La Pologne veut déchoir un historien de la Shoah
Le gouvernement polonais a décidé de retirer l’ordre du Mérite à un historien spécialiste de l’Holocauste. Ce dernier affirme que les Polonais étaient en partie responsables du massacre des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale.
Historien internationalement reconnu pour ses travaux sur les Juifs durant la Shoah, Jan Tomasz Gross, 69 ans, est dans la tourmente. Estimant que ses écrits et ses recherches sont «antipatriotiques», le gouvernement d’Andrzej Duda songe à lui retirer l’Ordre du Mérite, récompense octroyée en 1996.
Jan Tomasz Gross, dans son livre Les Voisins, publié en 2001, a été le premier à soulever la responsabilité des Polonais lors des massacres antisémites durant la Seconde Guerre mondiale. Il y décrit notamment le génocide de plus de 1600 Juifs dans le village de Jedwabne orchestré par la population polonaise et la complicité que celle-ci entretenait avec les nazis.
Mais cette vérité historique déplaît aux nationalistes du gouvernement polonais. Selon Malgorzata Sadurska, une proche du président, plus de deux mille lettres ont été envoyées au gouvernement demandant la disgrâce de l’historien.
En revanche, des universitaires du monde entier ont pris sa défense, en co-signant deux lettres ouvertes. «Gross peut être polémique, mais il est stupide et blessant de vouloir lui enlever son Ordre du mérite», a expliqué Dariusz Stola, le directeur du Musée de l’Histoire de Juifs polonais à Varsovie. «C’est un patriote qui rend compte à la fois des périodes sombres et moins sombres de l’histoire polonaise», a pour sa part écrit le professeur Jan Grabowski de l’Université d’Ottawa.
Actuellement en congé sabbatique de l’Université de Princeton, l’historien est néanmoins revenu sur la polémique dans un entretien en ligne accordé à l’Université de Haifa, la semaine dernière. «Cette confrontation avec des fantômes se fait en toute âme et conscience de la société polonaise» a-t-il expliqué. «Les historiens relatent ce qui est arrivé. Et ils ne sont pas responsables des conséquences.» D’après l’universitaire, la plupart des Polonais ne sont pas conscients que 3.58 millions de Juifs ont été tués dans les camps de la mort des nazis durant la Seconde Guerre mondiale.
Jan Gross est au centre d’une controverse apparue après la publication de son livre publié en 2001 sur le massacre de Jedwabne perpétré par des Polonais catholiques dans un village occupé par les nazis, Les voisins — Un pogrom en Pologne, 10 juillet 1941. Il établit dans son livre comment le massacre a été perpétré par des Polonais et non par l’occupant allemand, comme on le pensait auparavant. Ces faits font l’objet d’un vigoureux débat en Pologne. Norman Finkelstein accuse Jan Tomasz Gross d’exploitation de l’Holocauste. Norman Davies décrit Les Voisins comme « profondément injuste pour les Polonais ». Une enquête ultérieure menée par l’Institut de la mémoire nationale confirme, avec des nuances, les conclusions de J. T. Gross sur le massacre.
Son avant-dernier livre La peur : l’antisémitisme en Pologne après Auschwitz, qui traite de l’antisémitisme et de la violence contre les Juifs dans l’après-guerre en Pologne a été publié aux États-Unis en 2006 ; sa version polonaise, publiée en 2008, relance le débat national sur l’antisémitisme en Union soviétique et en Pologne. Le livre est salué par certains historiens polonais et critiqué par d’autres, qui ne nient pas les faits présentés par Jan Gross dans son livre, mais en contestent l’interprétation. Marek Edelman, un des leaders de l’Insurrection du ghetto de Varsovie déclare dans une interview à Gazeta Wyborcza que « la violence contre les Juifs d’après-guerre en Pologne a été la plupart du temps non de l’antisémitisme, mais pur banditisme ».
Son dernier livre, publié en Pologne en mars 2011 sous le titre Złote żniwa (Les Moissons en or), décrit comment des Polonais catholiques dénonçaient des juifs à l’occupant nazi puis volaient leurs biens ou dépouillaient les tombes de victimes de la Shoah
Il existe des polonais admirables et courageux qui ont résisté et aidé les juifs; mais aussi des collaborateurs et des non-collaborateurs de divers anti sémitismes différents qui ont commis des actions criminelles contre des populations civiles.
On a vu des polonais massacrés dont les survivants organisaient des pogroms!Ce fut le cas en 1945…
En France, les flics français obéissaient aux ordres, certains, malgré le risque de dénonciation luttaient ou informaient les victimes afin qu’elles s’échappent. Mais la Pologne a bien plus souffert et a commis des actes illogiques et horribles!
la vérité n’est pas agréable à lire et à entendre n’en déplaise à nos amis polonais, leurs parents ou grands parents, comme bien d’autres européens, ont dénoncé, pillé, volé, brulé, assassiné, ils peuvent avoir honte d’eux, mais tout doit se savoir- les enfants doivent être informés de l’histoire peu reluisante de leur pays- sans exception-
* L’historiographie polonaise sur la Shoah …
http://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_2001_num_61_1_403256
* Chasse aux Juifs et moissons d’or …
http://www.laviedesidees.fr/Chasse-aux-Juifs-et-moissons-d-or.html
* Un trauma de l’identité juive : transmission et intériorisation du vécu de la Shoah dans des familles juives polonaises et américaines …
http://faceaface.revues.org/428
* Repenser les Polonais et les Juifs: passé trouble, un meilleur avenir: 1ère Edition (Broché) par Annamaria Orla-Bukowska (Sous la direction) Robert Cherry (Auteur)
* Également : APRES LA CHUTE: ATTITUDES ENVERS LES JUIFS EN POST-1989 POLOGNE (Broché) par Jolanta & Orla-Bukowska, Annamaria Ambrosewicz-Jacobs
Des décennies d’oppression et les vagues d’antisémitisme ont poussé la grande majorité des juifs de Pologne à émigrer. Cependant, les choses ont changé depuis 1989. L’avènement de la démocratie a permis la renaissance d’une petite communauté, composée de personnes aux origines juives redécouvertes après la chute du mur de Berlin.
C’était la plus grande communauté juive d’Europe. En 1945, seuls 10% avaient survécu aux plans d’extermination nazis.
Des 350 000 juifs polonais restant, une grande majorité choisit de quitter le pays pendant les vingt-cinq années qui suivirent. Et pour ceux qui sont restés, la quasi-totalité a jugé qu’il était trop dangereux de maintenir son identité juive.
Pour Michael Schudrich, grand rabbin de Pologne : « parmi ceux qui sont restés, beaucoup étaient d’accord avec ceux qui sont partis sur un point : si je veux rester juif et pouvoir dire que je suis juif en toute tranquillité, eh bien je dois quitter la Pologne. Mais si je décide de rester en Pologne, je dois arrêter d’être juif ». Au point que dans certaines familles, les parents et les grands-parents ont tu à leurs descendants cet héritage.
Le renouveau de la communauté juive repose aujourd’hui sur la deuxième et troisième génération de Polonais qui, à partir de 1989, ont pu questionner et rechercher librement un passé et une culture qui ne leur ont pas été transmis. Anna-Maria Orla-Bukowska, historienne et sociologue à l’université Jagellonne de Cracovie, décrit la quête d’identité d’une partie de la jeunesse polonaise après l’avènement de la démocratie en 1989.
* Rapport Annuel 2012 de la Fondation pour la Préservation de l’Héritage Juif en Pologne
http://www.crif.org/sites/default/fichiers/images/documents/fodz_annual_2012.pdf
Voila comment finit le vivre ensemble. Avant la pologne un autre etat multiculturel, la Turquie fondee sur plusieurs genocides….
Les juifs qui ne passent pas au premier plan Israel sont des criminels polonais antisemites; des assassins d enfants juifs.