Le chef de l’Etat Islamique qui a revendiqué l’attaque contre le Bataclan a été éliminé en Syrie par les USA

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Les États-Unis affirment avoir tué, par une frappe de drone, al-Jabouri, qui avait revendiqué le massacre du Bataclan.
Le long bras américain a neutralisé le djihadiste qui avait assumé publiquement, au nom de Daech, la responsabilité des attentats contre la France et la Belgique, il y a plus de sept ans. Khaled Aydd Ahmad al-Jabouri avait revendiqué les attaques du 13 novembre 2015 au Bataclan à ¬Paris et dans sa proche banlieue (130 morts), ainsi que l’attentat de Nice, dans le sud-est de la France, le 14 juillet 2016 (86 morts).

Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a annoncé mardi l’avoir éliminé lors d’une frappe de drone dans la province d’Idlib dans le nord-ouest de la Syrie, la dernière à échapper au contrôle de ¬Bachar el-Assad. L’Irakien, issu de la grande tribu sunnite des al-Jabour, y avait trouvé refuge il y a une dizaine de jours, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Celui qui se faisait passer pour un Syrien a été visé par un drone alors qu’il marchait près de son domicile et parlait au téléphone, ajoute l’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau d’informateurs en Syrie.
Comme à chaque liquidation de hauts cadres de Daech se pose la question de savoir qui a trahi la cible ? La région d’Idlib est contrôlée par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC), qui cherche à s’acheter une respectabilité auprès des Occidentaux. L’HTC abrite des dizaines de djihadistes étrangers, dont plus de 130 Français. Mais rien ou presque de ce qui se passe dans cette province frontalière de la Turquie n’échappe à l’œil et aux oreilles des services de renseignements d’Ankara, lesquels contrôlent à distance l’HTC. Or Khaled Aydd Ahmad al-Jabouri était non seulement « responsable de la planification d’attaques en Europe », mais aussi « en Turquie », a précisé le Centcom. Selon celui-ci, l’Irakien avait « développé la structure de commandement de l’EI en Turquie », où Daech avait également commis des attentats au moment où sa force de frappe était à son apogée, notamment contre une boîte de nuit d’Istanbul le 1er janvier 2017, attaque qui avait fait 39 morts.
Ankara avait donc intérêt à sa liquidation. La Turquie est d’autant plus encline à se débarrasser des « brebis galeuses » djihadistes sévissant à ses frontières, qu’elle négocie depuis plusieurs mois une réconciliation avec son ex-ennemi syrien, sous l’égide de la Russie et de l’Iran. Celle-ci passera nécessairement par un retour de la province d’Idlib dans le giron de Damas, donc par une élimination de toute présence djihadiste sur le terrain. D’ici-là, la dispersion des terroristes, notamment vers l’Ukraine et l’Afghanistan, inquiète les services de renseignements occidentaux.
L’élimination d’al-Jabouri va « temporairement perturber la capacité de l’organisation djihadiste à fomenter des attaques à l’étranger », estime le Centcom. Même si le terroriste visé est remplacé, c’est un nouveau coup dur asséné à la mouvance terroriste. Il intervient après d’autres assassinats ciblés américains contre des hauts cadres de l’EI, la plupart du temps dans le nord de la Syrie. En octobre 2019, toujours dans cette province d’Idlib, l’emblématique chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, qui avait proclamé le « califat » depuis la mosquée irakienne de Mossoul en 2014, était tué lors d’une opération améri¬caine. Tout comme ses deux successeurs : l’un en février 2022 et l’autre en novembre de la même année, mais cette fois dans la province de Deraa, dans le sud de la Syrie, à la frontalière de la Jordanie. Traqués, les djihadistes se déplacent en effet, notamment ses membres jordaniens, mais ceux-là, aussi, sont à la merci des espions qui opèrent pour le compte d’Amman, de l’autre côté de sa frontière avec la Syrie.
«Frapper au-délà du Moyen-Orient»
Malgré sa défaite territoriale en 2019, l’EI continue de mener des attaques en Syrie, où le groupe djihadiste a visé récemment des civils qui ramassaient des truffes dans le désert, faisant des dizaines de morts.
« Même affaibli, le groupe garde la volonté de frapper au-delà du Moyen-Orient », prévient le patron du Centcom, le général Michael Kurilla. En Irak, Daech compte encore des milliers de combattants qui attaquent régu¬lièrement les forces de sécurité. Et en ¬Syrie, des milliers d’autres, même emprisonnés par les Kurdes alliés des ¬Occidentaux dans la lutte antiterro¬riste, représentent une véritable « armée en détention », a récemment averti un autre haut gradé américain, qui mettait en garde contre les évasions de djiha¬distes.
Source
https://www.lefigaro.fr/international/syrie-un-chef-de-l-etat-islamique-a-ete-tue-par-une-frappe-americaine-20230404?fbclid=IwAR14DmerXmN5xnjadumpEA8Dm16Tt8mqE6QenbJjuj9mcFTvr0MfYDJL2NA

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  1. vrcngtrx dit :

    « al-Jabouri avait revendiqué le massacre du Bataclan »
    Crame dans les flammes de l’enfer pour l’éternité sale merde !
    .

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