déportation fatale de sa famille6,
C’est un homme extrêmement talentueux qui a réussi dans différents médias. Je l’avais déjà entendu à propos de ce qu’il avait vécu pendant la shoah. Il avait très peur que cela recommence et évitait de parler de ses origines juives. Je crois même que quand il s’est marié, il ne l’a pas dit à sa femme ! Elle l’a appris plus tard.
Je partage le message de @joseparis .
Cette histoire m’a beaucoup touchée car il représente une époque vivante de notre situation sous l’occupation.