La transition majeure de ce lundi 10 Nissan 5776 – 18 Avril 2016

de Meir Ben-Hayoun

Je me permets de faire une petite analyse sur un seul pied, une spéculation sur ce qui vient de se passer aujourd’hui. Je vous la soumets à vos reflexions, remarques et critiques.
Deux évènements majeurs se sont succédés aujourd’hui qui fusionnent pour entrainer une transition dans notre société.
1. Tout d’abord, le Parquet militaire a déposé à la Cour martiale de Jaffa le chef d’inculpation contre le militaire Elor Azaria dont l’identité a été autorisée à être divulguée aujourd’hui. En voyant sa photo de jeune combattant tout juste sorti de l’adolescence et en pouvant lui attribuer un prénom et un nom, la sympathie du public israélien ne peut qu’accroitre à son endroit, me semble-t-il. On sait déjà que le capital de sympathie dont il bénéficie est très large dans des pans entiers de la société israélienne. C’est l’enfant de nous tous qui risque d’être plus populaire que Gilad Shalit quand ce dernier était en captivité, à la différence près que Gilad et son équipe ont été battus à plate couture par des terroristes du Hamas en 2006, alors qu’Elor a éliminé le terroriste venu assassiner ses copains.
2. L’attentat à la bombe cet après-midi dans un autobus pas loin de chez nous, les résidents du quartier de Talpiyot à Jérusalem. Vu l’état de l’autobus en miettes, encore un miracle flagrant qu’il n’y ait pas eu une dizaine de tués, rien que des blessés avec tous nos voeux de prompt et plein rétablissement pour ces derniers. Tout d’abord la confusion quand à la thèse de l’attentat et ensuite la confirmation. Le fait que ce type d’attentat qui nous rappelle les cauchemars des attentats à la bombe des années 90 et 2000 reprend, cela ne peut que susciter encore plus de sentiments de raz-le-bol envers l’establishement militaro politique engoncé dans des conceptions dépassées qui gère le terrorisme comme un maladie chronique, mais ne cherche pas à l’éradiquer et qui perd son temps dans une srupulite juridique mesquine quand un Juif prend l’initiative d’une réponse non conforme à ce à quoi la Communauté internationale assigne Israel. Et alors, le puiblic israélien en sera encore plus enclin à revendiquer sans réserve la libération sans condition du militaire Elor Azaria.
Cette libération d’Elor signifiant symboliquement l’exécution sans merci du terrorisme arabe, en quelque sorte que le peuple d’Israel veut en finir avec les terroristes arabes et considère que celui qui se lève pour tuer un Juif, que ce soit au poignard, à la bombe, ou à l’arme automatique, la posture morale et le message juif consiste à ce que le prédateur ne soit plus considéré comme un humain et qu’il n’a plus droit à respirer l’oxigène de la Création.

C’est un chambardement géant de normes dans la société israélienne. Les principes de magnanité envers l’ennemi, de le bichonner et de considérer qu’il aurait des droits et de se croire les premiers de la classe qui lavent la lessive plus blanc que blanc, basta. C’est ce que les Juifs proclament partout, au marché, quand on attend le bus, au travail, à l’armée. Les flics aussi en privé en ont marre de cette politique de protéger l’ennemi. On est arrivé à saturation.
Le terrain bouillone de partout comme vous avez pu le constater lors des protestations auxquelles vous avez participé sur facebook et dans les rues à Eilat, à Beth Shemesh, à Natanyah, à Carmiel, à Petah Tiqvah, à Beer Sheva. Le public israélien n’accepte plus stoiquement les attentats et de se faire assasiner ou d’enterrer les siens en serrant les dents et que les terroristes soient épargnés, soignés puis engraissés dans nos prisons.
Celui qui lève la main sur un Juif, on doit lui concrétiser sur le champs un rendez-vous en enfer. Un point! Ce principe est en passe d’être imposé par le peuple d’Israel. Les élites font le dos rond et s’arcboutent, mais c’est une véritable révolution comme la révolution orange en Ukraine il y a quelques années où le peuple reprend sa souveraienté et impose ses normes morales (qui sont des normes morales juives saintes et ancestrales et consignées dans les ouvrages des Sages d’Israel) Le cas du militaire Elor est typique d’une peuple qui n’accepte plus qu’une nomenclature autoproclamée qui s’est appropriée la democratie lui impose ses normes sans le consulter.
Et nous les Olim venus de l’exil de France, on a tout à fait notre rôle et notre contribution dans ce renversement populaire juif qui se déroule en ce moment-même. Je dirais même que la coincidence entre l’occurence de l’Alyah de France massive actuelle et les transitions qui se concoctent, ça fait partie du scénario. Comme disent nos Sages quand on ne sait pas la Halakha: קול המון כקול שדי C’est à dire: la Voix des plus nombreux comme la Voix de Shaday (l’un des noms de Dieu)
Est ce qu’on se la raconte et qu’on émet des espoirs vains de changements qui sont plus des souhaits qu’une réalité à venir? A vous de le dire chers amis.
Meir Ben-Hayoun