La stèle en hommage à Laura et Mauranne, victimes de l’attentat islamiste de la gare Saint-Charles à Marseille, vandalisée ; le drapeau français rayé
Une stèle installée sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille rendant hommage aux victimes d’attentats, notamment à deux victimes marseillaises tuées par une attaque au couteau en 2017 revendiquée par l’État islamique, a été vandalisée lundi 11 novembre.
Sur ce monument érigé en 2018, la plaque où était inscrit « A la mémoire des victimes des attentats terroristes » a été dérobée et son socle vitré, orné d’un drapeau français, présente désormais des traces noires de dégradations par incendie.
« Les auteurs sont activement recherchés et devront répondre de leurs actes », a indiqué sur X la préfecture de police des Bouches-du-Rhône qui « condamne avec la plus grande fermeté » cet « acte de vandalisme ». Le préfet de police s’est rendu sur place, « accompagné de la police technique et scientifique », a annoncé la préfecture de police. Les enquêteurs vont notamment exploiter les caméras de vidéosurveillance qui surplombent le lieu. Une enquête pour « dégradations par incendie et vol en réunion » a été ouverte par le parquet de Marseille, a indiqué dans l’après-midi le procureur de la deuxième ville de France. « S’attaquer à notre mémoire est un acte de lâcheté, une honte que je condamne avec la plus grande fermeté. Dès qu’ils ont été alertés, les services de la ville de Marseille se sont mobilisés, à ma demande, pour remplacer cette plaque mémorielle dans les plus brefs délais », a annoncé sur X le maire divers gauche de la ville, Benoît Payan.
L’attentat de la gare Saint-Charles de Marseille est un acte terroriste islamiste1 commis le 1er octobre 2017 à la gare de Marseille-Saint-Charles par Ahmed Hanachi, au cours duquel deux jeunes femmes sont tuées à l’arme blanche. L’assaillant est tué par des militaires d’une patrouille de l’opération Sentinelle. L’attaque est revendiquée par l’État islamique dans les heures qui suivent les assassinats.
Le dimanche 1er octobre 2017 vers 13 h 45, l’assassin, assis sur un banc, s’est d’abord jeté par derrière sur sa première victime qui n’a pas eu le temps de réagir, puis est revenu sur ses pas pour attaquer la deuxième femme lui donnant de nombreux coups de couteaux « à la vitesse d’un marteau-piqueur » en criant « Allah Akbar ». Une des victimes a été égorgée, l’autre éventrée4. Une passante a essayé de s’interposer en donnant à l’assaillant des coups de porte-drapeau mais en vain. Les deux victimes qui sont décédées à la suite des attaques sont âgées respectivement de 20 et 21 ans — Mauranne Harel, étudiante en troisième année de médecine à Marseille et Laura Paumier, étudiante en deuxième année d’infirmière à Lyon — et étaient cousines. L’assaillant était armé d’un couteau de boucher et en possession d’un second. Il a été abattu peu de temps après par un caporal de 27 ans de la 5e compagnie de réserve du 1er régiment étranger de génie10 d’une patrouille de l’opération Sentinelle qu’il s’apprêtait à attaquer
la plus grande fermeté sur le symbolique et la plus large ouverture par ailleurs. non pas le drapeau.fr rayé mais le disque.